Chapitre 5 À l air libre

Chapitre 5. À l'air... libre?

Les compagnons profitaient encore des retrouvailles et de la chance qu'ils avaient eu de s'en sortir indemnes, lorsqu'un son de cor les tira de leurs réjouissances. Un autre survint, puis encore plusieurs venant de l'extérieur du temple. Poussés par la curiosité, ils ouvrirent les portes qui donnaient sur l'extérieur. Oubliant qu'elles avaient été condamnées par le chevalier.

Quelle ne fut pas leur surprise de voir l'entrée déblayée -au moins à moitié- et la lumière du soleil percer à travers les nuages. Mais ce n'était pas tout...

L'entrée du temple était encerclée par des dizaines et des dizaines de draconiens. Des simples soldats -comme ils en avaient tués dans les ruines- jusqu'aux géants hauts d'au moins trois mètres qu'ils avaient déjà rencontré sur la route en direction de Haven. Parmi eux d'autres draconiens aux traits plus sournois étaient occupés à répandre leur salive verte sur leurs épées courtes tout en observant leurs futures victimes.

Au milieu de ces troupes des auras se dégageaient de certains draconiens dont la particularité était d'être les seuls à ne pas avoir d'ailes dans le dos. Ils portaient des robes cléricales et dans leurs mains griffues crépitaient des éclairs magiques. Les autres homme-dragons attendaient leur ordre afin de passer à l'attaque. Mais l'ordre ne vint pas.

Face à tant d'ennemis il ne pouvait y avoir de victoire, et la fuite était impossible. Derrière, le temple était condamné par les rochers et l'eau qui avaient envahi toute la caverne. Et il était fort probable que d'autres draconiens patrouillaient dans les ruines en surface.

Une ombre passa au dessus du temple puis des draconiens. Chacun leva les yeux pour découvrir deux énormes dragons. Les deux créatures firent un tour dans le ciel puis se posèrent avec grâce sur le sol juste derrière l'armée. Leurs yeux fixaient d'une lueur assassine le petit groupe coincé aux portes du temple. Leurs écailles étaient rouge sang et leur taille plus imposante qu'Onyx. À croire que ça n'en finirait jamais !

Une autre créature volante -bien plus petite- ressemblant à un étrange mélange entre un dragon et un vautour se posa juste à côté. Le dragon rouge tourna son immense tête vers la créature et émit un grognement. Il était peu enclin à tolérer la présence d'une dégénérescence à côté de lui. L'animal dont les écailles étaient d'un gris terne portait un hobgobelin que certains reconnurent : Toede. Message secret pour Parsi La créature volante est une wyverne.

Il descendit fièrement de sa "monture" et toisa les compagnons comme s'il était un grand seigneur de guerre.

Un chevalier tout en armure descendit d'une selle posée sur le dos d'un des deux dragons rouges. Il atterrit sur le sol, amortissant le choc avec ses cuisses dont la taille était impressionnante... Comme le reste de son corps qui semblait taillé en un bloc. Il s'avança vers l'entrée du temple, nullement inquiété. Toede se précipita à sa suite, bien à l'arrière, lançant un regard de défi au groupe.

Derrière eux, les dragons tirèrent leurs énormes tête en avant, plissant les sourcils et prenant un air menaçant. Leurs gueules se tordirent alors que des grognements résonnèrent. Autour, ces vibrations suscitèrent l'engouement des draconiens dont le torse se souleva.

L'homme sous le masque tira son épée et ne s'arrêta qu'à quelques pas des compagnons : « Au nom du seigneur Verminaard : jetez vos armes. Vous êtes nos prisonniers. » Le ton était calme mais autoritaire. Il ne laissait place à aucune autre possibilité, et lui comme chacun savait qu'il n'y avait pas d'autres possibilités.

Une troisième ombre planait au dessus de la scène, supervisant sans doute les manoeuvres depuis le ciel. Sans chercher à se poser. C'était un dragon portant lui aussi un chevalier. Ses écailles renvoyaient les rayons du soleil dans un éclat bleu des plus beau... Et terrible. Laurana sentit ses mains se crisper, à la vue du nombre incroyable de troupes draconiennes se déployant à la sortie du temple. Elle avait couru vers les portes du temple son des trompes, comme nombre de ses compagnons, pressé de voir ce que l'avenir leur réservait encore.

Trop tard pour fuir, trop tard pour se cacher donc... Une autre pensée menaça de laisser libre cours à la panique dans le mental de la jeune elfe. Les dragons savaient ils qui elle était, avec son frère ? Si jamais ils venaient à savoir que la fille et le fils du Questeur du Soleil se trouvaient entre leurs mains griffues...

Elle capta le regard de son frère, qui pensait certainement la même chose. Elle forma les mots sans les prononcer à son adresse. En elfe « Ils ne doivent pas savoir qui nous sommes. »

L'homme armuré s’avançant au devant d'eux venait de signaler leur arrestation.

Elle se redressa, s’efforçant de cloisonner sa peur. Il n'était pas question qu'elle se laisse entrainer sans regarder son nouvel ennemi en face.

La douceur du remède magique avait bien cessé d'agir... Elle se tint prête, observant ses compagnons, attendant un signal... Raisltin reprenait son souffle, mais ne perdait pas une miette de l'événement qui avait lieu devant ses yeux : une démonstration pure de magie divine. Incroyable. Les circonvolutions de son cerveaux fonctionnaient, contrairement à son corps, à plein régime, étudiant les effets, observant la source, déterminant la cause. Une entité divine avait une puissance incroyable pour transmettre ce genre de pouvoir. Aurait-il un jour une maîtrise suffisante de la magie pour prétendre égaler cet étalage de puissance brute ? Il l'espérait.

Lorsque Bupu se tourna vers lui et lui offrit son cadeau, les yeux du mage s'agrandirent et un large sourire apparu sur son visage. « Le livre… »Murmura-t-il, incrédule. Il se redressa comme il pu; il était à la hauteur de la naine ainsi installé.

« Merci, demoiselle Bupu. C´est un bien grand cadeau que tu me fais. Et c´est déjà le deuxième. »Il regardait au loin les quelques nains des ravines qui jetait des regards en coin au groupe.« Effectivement, j´ai apprécié ta présence à mes coté mais ton peuple a besoin de toi. J´espère que nous nous reverrons un jour, et si à l´avenir, tu as besoin de l´aide d´un mage, tu pourra faire appel à moi, je t´aiderais du mieux que je peux. En attendant… » Raistlin quitta l'appui qu'il avait sur le mur et de ses mains tremblante –même s'il était de nouveau capable de les mouvoir, ce qui était une bonne nouvelle – il défit l'agrafe de sa cape rouge cousue de fils d'or, il l'ôta, la plia en deux et l'accrocha aux épaules de la naine avec l'agrafe d'or et d'argent. « Tiens, prends cette cape, elle est magique, elle te protégera en bien des circonstances, comme elle m´a protégé. Et ceux de l´extérieur qui la verront saurons que tu est une amie d´un Mage Rouge. Une amie de Raisltin Majere » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Il lui donna une accolade avant de la laisse partir. « Va maintenant, courageuse et intrépide Bupu, ton peuple a besoin de toi. » En la regardant s'éloigner, le mage se demanda si elle ne l'appréciait que par le biais de la magie, où si cela aurait eu lieu sans y avoir recours. Elle disparaissait peu à peu dans les galeries, Raisltin fit un geste de la main. « Discato » Murmura-t-il, rompant l'enchantement qui liait la naine à lui. Lorsque, sentant quelque chose, elle se retourna pour jeter un dernier regard sur le groupe, son sourire donna sa réponse au mage, qui agita la main en signe d'aurevoir.

Après quelques minutes, Raistlin, s'il n'était pas en grande forme, était au moins en mesure de se lever et de marcher seul. Il s'approcha de Rivebise pour constater de visu les effets de la magie curative de son amante. Il glissa à cette dernière, avec un clin d’œil. « Alors, la mort, comment est-ce ? » Il marque une petite pause, visiblement, il n'attendait pas particulièrement de réponse. « Merci pour ton sacrifice » Ajouta-il « Tu nous a sauvé la vie à tous. » Avec un sourire fatigué, il la remercia d'un signe de tête et laissa les deux Que-Shu à leur retrouvailles, la mort avait faillit les séparer, mais leur amour les rassemblait.

L´amour… Étrange sentiment. Le connaîtrais-je un jour ? Il est des choses qu´on ne peut pas analyser sans l´expérimenter… Mais l´amour est-il quelque chose qu´on analyse?

Perdu dans ses pensée, il se laissa aller à un moment d'allégresse, ils avaient survécu, ils avaient mené à bien leur mission, personne de leur équipe n'était mort… définitivement. Il eut une pensée pour les nains des ravines, exploités par les draconiens, ils ont aidé l'équipe qui a provoqué la mort de la plupart d'entre eux. En tiendront-ils rancunes ? Où seront-ils heureux d'être débarrassé du joug de leurs maîtres ? Un curieux mélange des deux sans doutes.

S'approchant naturellement de son frère, il s'arrêta à quelque mètres, voyant Tika et lui parler. Tout s'éloignait de lui peu à peu. Il dérangeait. Il gênait. Un instant, il eu un air sombre. qu'allaient devenir ses attaches ? Ses parents étaient morts, il n'avait pas de maître, son ancien mentor le haïssait presque, sa demi sœur avait disparue, son frère se liait peu à peu à Tika d'un telle manière qu'il n'y avait plus de place pour lui ; voyant que l'ancienne serveuse relevait la tête vers lui, il afficha un sourire léger; après tout, il était heureux pour son frère, heureux par procuration; elle était l'instrument de son bonheur, il ne pouvait que l'apprécier. Il pinça les lèvres et fit un simple signe de tête avant de se diriger vers un colonne contre laquelle s'appuyer. Profitant de l'émulation générale il regardait tout ceux qu'ils connaissait vieillir à vue d'œil, leur peau se rider, se craqueler, et finalement dépérir, se momifiant. Il était entouré de cadavres ambulant, aux orbites vide, à la peau flétrie. Il ferma les yeux pour les rouvrir. Revît le monde tel qu'il était, et tout recommençait. Encore et encore. Sans fin.

Lorsque la lumière bleutée explosa, il eut un tressaillement d'excitation. Cette puissance ! Quelle incroyable et magnifique puissance… Dans son esprit se gravait en lettre de feu des formules, des textes, des schémas incantatoire. A ce rythme, il n'aurait plus besoin de livre. Mischakal transformait son esprit en grimoire. Il rit silencieusement en ressentant le pouvoir divin affluer en lui, fermant les yeux la tête renversée. Il se complétait, il serait complet un jour. Un jour, cette puissance, il la toucherait du doigt, il la ferait sienne.

Et puis tout s'accéléra. Les bruits dehors, la cavalcade jusqu'à l'entrée, et la vision dramatique qui s'ensuivait. N´aurons nous jamais de répis ? Peut-on vaincre de tels adversaires ? Ils sont si nombreux, si puissants. Pour ceux que nous voyons devant nos yeux, combien imposent leur loi partout ailleurs ?

Soupirant, il se rangea à coté des autres, appuyé sur son bâton comme le vieil homme qu'il allait devenir. Devant lui, une armée décrépie, une armées de morts bientôt ils seront poussière. Un clignement de cil, et elle vivait de nouveau, pour vieillir encore. Sans fin.

« Quand cela cessera-t-il ? » lâcha-t-il dans un soupir.

Résigné, il attendit que ses compagnons se remette de cet nouvelle déconvenue. Le temps des congratulations et des retrouvailles s’achevait et il fallait déjà se remettre en route. Sa chemise recouverte de sang coagulé collait à sa blessure, là où les dents de l’hideuse créature avaient voulu croquer, mais au moins cela ne coulait plus…et elle avait hâte de sortir de cet endroit, malgré la quiétude offerte par cette étrange luminosité bleue.

Tika suivi donc le mouvement, reprenant sa place silencieuse -non loin de Caramon qui avait subit des affres du crachat de ces vermines- d’élément étranger à cette surprenante compagnie. Étranger ? Plus tant que ça, en fait ! Avec les dernières épreuves, la jeune femme qui à son départ de Solace avait eu l’impression de se retrouver orpheline pour la seconde fois avait désormais la sensation d’appartenir à une nouvelle famille ; une nouvelle vie s’offrait à elle, certes, pleine de dangers mais elle ne serait pas seule pour les affronter… Sa main se posa telle une fleur délicate sur la grosse paluche du jeune guerrier. Elle releva la tête vers lui et lui adressa un large sourire.

Malgré les épreuves, donc, et les blessures encore vivaces, Tika se sentait comme ragaillardie. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle découvrit, comme ses compagnons, le comité d’accueil qui les attendait à la sortie du temple. Étrangement, le premier réflexe de la rouquine fut de porter la main à sa rapière qui, désormais, trônait fièrement à sa ceinture. Elle fronça les sourcils, assombrissant l’émeraude de son regard. Mais ils étaient bien trop nombreux. Tirer les armes aurait été stupide, même elle le savait ! Elle fut même parcourue d’un frisson -serrant plus fort la main du colossal Majere- lors que se posèrent les dragons écarlates à l’ombre d’un autre qui restait en altitude, bleu…et tout aussi impressionnant. Et la montagne de muscles et d’armure qui s’avançait vers eux l’aurait sûrement fait reculer…avant.

Alors que l’envoyé du Seigneur des Vermines s’avançait vers eux, son regard tomba sur une immonde créature à tête de crapaud. Toede ! Son visage se rembrunit et sa mâchoire se crispa. La jeune femme se détacha de son ami et, presque comme poussée par une force invisible, fit un pas en avant. Elle n’était armée que de son regard empli de rancœur et de dégoût pour celui qui l’avait enfermée dans une cage comme un animal. Tout ça parce qu’il avait été incapable d’attraper ses compagnons : il était bien plus facile de s’en prendre à une jeune femme sans défense qu’à des hommes sachant manier l’épée… D’une voix froide et peu élevée, elle fit à l’attention de l’homme : « S’cusez moi, mais j’crois qu’il y a une larve gluante accrochée à vos basques… Un archétype de lâcheté doublé d’un trouillard éhonté. Comprenez qu’avec ça, s’ra difficile de vous prendre au sérieux ! » Son poing s’était refermé. Tellement fort que ses phalanges en blanchirent. Ce n'était pas le genre de signal que Laurana attendait. Elle qui avait mené d'innombrables tractations entre diverses parties de son peuple et d'autres peuples pour le compte de son père... Intérieurement, elle s'emporta contre Tika, qu'elle jugeait puérile d'intervenir ainsi, alors qu'au contraire la situation exigeait que les têtes restent froide. Bien sur, aucune parole ne franchit ses lèvres.

Elle ne fit pas un geste pour arrêter l'avancée de Tika, bien qu'elle se mit a réfléchir au nombre de secondes nécessaire à la sortie de son arc et de plusieurs flèches.

La fierté et le mépris silencieux étaient le seul rempart à offrir aux êtres abjectes qui les entouraient. Du moins, c'était son point de vue. L'homme en arme haussa un sourcil amusé sous son casque, mais ne releva nullement l'injure. Toede serra les dents et ouvrit sa bouche : « Sale petite trainée tu v... » -Le chevalier l'arrêta d'un geste de la main- « Jetez vos armes maintenant. »

Dans la troupe des draconiens, il en fut un pour lancer : « Ils ont des elfes avec eux, pouah ! » et il cracha par terre de dégout. D'autres reprirent : « Des elfes? À mort ! À mort les elfes ! » Une haine indescriptible envahit l'armée draconienne, et même les deux dragons rouges semblaient pris dans l'engouement de colère général.

Le chevalier se tourna pour tempérer ses troupes : « Oh ! Silence ! » -L'effet se fit sentir, et son attention se tourna à nouveau vers les compagnons- « C´est vrai que je vois deux elfes ici... » -Un cri retentit dans le ciel, c'était le dragon bleu. Il appelait d'une voix profonde et froide comme la mort- "Gilthanas !" -le chevalier demanda alors- « Y a-t-il un dénommé Gilthanas parmi vous? »

Les draconiens semblaient assoiffés de sang, s'avançant légèrement comme pour serrer les prisonniers encore plus. Comme on sert le cou d'une victime. Leurs armes remuaient en direction de l'entrée... Lunedor , tout au bonheur de pouvoir sauver Rivebise, toute investie de ce miracle guérisseur qui était maintenant en elle, venait de se rendre compte dans son élan de ce besoin primal de... se rattacher à la réalité, à ce monde, à ...son fiancé. L'exultation l'envahissait lorsque la puissance divine se canalisait en elle... et, avec un certain vertige, elle se sentait alors au plus près de sa Déesse, auprès des Dieux... mais qu'était cet immense pouvoir, à côté d'un simple baiser de son aimé ?!? Elle laissa son compagnon récupérer ses lèvres... et respirer... Troublée, elle sentait qu'il lui faudrait apprendre... à concilier cette énergie surnaturelle avec son corps d'humaine. Avec humilité... pour ne pas renoncer à son humanité. Telle puissance ne peut être confiée que si sagesse permet de la contrôler, de ne pas en abuser... Elle en était encore là de ses pensées quand son beau pâtre posa question innocente... si incongrue ! Et elle sentit alors fins doigts se signaler à son épaule tandis qu'une petite voix murmurait : « Je…J’crois c’était ça qu’tu voulais, non ? » La bénédiction de Mischakal envahit le temple au moment où la jeune serveuse montra les disques de la déesse, porteurs du savoir oublié, et chaque compagnon fut récompensé de don divin. Se tournant vers Tika, la prêtresse lui sourit, visage irradiant la sérénité, avançant sa propre main vers la chemise ouverte, non pour caresser le trésor divin exhibé, mais pour laisser couler guérison sur la peau brûlée par les engeances draconiques : « - Oh, merci, ma jeune amie... sois bénie de les avoir rapportés... c´est l´espoir de sauver les nôtres. Mais laisse-moi d´abord m´occuper de tes blessures... » Tandis que disparaissait la lumière bleue, retentit cor... retentirent cors en un ralliement qui les cernait. Lunedor posa sa main à plat sur la poitrine de Tika, lui signalant : « - Il faut les préserver !... cache-les, avec l´aide de Tass si besoin... il faut qu´ils atteignent la Solamnie ou le Qualinesti. » ... Lorsque s'ouvrirent les portes, le spectacle désolant de puissance guerrière s'étalait sur fond de ruines et de marécages... une véritable armée... et... d'autres dragons... forcément. Lunedor écarta lentement les bras, mains ouvertes, désarmées en un signe incitant à la reddition, tandis que les premiers compagnons réagissaient ...au chevalier noir, chevaucheur de Ver comme dans les anciennes légendes... depuis combien de temps la Reine noire avait elle préparé cette invasion ? Et, alors qu'elle s'attendait à être l'objectif désigné... ce fut... Gilthanas ? Elle fit alors mouvement vers l'avant, dans le but d'attirer l'attention sur elle, affrontant avec surnaturelle sérénité le sort contraire, et dans l'espoir d'éviter tout geste inconsidéré dont l'issue ne faisait aucun doute...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) On allait de surprise en surprise. Et celle là était infiniment plus problématique que les autres. Beaucoup plus problématique. Malgré l'envie irrépressible de prendre les armes qui le tenaillait, il les garda au fourreau. Étant avant tout un diplomate, et l'un des meilleurs de sa nation (il avait été à bonne école avec son père l'Orateur des Astres), il se devait d'éviter le conflit. Mais cette fois-ci, ce n'était pas la paix qu'il lui faudrait négocier, mais leur survie à tous.

Il chercha le regard de Laurana puis de ses amis les plus proches, comme pour s'excuser de ce qu'il allait faire. Indifférent aux mines consternées de ses compagnons, il prit une grande respiration, calmant son cœur qui battait la chamade. Le seul capable de les tirer de ce pétrin était Raistlin, mais que pouvait-il faire face à un tel déchaînement de puissance ? La moindre de ces créatures ailées aurait pu les réduire en cendres sans sourciller (si tant est que ces reptiles aient des sourcils). Malgré tout, il conserva un faible espoir. Il s'avança dignement, faisant un signe de dénégation à Tanis qui semblait vouloir défendre son ami d'enfance. Pas aujourd´hui mon ami. Ce combat, je dois le mener seul et si j´échoue, je ne porterais pas sur la conscience le poids d´avoir anéanti le dernier espoir des peuples libres de Krynn.

Soudain il vit Lunedor se dresser face aux dragons. Il accéléra et fendit la masse du groupe, se retrouvant sur le devant de la scène. Si son périple touchait à sa fin, il l'affronterait dignement et ne ferait pas défaut à sa noble lignée.

Il annonça de sa voix chantante, couvrant un instant la clameur des draconiens assoiffés de sang... elfe. « Je suis celui que vous cherchez, le PRINCE Gilthanas De quel droit ordonnez-vous aux élus des anciens dieux de se rendre ? Qui vous en donne l´ordre ? Votre reine sombre qui n´ose pas se montrer ? »

Il chercha à paraître impressionnant et intimidant dans sa cotte de mailles qui étincelait au soleil, bombant le torse et s'obligeant à paraître un peu plus grand, pour au moins égaler les humains qui se tenaient à ses cotés.

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Mais une de ses nombreuses blessures ouvertes le fit souffrir, le faisant se plier en deux de douleur sous les quolibets de l'armée ennemie. C'était un coup à se faire étriper, ça... Bonjour le diplomate ! Lunedor se porta auprès du fils de l'Orateur du Soleil, posant une main doucement sur son épaule, tout en levant l'autre main, doigts écartés, vers le chevalier noir en un geste apaisant, formulant sereinement : « - Nous sommes vos prisonniers... mes amis vont lâcher leurs armes... quant au prince, il est grièvement blessé, la douleur affecte ses réponses... pardonnez-lui... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant son frère partir seul à l'appel de ce monstre, et, pire, déclarer sans ambages sa véritable nature... Laurana n'y réfléchit pas plus avant. Elle se faufila un passage parmi ses compagnons et s'avança en dehors du groupe.

Elle s’avança lentement, sans agression, essayant (si le meujeuh le veux bien) de se mettre au niveau de son frère. Arrivé là, elle attendit que l'armée draconienne cesse ses quolibets envers son frère et elle même. Elle aida son frère, le maintenant, empêchant qu'une autre cicatrice trop importante ne le paralyse à nouveau.

Elle coupa presque Lunedor, dans ce qu'on pourrait appeler, une fierté d'elfe mal placé.

« Le prince aimerait connaitre les raisons qui lui sont signifié ici par son arrestation. Un tel déploiement de force... Pour quel raison ? Vous connaissez son rang, respectez le !

Si un prince devait vous suivre, il le ferait sur simple invitation, sans cet... étalage brutal qui ne vous sert à rien contre notre petit groupe. »

Tant qu´a gagner du temps...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise était affaissée et regardait ses compagnons. Assis, il reprenait son souffle et tentait toujours de se remettre de sa perte de conscience. Personne ne lui avait répondu comme il l'avait estimé mais cela l'importait peu. Le baiser de sa douce compensait amplement sa perte de mémoire. Après mures réflexions, il était surpris du brusque comportement de sa bien-aimée. Ce n'était pas dans son habitude mais, se remémorant le doux moment, il se rendit compte que cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Ni les regards des autres ni leurs paroles pouvaient l'importuner dans ces moments.

De plus, il avait sentit cette étrange énergie le traverser. Cette dernière semblait à la fois si différente et similaire aux pouvoirs de Lunedor. Cela pénétrait les moindres recoins de votre âme, fouillant désagréablement votre être tout en vous apportant un réel bienfait. Paix et sérénité l'envahirent. Toutefois, toute bonne chose avait une fin.

Soudainement, une vision d'horreur s'offrit à lieu quand Lunedor bougea. Des dragons! L'homme grinça des dents et il fouilla les alentours des yeux pour trouver ses armes. Il les récupéra rapidement et les serra jusqu'à ce que ces jointures deviennent blanches. Il n'en pouvait plus de ses affreuses créatures humanoïdes. Elles pullulaient, sentaient la charogne et traînaient partout. Elles avaient failli tuer ses compagnons plus d'une fois et même s'il ne se souvenait pas des événements précédents, il doutait que ses blessures étaient du à ce type de reptiles.

Malgré sa faiblesse, il se releva maladroitement. En s'appuyant sur une de ses longues épées, il réussit à se relever sans toutefois empêcher un grognement. Une fois debout, il se tint droit et fier, arme bien en main, une lueur de défi dans les yeux. La rage au ventre, il devança ses compagnons pour être à l'avant. Il n'avait pas peur et un calme serein était visible dans son visage. Par contre, à l'intérieur, bouillonnait une tornade dont il était l'oeil. Il combattait à chaque instant pour faire le vide en lui et laisser ses pensées à l'extérieur de cette tornade. En faisant le vide, il était plus efficace et il arrivait à canaliser sa rage contre son ennemi. Malgré leur nombre, il était prêt à en découdre pour protéger ses compagnons. Il ne céderait pas une seconde fois contre ses maudites bestioles.

Les voix de ses compagnons étaient sourdes et lointaines mais bientôt une de ces voix résonna en lui. Elle se répercuta dans son âme et vint lui pincer le cœur. Cette voix c'était celle de Lunedor. Quand elle parlait, on écoutait. Elle avait dit de lâcher les armes. C'est donc ce qu'il fit. Ses poings se desserrèrent et ses armes tombèrent au sol dans un tintement métallique. Il n'était plus armer mais garde le même regard et le même visage de marbre face à ses ennemis. Ses poings se resserrèrent vite instinctivement tandis que la tempête continuait de fulminer en son for intérieur. Il ne recevrait jamais d'ordre de cette bête et heureusement pour elle que Lunedor avait parler. Elle serait six pieds sous terre présentement si ça n,avait pas été le caspensa-t-il.

Il attendit donc, grande statue de marbre et figure de proue, devant les êtres immondes qui leur faisait face. Quoique très affaibli et la barbe dans un état qui ne le mettait guère à son avantage, Flint grommela de stupeur à la vue du comité d'accueil. C'était un coup à ne pas y croire, saleté d'hommes-dragons ! Mais voyant que tout cela avait pour but de capturer Gilthanas - qu'il soit prince ou non n'impressionnait nullement le nain - il en tombait de surprise, tant cela semblait... décalé !

Il renchérit à la remarque de Tika : « Nous rendre, ouais... Commencez donc par venir me prendre ma hache, si vous l´osez ! » Tanis était resté plusieurs minutes sans bouger. Le simple fait d'être vivant, d'avoir réussi à mener tout le monde jusqu'à la surface, lui procurait un intense sentiment de soulagement... Avoir retrouvé les anneaux était le petit plus qui allait leur permettre de poursuivre leur quête. Il fallait juste savoir qu'en faire, mais peut être que la déesse de Lunedor lui avait confié un indice à ce sujet.

Le temps n'était cependant pas aux questions primordiales, mais aux retrouvailles. Il laissa le couple des plaines à son bonheur, et alla à la porte du temple, juste au moment où ses compagnons ouvraient les portes. La vision des Draconiens en masse prêt à leur tomber dessus le fit revenir sur terre en un instant. D'un coup d'oeil, il analysa la scène: A droite? Non, un dragon bloquait le passage... A gauche? Non, un contingent de draconiens venait de se positionner le long du mur. Passer en force? Avec deux dragons et une armée, c´était de la folie...

Il laissa les autres prendre les négociations en main, et recula d'un pas vers Tass: « Tass, ils ne t´ont peut être pas encore vu, sauve toi!!! Vas dans les souterrains, emporte les disques avec toi, et essaye de voir ce qui nous arrive, et si on est pas tous exécuté, suis nous pour nous libérer mais ne prend pas des risques superflus... » Tass' était toujours aussi aphone. Cela le rendait bien malheureux.

Si le mage-elfe a eu le temps d´identifier sa cape et si elle n´est pas maléfique... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Mais, les trompes sonnèrent au dehors. Racle-pieds alla alors jeter discrètement un coup d'oeil dehors. Il revint en tentant d'expliquer à ses compagnons qui accouraient à leur perte. Non, ne vous montrez pas tous ! Arrêtez-vous ! Ils sont trop nombreux. Il agitait ses mains à l'abris du temple. Finalement, il s'approcha se collant au mur afin de ne pas être visible par les hommes dragons.

Profitant de sa perte de voix, il hurla toutes les injures que tous les membres de la compagnie souhaitaient hurler mais se retenaient par prudence. Bien sûr, le kender resta muet et seul le souffle de son expiration sortit de sa bouche. Il finit par se lasser de menacer l'armée de dragonniers.

Il glissa un oeil dans l'interstice formé par plusieurs débris sur le sol et remarqua alors l'arrivée des immenses montures. Un frisson parcouru son échine. Le désespoir l'empara quand Tanis lui souffla discrètement ce qu'il devait faire. Il fila ramasser les disques et les plongea dans ses sacs sans fond et courut se cacher non sans jeter un regard aux fiers guerriers de la compagnie de la Lance. Il souhaitait ardemment que Tika puisse venir avec lui, mais avait-elle été remarqué par les hommes-dragons.

Calfeutré dans sa cachette, n'ayant pour seule vision que les dos de chacun de ses très chers amis, sentant le poids des disques dans son sac, il émit sa première prière pour Mischakal, levant les yeux vers la statue. Protège-les. S´il te plait, tu ne peux pas les abandonner maintenant. Toi qui nous a rendu Lunedor, protège les. Amèrement, il pensa : Sinon, t´auras affaire à moi. Il serra ses poings. Bien sûr, il n'en voulait pas à la déesse mais bien aux troupes maléfiques au dehors. Il eut un pincement au coeur quand la troupe sembla se résigner. Allez Tika, viens. Ils ne t´ont pas vu. Non ? Ne reste pas avec eux, tu seras bien plus utile à les suivre avec moi... S´ils ne sont pas trucidés sur place. Il eut un second pincement au coeur. Il se rappela de l'invective de Tika contre le hobgobelin. Il était seul. Elle s'était faite remarquée. L'avenir de la compagnie reposé sur ses épaules et il les trouva, tout de même, un peu faible.

Il regarda une dernière fois les dos de ses fidèles amis, fiers dans leur armure et leurs idéaux.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La voix de sa sœur et celle de Lunedor lui parvinrent étouffés. Se fiant à la décision de la prêtresse, il saisit la garde de sa courte épée, qui battait son coté gauche, avec la main droite, et la lança à terre avec un grognement mal réprimé. Mais ce que les draconiens ne savaient pas, c'était que le prince était gaucher et qu'il conservait son arme principale, une magnifique lame elfique aux propriétés étonnantes dans les replis de son manteau du coté droit !

Il essaya tant bien que mal de la garder dissimulée, et se releva péniblement, attendant la réponse - qui ne tarderait sûrement point - du chevalier en armure.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le titre de "Prince" résonna dans l'esprit du chevalier draconique rouge, et sa tête se tourna vers le dragon bleu en vol. Il semblait attendre une réponse de la part de son supérieur hiérarchique. « Prince dites vous... »

Le chevalier sur le dragon bleu fit faire un tour à sa monture, puis d'un virage habile de l'aile se présenta de façon à pouvoir prendre Laurana et Gilthanas dans le même souffle de son animal. Pourtant, alors qu'il ne lui restait plus qu'à faire un passage en piqué pour réduire en cendre les plus beaux espoirs du Qualinesti, il freina sa monture, lui fit faire presque du sur-place tandis que le chevalier draconique regardait dans sa direction. Il se pencha sur l'encolure d'un bleu électrique et susurra quelque chose à l'oreille du reptile...

« Je crains fort qu´on ne doive différer ton dîner, j´imagine qu´il va falloir amener ça à Verminaard. Toede est bien capable de le laisser filer, il va falloir s´en charger nous-même, je présume... »

Le maître du dragon bleu fit alors un assentiment de la tête au chevalier rouge afin de lui confier la suite des opérations, comme si tout se déroulait selon le plan prévu.

L'homme au sol marqua la réception du message d'un signe de tête également et recentra son attention sur les futurs prisonniers don seuls quelques uns avaient jeté leurs armes pour le moment. Il ignora purement et simplement la remarque de Laurana, mais fut plus réceptif aux propos du nain : « Vous n´êtes pas en mesure de discuter, et si le nain déjà ridiculement petit veut perdre encore quelques pouces, je me ferais une joie de l´écourter davantage ! »

Les gardes s'avancèrent afin de récupérer les armes et de tirer les compagnons jusqu'aux chariots... Du moins s'ils se laissaient tous faire. Tika n'avait plus desserré les poings et les dents, le regard fixé sur l'ignoble hobgobelin. Un petit sourire de satisfaction anima ses lèvres lorsque son "supérieur" l'empêcha de déverser son fiel inutile. C'est une courte victoire, très petite, mais elle lui satisfaisait pour l'instant.

Puis elle se retourna vers Gilthanas, les yeux écarquillés. Prince ?!? Mais...mais... Et Laurana est sa sœur ! Donc c´est une princesse... Elle ne vit que du coin de l’œil le manège du dragon au bleu scintillant et les échanges ne présageait rien de bon.

Tika se mordit les lèvres avant de refaire face à l'armée qui les attendait. La situation semblait désespérée et la remarque de Maître Forgefeu n'allait pas les aider. Son regard tomba à nouveau sur son ancien tortionnaire... Une idée lui vit alors... En orque « Mieux vaut peut-être les suivre gentiment...à un moment ou un autre, ils nous laisseront seuls avec Toede. Et plus stupide que lui, il n´y a pas ! On pourra aisément lui jouer un tor et s´enfuir... Puis s´ils nous veulent vivant, pourquoi ne pas en profiter ? », souffla-t-elle à ses amis. « De toute façon, nous n´avons guère le choix... Aucune négociation n´est possible avec eux. » Répondit-elle à l'adresse de Tika.

Laurana sorti sa lame du fourreau de sa main libre et la jeta devant elle. De l'autre, elle soutenait toujours son frère.

En elfe « Garde courage, frère, nous ne sommes qu´un face à l´adversité. »

Elle jeta un œil inquiet sur le reste du groupe resté en arrière. Elle déglutit tout en tâchant de garder un air fier et distant. Lunedor leva discrètement les yeux vers Laurana, soutenant Gilthanas avec elle, adressant à la princesse un discret mais explicite froncement de sourcils au dessus du regard acéré de ces yeux azurés : « - Oui, mon "frêre" de l´ancien peuple... reprenez des forces*. Aucun de nous ne saurait s´opposer maintenant à puissance armée de si vermidnables ennemis... et qui donc... pourrait... leur échapper ici, où ils nous encerclent en ces ruines effondrées et... touffus marécages ? » Tandis qu'elle laissait discrètement couler puissance guérisseuse sur les chairs rongées, la princesse Que-Shu se redressa, attirant tous les regards sur son charismatique sourire, et son autre main libre, faisant révérence à l'officier chevaucheur en armure noire, tout en ajoutant à haute voix, avec une sérénité inattendue : « - Mes amis, n´ayons auncun doute sur qui est victorieux, aujourd´hui. Lâchons nos armes d´acier... jamais celles-ci ne seront aussi précieuses que la Vie ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ridiculement petit ? Moi ? Non mais pour qui ils se prennent... Le nain fulminait de plus en plus, et les conversations dans des langues barbares n'étaient pas là pour l'amadouer. Il se mit à râler à l'adresse de Tika : « On pourrait être au courant nous aussi ? Parce que s´il faut charger, moi, je suis prêt ! »

Il restait cependant en position défensive avec sa hache, prêt à mouliner du mini-dragon : après tout, il venait de s'en faire un vrai, quoique bébé, ce n'étaient pas des draconiens quoi allaient l'intimider. Cependant, les mots plein de douceur et de sagesse de Lunedor parvinrent à son coeur. Il lui fallut cependant un peu de temps pour comprendre à quoi elle faisait allusion, sa hache étant aussi en bois et pas qu'en fer, confusion qui fut fatale à sa résolution de périr pour sa liberté... La Vie... Oui, elle avait rudement raison la femme des steppes... Il restait la vie... Il restait... l'Espoir ! Le moment était mal choisi pour combattre, il avait fini par l'admettre mais Rivebise était toujours prêt à en découdre. Si une de ces bêtes touchaient à Lunedo, il était prêt à sauter et à mordre. Quand il vit les créatures partir avec ses armes, il pesta en son for intérieur. Il ne pouvait pas défendre ses compagnons convenablement sans celles-ci. Tant pis, il lui restait ses poings. Le discour de la princesse Que-Shu toucha le guerrier et c'est ce qui l'empêcha de maugréer tandis qu'il se faisait mener vers le chariot. Il avança dignement sans qu'aucun de ces dragons ne le touchent. Il suivait tout en se disant qu'un de ses compagnons trouverait surement une solution. Son menton était haut démontrant une attitude nullement résigné. Il faisait ce qu'il avait à faire c'est tout même si la situation et le grand nombre de dragon commençaient à l'irriter. Un Lumelane se rendre , mais pour qui se prenait leur interlocuteur. Il n'allait pas laisser l'épée familiale aux mains des séides de la Reine des ténèbres. L'affrontement pour lui était inévitable. Il se préparait à défier en duel le chef du groupe même s'il y avait peu de chance qu'il accepte. Les suppôts de Takhisis étaient certainement des lâches.

Lui qui avait parcouru la Solamnie pour partir en quête de son héritage.

Sa main s'était raffermie sur la poigne de son épée, il allait la dégainer mais Lunedor s'était mise à parler.

Elle avait promis que ses compagnons déposeraient les armes. La règle et la mesure était très claire à ce sujet. En prêtant serment de la protéger, il assumait également le rôle de défendre l'honneur de la Dame.

Et sa promesse était plus importante à tenir que ses propres desseins. S'il tirait l'épée, il déshonorait par cet état de fait la prêtresse mais surtout son amie. Il bafouait les dires de Lunedor et il ne pouvait et ne voulait pas en être responsable. Malgré le tiraillement, les mots prononcés devaient être suivis des actes et c'est à contrecoeur que Sturm déposa précautionneusement son épée au sol ainsi que le reste de son armement. Il n'y avait rien de glorieux à se rendre comme un moins que rien mais le chevalier n'aurait eu que honte pour lui-même s'il avait trahi le serment de la dame des plaines. Laurana rendit son regard à la prêtresse. En des moments de stress tel que celui ci, elle avait bien du mal à accepter les reproches. Son côté immature ? Peut être... En tout cas jamais elle ne le reconnaitrait !

Malgré tout, elle murmura doucement « merci » à l'adresse de Lunedor, lorsqu'elle vit les plaies de son frère se résorber doucement. Un léger sentiment de honte remonta en elle, bien vite refoulé par la rage qu'elle éprouvait à se laisser traiter ainsi par ces créatures. Les yeux du mage allaient et venaient sur les forces armées qui se tenaient devant eux. Il semblait effectuer des calculs, ses lèvres bougeaient parfois légèrement. Il comptait, estimait… Appuyé sur son bâton sans lequel, après ses récents efforts, il aurait grand mal à tenir debout.

Draconien, cinquantaine,grand draconien, douzaine, lanceurs de sort, dragons, chevaliers dragon, wyverne… Il passait son grimoire en revue dans son esprit, tout comme les parchemins qu'il avait dans les pans de sa robe. D'un air neutre il calculait ses chances.

Chances que je m´en sorte seul : très faibles. Chances qu´on s´en sorte tous : inexistantes.

Il ne fit aucun commentaire ou remarque quant aux rodomontades de ses coéquipiers. Le chat ébouriffe ses poils lorsqu'il est acculé, et le coq gonfle ses plumes. C'était exactement ce dont il s'agissait à ses yeux. Quand à l'idée de sortir victorieux d'une confrontation… Il aurait presque pu rire d'une idée aussi inepte si la situation n'était pas si préoccupante.

Il ne put néanmoins s'empêcher une remarque lorsque ses comparses usèrent du langage des mercenaires. Il ne cherchait pas spécialement à parler peu fort, c'était chez lui naturel

« Et vous pensez sérieusement que ces hommes ne comprennent pas ce dialecte ? Un dialecte de mercenaire… un dialecte de l´armée ? » fit-il, un sourcil haussé, subjugué par le manque de présence d'esprit des siens. D'un geste de la main, il signifia que cela n'avait finalement que peu d'importance. Il fouilla porta la main à ceinture et en sortit un couteau. Un gros canif, dont il se servait habituellement pour manger. Sans plus de cérémonie, il le laissa choir au sol.

« Je me rends donc, sieur chevalier. Où est ma cage ? » Dit-il en cherchant du regard un chariot ou un moyen de transport quelconque. « Si vous essayez de me faire marcher jusqu´à… Notre prochaine destination, quelle qu´elle soit, vous perdrez un prisonnier en route, car comme vous le voyez, je peine déjà à me mouvoir avec un appui, la marche forcée me tuera certainement. »

D'un air las, il s'avança. La comédie avait déjà trop durée, à quoi bon gagner du temps lorsque la fin est inéluctable. Il descendit avec peine les escalier, une marche à la fois, presque pathétique. Il n'avait pas besoin d'en rajouter; après leur récents efforts, il ne pouvait pas faire mieux. Il jeta un regard en arrière, attendant ses compagnons, seuls eux pouvaient voir son visage, et il était calme, calme et résolu. Quiconque le connaissait bien comprenait son air : la magie n'est pas suffisante pour s'en sortir maintenant; Mais le mage rouge n'avait absolument pas l'intention de baisser les bras pour autant. Il choisirait simplement quand il livrerait la bataille. Il attendrait le moment propice.

« Allons, ne faites pas attendre ces messieurs, vous avez suffisamment joué avec leurs nerfs pour la journée. Ils ont compris votre bravoure. » Puis il se retourna, marchant vers le chevalier.

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Il s'arrêta à quelques mètres du dragon, histoire de ne pas non plus le provoquer. Il affichait un air à la fois calme et résigné. Il attendait la suite avec autant d'émotion visible sur le visage que s'il était en train de lire un mauvais roman. Les "héros" déposèrent leurs armes les uns après les autres sur une grande toile, ainsi que les sacs des compagnons ne les laissant qu'avec leurs vêtements et armures. Un à un ils furent installés dans un grand chariot composés de barreaux que Tika connaissait que trop bien. À la seule différence qu'il n'y avait aucun animal pour le tirer. Dès que tous furent à l'intérieur, les draconiens attachèrent plusieurs lanières de cuir et des cordages bien solides depuis le dessous jusqu'au dessus de la cage. Toutes les attachent se rejoignaient autour de deux anneaux en fer d'un pas de diamètre.

Durant tout ce temps le chevalier habillé d'une armure rouge faisait le tour de la cage, s'assurant que tout était correctement installé : « Des elfes, un nain, des gens des plaines, un chevalier solamnique, un magicien » -il s'arrêta net et fit appel à un des draconiens sans ailes qui arriva de suite- « tout ce joli petit monde représentant "l´élite" d´Abanasinie donc... Ce ne fut guère difficile de vous enfermer... Vous avez eu beaucoup de chance qu´Onyx se retrouve écrasée sous des tonnes de rocher. Sinon elle vous aurait déjà attrapé ! »

La toile où se trouvaient tous l'équipement fut refermée comme un gros sac en forme de bourse à pièces d'acier, et serré avec des cordages et lui aussi surmonté d'un anneau de fer mais plus petit.

Le draconien non ailé se rapprocha et d'un geste vif lança deux fléchettes sur Raistlin ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les deux fléchettes s'enfoncèrent dans la peau dorée du mage, lui infligeant deux petites piqures -4pv. Mais le poison était bien plus sournois et commençait son oeuvre dans le sang de sa victime.

Le chevalier enchaîna : « Voilà, ça devrait nous tenir le mage au calme le temps du voyage. » Il se détourna de la cage et grimpa sur sa monture draconique. Toede du s'y prendre à deux fois avant de pouvoir remonter sur la wyverne. Puis elle s'élança vers le sac avec les armes et équipement pour saisir de ses griffes l'anneau en fer. Ensuite ce fut aux deux dragons de se positionner de part et d'autre de la cage. Tika saisit ce qui était en train de se passer, et ce n'était certainement pas pour la réjouir. En effet les dragons saisirent à leur tour les anneaux de leurs immenses griffes, puis leurs immenses ailes commencèrent à battre l'air. Soulevant des poussières tout autour de la cage, jusqu'à ce que la cage se détache du sol. Les cordages et lanières de cuir craquèrent mais tinrent bon. Rapidement les dragons prirent de l'altitude et les marais s'éloignèrent. Ils traversèrent les nuages qui recouvraient ces lieux maudits et ils survolèrent un tapis blanc. Cette vue aurait pu être magnifique en d'autres circonstances sans doute, mais en l'état présent les mouvements de la cage soulevaient les cœurs de ses passagers. De plus le froid de l'automne à cette hauteur fouettait les visages de chacun, et le vent transperçait les vêtements. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Une garde rapprochée de huit draconiens géants à la peau grise volait à proximité de la cage sous les dragons rouge. Toede était légèrement en arrière, sa créature volante souffrant du poids à transporter. Sans doute le sac... À l'avant le dragon bleu et son chevalier menaient le convoi. Un convoi de luxe à n'en pas douter, car mobiliser trois dragons, huit soldats d'élite et deux chevalier-dragons était sans doute exceptionnel, quoique?

Au loin de la fumée se dégageait côté ouest. Solace ! Ne purent s'empêcher de penser les compagnons. Sous eux défilaient les plaines d'Abanasinie, avec les village de Que-Shu et Que-Teh qui ressemblaient à deux gros cratères carbonisés ! Et il ne faisait que peu de doute sur l'état de Que-Kiri. Mais les dragons venaient de prendre la direction du sud, vers le Qualinesti.

Du moins c'est ce qu'il semblait, car la forêt des elfes fut soigneusement évitée. Les falaises remplies d'arbres formaient une barrière naturelle qui protégeait le peuple sylvestre des dangers extérieurs. Le seul passage sécurisé passait par le sud de Qualinost, un chemin au travers des monts Tharkadiens gardé par la forteresse de Pax Tharkas. Symbole de la paix entre les nains du Thorbardin et les elfes du Qualinesti. Aujourd'hui il n'était gardé que par quelques elfes. Depuis la guerre de la porte -il y a un peu moins de trois siècles- les nains se sont réfugiés sous terre. L'entrée de leur nation condamnée et cachée à jamais.

Une pause fut décidée après dix heures de vols ininterrompues lorsque, en contrebas, un autre convoi fut en vue. Les dragons se posèrent devant les premiers soldats draconiens. Le chevaliers alla discuter avec le responsable de ce convoi de prisonniers. Les dragons rouges se couchèrent dans l'herbe, récupérant de ce long voyage dans les airs. On fit venir des chevaux et des gobelins détachèrent les anneaux, lanières de cuir et cordages. L'énorme sac avec les armes et équipement fut déposé dans une charrette contenant déjà d'autre matériel. La colonne se déplaça de telle manière à avoir tous les chariots remplis de prisonniers au milieu des soldats. Les grands draconiens se placèrent de part et d'autre de la cage des compagnons. Dans les autres cages, Caramon, Tanis Flint et les autres reconnurent les habitants de Solace dans un piètre état. Le convoi se mit en mouvement toujours en direction du sud.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana s'était laissé trainé sans résistance dans les cages volantes, bien que fulminante sur la façon dont le groupe était traité. Elle suivit des yeux le chargement du sac où leur équipement avait été entreposé.

Elle n'osa pas malgré cela, hausser le ton, surtout après le sort que le draconien réserva au magicien.

Elle ne comprit le moyen de transport qu'au moment où les dragons agrippèrent les anneaux des cages. Elle s'accrocha à la seule chose qu'elle tenait encore à ce moment là... Le bras de son frère. Elle du lui faire... Mal, vu la tête que le prince pris sur le coup.

Se stabiliser dans une cage qui oscille sans confort dans le vide. Ça c'était un défi, surtout vu le froid qui régnait à cette altitude. Elle sa cala comme elle pu dans la nasse.

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Rapidement, elle tomba dans un état semi comateux, dont elle ne parvint pas à sortir. Toujours consciente, elle n'arrivait pas à stabiliser sa vue. Elle avait froid, elle grelottait.

Par la suite, elle ne sentit même pas le changement de véhicule entre l'aérien et le terrien.

Elle devait vomir... Même si le dernier repas était lointain, elle allait rendre le peu qui se trouvait dans son estomac. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Rien ne semblait pouvoir ébranler le solamnique mais la blessure de leur capture était bien plus morale que physique. Visiblement, les draconiens et leurs alliés aveient menés une offensive de grande envergure car ils avaient maintenant rencontré d'autres membres de Solace.

Solace..., Sturm se demandait s'il reverrait ce village un jour. Que voulez faire l'ennemi d'autant de prisonniers. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Rivebise regarda pendant un long moment le sac d'arme s'éloigner avant de se décider à embarquer dans la cage. Une fois à l'intérieur, il resta un instant debout, lançant des regards de défis aux draconiens. Il était un homme libre, pas une de ces bêtes sauvages qu'on enfermait dans des cages comme celle-ci. C'était ces stupides créatures reptiliennes qui devaient être à sa place. Puis, son regard croisa celui de Lunedor et il se calma quelque peu, lui tendant la main pour grimper.

Le guerrier regarda le chevalier avec un air de dégout et finit par s'assoir en s'accotant sur un barreau, non loin de Lunedor. C'était fini. Ils étaient pris au piège et jamais il pourrait ne s'en sortir. Il avait confiance en ses compagnons mais il avait toujours un limite. Comment pourrait-il échapper à ces dragons, surtout qu'ils étaient déjà enfermé. Il regarda le ciel, voyant les dragons se déployer pour les soulever. Aussitôt, le guerrier Que-Shu sentit un profond malaise. Il était un homme des plaines, un homme terre à terre. Il n'était pas fait pour voler dans ce climat trop froid.

Sa tête qui lui faisait déjà mal et les conditions envirronnantes lui donnèrent un profond malaise. Il se retourna bien vite au dessus des barreaux pour laisser échapper un long filet de vomissure. Malheureusement ou heureusement, il n'en sortit pas grand chose. Il était faible et la tête lui tournait énormément. Il ferma les yeux et tenta de sombrer dans le sommeil pour éviter cette état désagréable. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Raistlin s'était laissé faire sans protester, il savait que compliquer la tâche de leurs geôliers ne ferait qu'accroître leur calvaire. Il l'avait appris à la dure lorsqu'il se faisait tabasser à Solace, lorsque Caramon ou Kitiara n'étaient pas là pour le défendre. Ça avait été tout autant gravé dans son esprit lors de son apprentissage magique, où il avait été rossé plus que de raison par les autre étudiants plus forts, plus grands, plus nombreux. Face à ce genre de situation, il avait appris à n'offrir qu'un masque de neutralité, à ne pas se rebeller, à subir et attendre… Avant de le rendre au centuple lorsque l'occasion se présentait.

Ah ! Comme le mage aurait aimé voir le monde d'en haut. Malheureusement, il était courbé en deux, se tenant le ventre, tout juste bon à ahaner; à suer à grosse goutte, son organisme déjà faible tentant de combattre le poison. Dans un demi délire, il ferma les yeux. C'était pire. Bien pire; en plus du poison il fallait faire face au ballotements de la cage. Mais le mage avait confiance en la suprématie de l'esprit sur le corps. Il savait que son corps n'était qu'une enveloppe, des bouts de viandes reliés ensemble. Sa vraie force était dans son esprit et c'est son esprit qu'il sollicitait maintenant.

En vain…

Il aurait souhaité parvenir à son état de transe, ce moment si étrange entre la relaxation et le sommeil, à cet instant de grâce; sa mère en était capable, et Raistlin était souvent parvenu à atteindre cet état. Mais dans la situation actuelle, cela lui était impossible. Une fois de plus, il était victime de la force d'autrui, il devait courber l'échine. Alors il la courba et resta ainsi prostré, du poison dans les veines.

Il fallait reconnaître ceci au chevalier : il ne laissait rien au hasard. Et il avait raison. Il ne fallait pas sous-estimer leurs adversaires. Il aurait bien profité du voyage pour discuter discrètement avec ses compagnons, mais il en était totalement incapable. Aussi resta-t-il là, roulé en boule, entre les crampes et les hauts-le-cœur, attendant patiemment que cela passe. Message secret pour escamotage (1d20+11) => 5 + 11 = 16 Pôv dagounette Tika tiqua (oui, je sais !) lorsque l’elfe sembla lui répondre. Avait-elle compris ce qu’elle venait de dire ou, plus simplement, réagissait-elle au bon sens et/ou au son de sa voix ? La jeune rouquine n’était pas certaine et resta un instant interdite... Mais elle n’eut pas le temps d’approfondir la question que Raistlin, toujours aussi acerbe, rabroua son initiative verbale. Langue des mercenaires, de l’armée… Il venait de lui apprendre. Elle savait juste que les compagnons employaient se langage entre eux, parfois, lorsqu’ils se reposaient à l’Auberge. Elle avait toujours cru qu’il s’agissait de quelque chose qui leur était propre… Il était vrai qu’elle ne leur avait jamais posé la question…Le feu de la honte empourpra ses joues et, par réflexe, se mit à observer les jointures des dalles sur lesquelles leurs pieds reposaient. Oui…mais c’sont des dragons et des draconniens…p’têt’ qu’ils savent pas…Y’a pas d’raison qu’ils savent, nan !?!

Elle garda la tête baissée, mordillant l’intérieur de sa joue de dépit, lorsqu’elle pénétra cette foutue cage...pour la seconde fois en trop peu de temps à son goût D'autant que, non contents de lui prendre son arme, sa poêle ou son sac...ces horribles créatures l'avaient fouillée et lui avaient pris la dague qu'elle cachait dans ses bottes. Elle releva juste la tête pour voir le hobgobelin ne pas réussir à grimper sur sa pourtant «petite» monture. La jeune femme ne put retenir un petit rire : l’affreuse créature ne lui faisait plus peur du tout et sa déconfiture lui réchauffait un peu le cœur, à défaut d’autre chose. Mais alors, son regard tomba sur les énormes anneaux et les lanières qui les rattachaient à la cage. « Oh non ! », laissa-t-elle échapper en réalisant leur mode de voyage, ses yeux écarquillés et son ventre noué à l’idée de ce qu’il allait se passer… Elle n’eut pa le temps de se lamenter plus : Tika avait lâché les barreaux de la cage et lorsque celle-ci s’ébranla, elle retomba brutalement sur son céans. Apeurée, elle recula -à moitié assise- jusqu’à ce que d’autres barreaux l’empêchassent d’aller plus loin et se recroquevilla en serrant ses genoux contre sa poitrine, le visage à nouveaux exsangue.FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Elle resta ainsi, refermée sur elle-même, paraissant frigorifiée par le froid de l’altitude même s'il n'en était rien- lorsque les fumées au loin attirèrent ses émeraudes brillantes : « Solace ! De la fumée à Solace ! » Elle se releva brusquement, ajouta du roulis à cette cage déjà chahutée par les vents, son esprit désormais tourné vers les siens. Otik ! Bon sang, non ! Pourvu qu’il aille bien ! Faites qu’il aille bien…

Désormais torturée par l’idée qu’il put avoir eu une grosse catastrophe chez elle, augmentée par la pression du vide qui les entourait, Tika se sentait de plus en plus mal. Et même la présence réconfortante de Caramon, contre lequel elle s’appuyait, ne pouvait venir à bout des frissons qui la parcouraient alors qu’elle maintenait ses bras serrés contre elle. Jusqu’à ce que la belle Lunedor, revenue de la Mort elle-même, vint la détourner de ses tourments. Relevant un regard qui restait malgré tout émerveillé, la jeune femme passa sa langue sur ses lèvres qui se desséchaient à cette altitude. « Heu… Oui ?! Le langage que j’ai.. ? Oui ! Je l’ai appris à l’Auberge, quand eux » (elle désigna les membre de la compagnie du menton)« venaient s’y retrouver… Il n’était pas rare qu’ils l’emploient et…heu… Bin j’ai cherché à l’apprendre. D’abord deux trois mots d’abord, soutirés à Caramon. » Elle eut un petit sourire pour l’homme auquel elle prit la main. « Puis, à chacune de leur venue, j’essayais d’améliorer mes phrases, mon accent, la formulation…mine de rien et presque sans qu’ils ne s’en rendent compte ! » Elle semblait assez fière du «tour» qu’elle avait joué aux amis qui passaient souvent à son auberge ; elle arrivait presque à oublier là où elle se trouvait, plongée dans l’azur des yeux de la Que-Shu -une pause agréable dans ses tourments-, mais son cœur se serrait à chaque fois que ses souvenirs revenaient à sa mémoire.

La torture fut à son comble lorsque le convoi stoppa pour reposer les ailes de leurs «transporteurs» en compagnie d’une caravane de cages identiques à la leur. Parmi les prisonniers, la jeune serveuse de l’Auberge du Dernier refuge reconnut des visages familiers, certains de ceux qui avaient assistés, impuissants, à son départ… N’y tenant plus, elle s’était à nouveau relevée pour s’approcher du côté où elle serait le plus proche d’eux. « Hep ! », appela-t-elle alors que son regard fouillait parmi les visages à la recherche d’une connaissance. Un garçon qu’elle connaissait bien était là, le cheveu hirsute et l’œil torve. C’était un des fils du maraîcher qui aidait souvent son père lorsqu’il amenait à l’auberge les commandes du tenancier. En langue1 « Hep ! Jolan ! Jolan ! C’est Tika ! du Dernier Refuge ! Que s’est-il passé ? O....Otik est avec vous ? » Le soin prodigué par Lunedor fit peu à peu reprendre à Gilthanas conscience de la réalité. Mais il put à peine la remercier d'un signe de la tête, tant son état de faiblesse était grand, aussi physiquement que moralement. Mais il l'admira pour sa force de volonté dans un moment si critique. Il se morigéna intérieurement : il n'avait pas pu protéger Laurana, la lumière de sa vie. Et il s'en voulait terriblement. Elle était maintenant aux mains des draconiens de Verminaard, et leur espoir de s'échapper était quasi nul. Le visage du mage venait de prendre un couleur verdâtre peu naturelle et sa démarche s'en ressentait quelque peu. En pénétrant dans la cage, contraint et forcé, il se demanda comme ils allaient être tractés. Par des chevaux ? Il n'en voyait point. Poussé et tirés par des draconiens ? Non c'était trop surréaliste d'y penser. Il eut bien vite sa réponse, mais elle ne fut pas du tout à son goût. Le chariot décolla littéralement du sol, les projetant en tous sens dans cette cage exigüe. Et c'étaient les dragons qui les charriaient !

Le prince elfe sentit sa sœur s'agripper à son bras blessé, mais il craignit de n'être aucun secours : il était sûrement autant terrifié !

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Mais la douleur ne le fit même pas grimacer. Déjà venait le froid, héraut de la faiblesse et du coma. Un froid si prenant qu'il se prit même à imaginer les barreaux d'acier de leur "véhicule" craquer et rompre sous sa pression implacable. Il progressait et prenait des proportions terribles. Il se sentit glisser vers le coma blanc, le sommeil éternel qui l'appelait avec tant de délicatesse. Déjà, il ne sentait plus ses extrémités. Un voile blanc obscurcit sa vision et il sut que c'était la fin. Les bras griffus de la nuit agrippaient déjà à lui.

Soudain, il sentit une présence tremblante près de lui. Il émergea en un instant, tremblante et regrettant de n'avoir sur lui que des habits légers, qui, même elfiques, ne faisaient barrière au froid mordant, animal affamé jamais rassasié de vie et de chaleur...

Il se laissa aller à une douce somnolence, Laurana blottie contre lui. Il n'en menait pas large et était incapable de penser et encore moins de bouger ne serai-ce qu'un muscle, comme emprisonné dans une épaisse gangue de glace. Voyant au loin sa patrie dont il était séparé depuis si longtemps, il fut submergé de nostalgie, du moins autant que la douce brûlure de l'air le permettait. Les hautes futaies de la forêt millénaire, Qualinost, joyau de la civilisation elfique, son père, son frère ainé, tous lui manquaient. Mais s'il ne luttait pas maintenant, tous étaient étaient en sursis et les armées de Takhisis ne tarderaient pas à les submerger, brûlant et tuant tout sur leur passage. Les paysages défilaient sous ses yeux presque vitreux sans déclencher en lui la moindre sensation. Il se sentait aussi morne et morose que la vue qui s'offrait à lui.

Soudain, leur surprenant cortège ailé amorça sa descente. L'elfe n'était que trop heureux de retrouver la terre ferme, mais il l'aurait été d'autant plus s'il avait été libre. Il vite jouer lentement ses muscles, cherchant à s'extraire de la chape de froid qui l'emprisonnait. Il en profita pour marcher un peu (bien que claudiquer soit un terme plus approprié à sa démarche d'ivrogne !). Avisant le convoi de prisonnier, cela ne fit que confirmer ses craintes : Verminaard s'était mis en marche, et sa cible serait sans doute le plus grand royaume elfe de la région : le Qualinesti. Il essaya tant bien que mal d'éloigner sa sœur des prisonniers loqueteux et faméliques : il n'entendait pas la choquer plus qu'elle ne l'était déjà par ce voyage éreintant !

Il l'entraîna à l'écart et lui chuchota tendrement à l'oreille d'une voix pâteuse : En Elfe « Laisse ses pauvres hères en paix. Il ne t´apporterons que découragement et haine. Et ses sentiments doivent être bannis. Quand nous serons arrivés dans les geôles du seigneur noir, je pourrais peut-être nous faire échapper, mais d´ici là, ne tentons rien d´audacieux ni d´insensé. » Il tourna son regard vers ses compagnons rendus aussi hagards que lui par ce voyage. En Elfe « J´espère qu´eux aussi entendrons la voix de la raison. Avec ces dragons, on ne peut rien espérer. Et nous sommes tous plus ou moins malades ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Un humain sursauta dans la cage d'à côté, et il se tourna discrètement en regardant de tous côtés. Mais les gobelins et autres gardes ne faisaient nullement attention aux prisonniers. Que pouvaient ils faire de toutes façons? Jolan reconnut Tika et lui fit un pauvre sourire : En Langue1 « Tika ! Tu es en vie ! Otik se demandait se qui t´étais arrivé... Ces sales gobelins... Des traîtres ! Otik va bien. Il s´occupe de l´Auberge. Ils ne l´ont pas fermé car ces homme-lézards ont un penchant pour l´alcool bien prononcé alors... fermer le lieu où ils peuvent s´y donner à coeur joie...Tu as une idée d´où ils nous emmènent? On parle de la forteresse de Pax Tharkas, mais ce sont des rumeurs. Solace a été détruite par les flammes de ces dragons rouges. Un dénommé Verminaard nous a puni pour cette histoire de bâton. Le village est saccagé, totalement brûlé. Et vous, vous sortez d´où? Et... » -Un coup dans les barreaux acheva sa longue tirade. Un gobelin montra ses dents- « Silence ! » Vigueur DD13 (1d20+10) => 15 + 10 = 25Vigueur DD13 (1d20+10) => 4 + 10 = 14 Tout avait été si soudain ! La fuite en remontant vers la surface, les retrouvailles avec Lunedor, cet éclair bleu, l'apparition des dragons, leur reddition et maintenant ce vol inconfortable. Pourtant il gardait espoir : - ils avaient déjà vaincu un dragon et pas n'importe lequel : Kysanth, - ils étaient tous vivants, - Tass avait réussi à s'enfuir avec les anneaux, - Raistlin s'était montré tel qu'il l'espérait : un grand mage capable d'humanité, chose dont il tirait une grande fierté, - enfin Tika en vie et à ses côtés bien calée contre lui. Insensible au mal de l'air, même si ce vol fut bien moins grisant que celui avec les pégases, il avait pu apporter un peu de confort, même si maigre, à sa mie. Laissant courir ses doigts dans sa chevelure rousse, il avait même souri en repensant à son attitude lors du premier atterrissage des dragons : certes elle lui avait à moitié broyé la main, mais sa poitrine s'était gonflée d'orgueil lorsque qu'elle avait provoqué le chevalier dragon et insulté son séide misérable. Elle est indomptable ! ... moi aussi mais quand même. C'est vrai qu'à y repenser si Lunedor n'était pas intervenu, il aurait défié en combat singulier ce colosse en armure. Seuls ses mots pleins de sagesse l'avait retenu, car il avait comprit que l'issue de ce combat, quelque fut-elle, aurait eu trop de conséquences néfastes pour ses compagnons.

Quand la prêtresse se présenta devant eux pour s'assurer qu'ils allaient bien, il la remercia de sa diplomatie. Heureux de pouvoir l'aider en retour, il se prêta volontiers à sa demande de leçons de la langue des "mercenaires". Après tout si j´ai pu aider Tika pourquoi n´en serai-je pas capable pour Lunedor !

Enfin, de retour sur le plancher des vaches, il attendait son heure : le départ des dragons pour tenter une évasion ! Depuis leur décollage, il avait gardé à l'oeil leur équipement et avait scruté attentivement les faits et gestes de leur gardiens, cherchant un indice ou une faille dans leur comportement pour faciliter leur fuite. Lunedor n'était qu'une "femme des plaines" ?!?... Ce n'était pas elle qui ferait remontrance à leur aveugle comptable chevaucheur de Ver en armure. Et ils laissaient Gilthanas avec eux ? Ah oui... l'élite de l'Abanasinie... La courte vue de leurs ennemis, et leur suffisance, étaient leur meilleur arme aujourd'hui !... ...ainsi qu'une petite silhouette furtive cachée dans les ombres du Temple de Mischakal. Lunedor affichait toute sa sérénité en aidant ses compagnons à suivre la voie tracée... Jusqu'à la cage qui sera si malmenée... A l'intérieur de celle-ci, elle passera de l'un à l'autre avec une certaine invulnérabilité, expliquant : « - Merci, mes amis. Je vais passer auprès de chacun de vous pour ... seulement diminuer vos blessures. IL ne faut pas que nous arrivions tous inexplicablement "intacts" ! Ne révélons pas à ces imbéciles qui croient vous avoir matés... nos atouts. Notre mission est réussie, vous le savez ! ... grâce à Tika et au plus petit d´entre nous... et je ne parle pas de Bupu ! D´ailleurs, merci pour elle, Raistlin. Votre générosité, votre... humanité, vous honore !!! Hélas ! Je ne peux encore vous affranchir du poison des flêchettes, mais laissez moi vous protéger du froid en attendant que ce venin imposé par les mages draconiens s´élimine... ainsi de vous aider à supporter notre voyage malmené... » La prêtresse de Mischakal toucha symbole à son cou et posa son autre main sur les lèvres du mage à surnaturelle peau d'or, jusqu'à pouvoir toucher sa langue. Quand elle voyait encore les esprits de Krynn, elle avait compris sens de sa barrière dorée... Avec un discret clin d'oeil, elle commenta : « - Continuez de faire croire que vous êtes affaibli... Gilthanas, vous êtes leur cible principale. Merci de ne pas nous avoir mis tous en danger ! J´espère que nous pourrons vous aider. Laurana, vous avez eu raison de rester anonyme... Compagnons, ce n´était plus l´heure de combattre, merci d´avoir accepté, sans vain baroud, de déposer les armes... » Avec une caresse sur la joue de Rivebise, une discrète révérence pour Sturm, et un clin d'oeil pour Tanis et Caramon, elle se déplaça jusqu'a Flint en fouillant dans sa ceinture multipoches, signalant à Tika (pour l'amener à penser à autre chose que leur ... insupportable mode de transport...) : « - Et bravo encore pour les disques. Quel est ce dialecte que je ne connais pas, que tu employas tout à l´heure ? Peux-tu me l´apprendre ? J´ai justement du temps libre pendant que je prête à Maître Flint peigne de ma Grand´Ma Malika pour l´aider à débarrasser sa barbe des saletés brûlantes de Khisanth ! Tu peux en profiter, douce amie à la langue bien pendue, pour me raconter ce qui vous est arrivés... et à mon fiancé, aussi... » Armé d'un magnifique peigne d'écaille, elle attrapa la barbe de leur bougon nain en piteux état, lui apportant discrètement bénédiction de guérison tandis qu'elle lui rendait son ostensible fierté... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Tanis avait vu le kender filer avec soulagement pour deux raisons. D'une part, il craignait que le petit voleur ne se mette à invectiver les draconiens avec des injures de son cru, ce qui n'aurait fait qu'envenimer la situation. Plus important, Tass avait réussi à s'échapper avec les disques. Les compagnons n'avaient pas risqué leurs vies pour rien. Les serviteurs de Takhisis ne remettraient pas la mains sur les anneaux de Mischakal!

Rassuré sur l'espoir de l'humanité, Tanis put enfin commencer à s'inquiéter pour eux. Il imita donc ses compagnons, déposant les armes en mettant un soupçon de mauvaise volonté, afin de gagner un peu plus de temps au kender. Lorsqu'un draconien, lassé par son manège, lui mit un coup de poing dans les côtes, Tanis renonça à son petit jeu et se laissa emprisonner dans le filet prévu à cet effet.

La majorité du trajet ne posa pas de problème au demi-elfe, habitué à la vie sauvage, et au dur climat de cette partie du monde. La vision de la destruction de Solace lui fit l'effet d'un coup de massue. Il était resté un vagabond au cours des années, mais depuis plus de trente ans, Solace était l'un des seuls lieux qu'il avait considéré comme "chez lui". Il garda le silence, et posa une main sur l'épaule de Flint. Le vieil atelier que le nain avait occupé ne devait plus être que cendre à l'heure actuelle. Ce n'est qu'une heure ou deux avant leur halte que les choses se gâtèrent. Le vent de haute altitude portait vers eux les senteurs de la nouvelle mer, et l'odeur combinée au roulis imprimé par le vol du dragon suffit à rendre Tanis malade. Les quelques fois ou il avait voyagé en haute mer, il avait eu besoin d'un ou deux jours pour s'habituer au tangage des navires, et cette fois ne semblait pas faire exception...

Le teint de demi elfe vira au gris, et il garda le silence pendant toute la fin du trajet, jusqu'à l'arrivée sur la terre ferme.

Il écouta les discussions de ses compagnons, mais aussi -et surtout- les échanges entre leurs geôliers. La remarque de Lunedor lui avait mit la puce à l'oreille. Avoir un dialecte que les ennemis ne comprenaient pas était, certes, un avantage, mais comprendre un langages que les ennemis pensent être les seuls à maîtriser peut également s'avérer indispensable dans certaines situations. Le rôdeur se fit donc un devoir d'observer le moindre fait et geste des draconiens, mais aussi de leurs sbires gobelinoïdes.

Tanis observe les environs. Il cherche à détecter une faille éventuelle dans l´organisation des armées de Takhisis, qui pourrait leur servir à s´échapper (une discorde entre deux groupes de gardes, une zone moins bien surveillée, ce genre de chose). Il apprendra aussi la langue des draconiens (si il survit assez longtemps) au prochain niveau. =l´oeil du rôdeur qui voit tout (1d20+9) => 12 + 9 = 21 Gilthanas avait la tête qui tournait. Marcher était devenu un supplice et mettre un pied devant l'autre, une terrible épreuve. Ses yeux noisettes d'ordinaire rieurs s'étaient ternis sous les effets du mal-être qui le tenaillait. Quand Lunedor passa près de lui et sa sœur, il lui murmura à l'oreille d'une voix mal assurée qui avait perdu toutes ses inflexions et ses vocalises : « Avez-vous une idée de ce qu´il convient de faire ? Nous ne sommes pas en était de nous enfuir et je vois Tanis en train d’échafauder des plans de fuite plus farfelus les uns que les autres. S´ils nous jettent dans les geôles de Verminaard avant que nous le rencontrions, je crois être capable de nous faire échapper. » Seules Laurana et la princesse Que-Shu purent entendre ce qu'il disait. Qui avait dit que les nains n'avaient pas le pied marin ? Une chose était certaine, brinquebalé dans tous les sens, agité dans sa cage, le nain se rua bien vite entre deux des forts barreaux et se mit à vomir tout ce qu'il savait. Sa seule consolation était que les draconiens sous le vent se prendraient tout son vomi en pleine face.

Dans ces conditions, il n'émit qu'un faible gémissement lorsque Lunedor lui peigna sa barbe et lui prodigua un réconfort bienvenu. Il tenta de surmonter sa nausée pour faire ce qui pourrait passer pour un sourire : « Vous avez là un don précieux, dame Lunedeaorrrrgh ! » Il dut se précipiter derechef aux barreaux, et lorsqu'il put enfin reprendre son souffle entre deux hoquets, il ajouta : « Désolé ! » d'une voix toute faiblarde.

Le reste du voyage se déroula, tout comme la chevauchée sur les pégases, cramponné comme un homme en perdition à son barreau, dans l'attente du seul espoir qu'il lui restait : que cela cesse un jour !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tous les prisonniers étaient dans des cages similaires. Sorte de chariots surmontés de barreaux en fer pliés pour former un toit de barres. Peu protecteur en cas de pluie. Mais au moins ils ne devaient pas marcher. Le convoi comprenait cinq chariots de prisonniers et deux charrettes de matériel à l'arrière.

Le regard que lança Tika au gobelin était éloquent. Elle voyait rouge, et elle ne put s'empêcher d'interpeller le gobelin coupeur de parole en le traitant de lâche. Comme si ce n'était pas suffisant, elle en rajouta une couche en précisant qu'il n'avait pas honte de s'en prendre à des gens faibles et enfermés, et qu'elle n'avait pas peur. "Qu'il vienne seulement par là et il verrait ce qu'elle ferait de son gourdin à la noix.." Un sourire tordu se profila sur la face vraiment pas belle de la créature : « Héhé ma belle ! T´as d´la chance que l´petit seigneur Toede il a dit qu´on d´vait pas t´toucher ! Sans doute que tu t´occuperas très bientôt de son gourdin à lui héhéhé... » Puis il s'en alla, n'en ayant rien à cirer au fond de leur conversation.

Le voyage au sol ne dura qu'une heure, car la nuit était déjà tombée et il fut décidé d'une halte pour prendre un peu de repos. Les gobelins furent chargés de surveiller les prisonniers -laissés dans leurs cages- et les draconiens s'en furent sur l'herbe se reposer. Les dragons s'étaient mis à l'écart, ne voulant nullement se mêler avec des créatures inférieures.

Après une petite heure deux draconiens géants se présentèrent à la cage des compagnons. Plusieurs gobelins étaient avec eux et armés de piques menaçantes. « Le magicien rouge vient avec nous. Le chevalier veut lui parler. Ouvrez cette cage. » Un des gobelins s'exécuta et ouvrit la porte. Les geoliers n'avaient pas vraiment de quoi s'inquiéter. Une bonne soixantaine de draconiens campaient à côté, les gobelins étaient une bonne quarantaine ou cinquantaine et trois dragons accompagnaient le convoi. Et c'était sans compter les fameux huit gardes personnels des compagnons...

Ils prirent donc Raistlin par les épaules et le menèrent un peu plus loin près des deux seules tentes qui avaient été monté pour la nuit. Et il disparut dans l'une des deux.

Message secret pour Parsi Le chevalier en armure noire et rouge était assis sur une chaise en train de fumer une pipe. Il congédia les deux draconiens qui de toutes façons n´étaient nullement à l´aise au vu de leur taille dans une tente de deux mètres de haut. L´homme avait un visage brun typique des gens du sud, dans le désert. Il tendit un verre avec un liquide blanc opaque : « De quoi dissiper les effets du poison... Pour le moment. »

Il laissa Raistlin prendre à sa guise le liquide et en ressentir les effets. Continuant de fumer sa pipe tranquillement en observant le frêle humain. Il coupa d´un coup le silence : « Raistlin Majere, on m´a susurré que les mages rouges ne prenaient pas parti dans la quête du bien et du mal. Mais que fait donc un représentant de votre ordre aux côtés des serviteurs des anciens dieux ? Ne seriez-vous pas plutôt intéressés par la puissance que pourrait vous procurer les arts plus noirs de la magie de notre Reine ? Après tout, robe rouge, dragons rouge, nous sommes faits pour nous entendre, non ? Nous vous offrons de travailler pour nous, tout en travaillant pour vous. Avec nos dragons, nous pourrions vous emmener où vous le souhaiteriez sur Krynn pour développer votre art. N´avez-vous jamais souhaité étudier dans les tours de haute sorcellerie ? N´avez-vous jamais souhaité rencontrer Astinus de Palanthas, le plus grand historien de tout Krynn ? Tout cela, nous vous l´offrons... en échange de trois fois rien : un peu d´aide parfois sur le champ de bataille, un petit changement vestimentaire qui consacrerait votre puissance et votre nouvelle allégeance. Et même cela est facultatif... On dirait qu´une bonne étoile veille sur vous, un étoile bleue si j´ose dire. Je serais vous, je ne refuserai pas une telle offre. » Il attendait à présent la réponse du mage d´un sourcil interrogatif... Laurana avait perdu toute sa superbe. Par pur réflexe elle avait évité de rendre le contenu de son estomac sur ses effets, mais les roulis du chariot, au vu de son état, n'arrangeaient rien. Elle accueillit la pause des chariots avec un soulagement non feint. Tout le long du voyage, elle s'était servi de la force de son frère, pourtant en aussi mauvaise forme qu'elle. Elle suivait la conversation entre son frère et Lunedor, mais ne parlait pas : elle avait trop peur qu'en ouvrant la bouche, de mauvaises choses en sorte. Elle n'avait même plus la force d'être de mauvaise humeur.

La nuit et sa fraicheur ne fit que lui rappeler le froid du voyage volant, et mal réchauffée, elle recommença à grelotter.

Message secret pour Versus Le message d´origine : Versus a écrit :Laurana avait perdu toute sa superbe. Par pur reflexe elle avait evite de rendre le contenu denson estomac sur ses effets, mais les roulis du chariot, au vu de son etat, n´arrangeait rien. Elle accueillit la pause des chariots avec un soulagement non feint. Tout le long du voyage, elle s´etait servi de la force de son frere, pourtant en aussi mauvaise forme qu´elle. Elle suivait la conversation entre son frere et Lunedor, mais ne parlait pas : elle avait trop peur qu´en ouvrant la bouche, de mauvaises choses en sorte. Elle n´avait meme pu la force d´etre de mauvaise humeur.

La nuit et sa fraicheur ne fit que lui rappeler le froid du voyage volant, et mal rechauffe, elle recommenca a grelotter.

J´espère sincèrement ne plus avoir à corriger autant un texte à l´avenir. Je considère que c´est ton boulot de te relire ! Être MD m´en demande déjà suffisamment. Quelques fautes je dis pas non, j´en fais aussi, mais là c´était horrible, et une simple relecture t´aurait permis de corriger au moins la moitié. Je préfère que tu postes un peu moins mais avec relecture que le contraire... Lunedor elle aussi avait été affectée par le voyage... et n'avait pu se retenir d'accompagner Maître Flint entre les barreaux du fond à plusieurs reprises, tentant d'étaler sécrétions gastriques sur Toede et sa Wyverne en queue de convoi entrecoupant beuarghh ! et éclats de rire avec un grand naturel. Quand le nain -au teint terreux- eut retrouvé sa barbe bien peignée, il se cala non loin de Caramon et Tika, dans leur rôle improvisé de professeur de langue soldatesque ce qui aida chacun à oublier -un peu- leur désagréable situation, surtout quand on aborda les jurons et vertes expressions... visant bien souvent l'anatomie féminine... redonnant couleurs aux pommettes du nain (et de l'humain). Une fois arrivés au sol, ils furent enfin délivrés de l'infernal roulis qui n'avait préservé que deux de leurs colosses : même Rivebise en avait souffert, comme les autres. Leur situation ne s'était néanmoins pas améliorée... et les nouvelles n'étaient pas bonnes. Le convoi comprenait une centaine de prisonniers... quelle était leur destination ? Quand Gilthanas lui posa la question de leur devenir, elle partagea un sourire contrit avec le prince et la princesse elfe : « - Hélas, héritiers du Qualinesti, je n´en sais pas plus que vous. Mais vous connaissez les anciens chants ! La manière de la Reine noire est d´écraser ses opposants et maintenant qu´elle s´est dotée de cette étrange engeance draconienne, je crains qu´elle n´hésite pas à éradiquer humains et elfes. Votre peuple a déjà combattu les dragons... savez vous quelque chose sur ce Verminaard, et ce peuple bipède verminable ? Ils ont aussi leur langage... connaissez vous cela ? Cela fait manifestement bien des années que le retour de Takhisis a été ainsi préparé : vos devins ne l´avaient ils pas annoncé ? » Et voilà que le voyage recommençait ! Certes, il n'était pas aussi éprouvant que la traversée de la plaine par voie aérienne, mais le fantôme du froid d'altitude planait toujours sur le prince elfe. Il était transi et se retrouvait des fois saisi par des crises de grelottements incontrôlables. Affalé à coté de sa sœur, il observait le paysage d'un regard absent assez dérangeant. Le train pourtant lent des chariots le faisait souffrir le martyre, et peu à peu il plongea dans l’inconscience.

Il fut réveillé par les éclats de voix du chef gobelin. Cette pitoyable créature semblait puiser du courage dans la présence des draconiens et des majestueux dragons. Néanmoins, elle n'en menait pas large face au fleuron des peuples libres de Krynn. Fleuron par ailleurs assez pitoyable vu qu'il n'avait fallu qu'une infime partie des serviteurs du noir seigneur Verminaard pour les tenir en échec. Mais il ne servait à rien de ressasser des pensées défaitistes. Il faillait voir plus loin, espérer en l'avenir. Et ça, Gilthanas s'en montrait bien incapable.

Raistlin fut amené sans ménagement à la tente du chevalier noir. Sans aucun doute pour y être torturé. L'elfe tenta de le réconforter d'un regard amène mais le cœur n'y était point. Il réfléchit un moment avant de répondre à la belle Que-Shu : « Le nom de Verminaard m´était inconnu jusqu´à récemment. Et parler le langage de ces êtres reptiliens, je ne m´y risquerais point quand bien même je le connaitrai. Takhisis a été une redoutable stratège : son assaut a été si inattendu. Encore plus pour nous les elfes, qui ont tendance à vivre à l´écart du monde. Et cela ne s´arrange pas. Nous avons été idiots de négliger nos relations avec les royaumes voisins, trop confiants dans notre sagesse, notre supériorité et notre puissance... » fut-il contraint d'admettre. L'univers tournait dans tous les sens. De bas en haut et de gauche à droite. Les images étaient floues et se succédaient à une vitesse folle. Les paroles échangées étaient parfois des murmures parfois des cris déchirants. Le colosse n’allait vraiment pas bien. Son teint était verdâtre et il n’avait qu’à peine assez de force pour tourner la tête et vomir de l’autre côté des barreaux, bien qu’il ne sortait plus rien de l’estomac de guerrier depuis un bon moment.

La dernière fois que l’homme avait ressentit un pareil malaise c’était lors d’une des fêtes du village. Il avait fêté tellement fort qu’il avait bu, manger, fumer tellement de chose que le mélange de toutes ses choses lui avaient été insupportable. Il ne se rappelait que de quelques brides de sa soirée. Sincèrement, il aurait aimé les avoir oubliés eux aussi.

Cela lui prit donc un moment avant de se rendre vraiment compte qu’ils étaient enfin arrivés sur terre. Dans l’état qu’il était, il sentait à peine la différence. Il se força alors à garder les yeux ouverts pour inspecter les alentours. Heureusement, qu’ils ne survolaient plus les environs car le mal de l’air était moins pire et il put regarder le paysage sans avoir le gout de vomissure sur le bord des lèvres. Il ragea en son for intérieur. Il détestait être en piètre état car il se sentait inefficace et faible. Il venait à peine de succomber à ses blessures et le voilà maintenant qu’il succombait à un simple vol. Il se ramollissait. Comment pourrait-il défendre convenablement Lunedor dans cet état.

Cette pensée le fouetta comme un grand sceau d’eau glacée et il se releva d’un bond. Au même moment, il vite Raistlin se faire emporter par ces monstres sans valeur. Il voulu faire deux pas pour s’interposer mais tomba immédiatement face contre terre. Ses muscles l’avaient abandonné. Son estomac lui faisait atrocement mal, lui arrachant une grimace de douleur. Malgré tout, cette expression de faiblesse ne resta qu’un instant dans son visage. Les poings fermés et la mâchoire serrée, il tentait tant bien que mal de résister à cet état semi-comateux qui était sien. Puis avec un frisson démontrant qu’il était encore transi, il se releva pour s’accouder aux barreaux.

Rivebise s’enferma en son for intérieur. Il ne pouvait rien faire et ses compagnons ne semblaient pas avoir de solution. Que pouvait-il bien prendre comme initiative lui, un simple guerrier Que-Shu pour renverser la situation dans un état pareil. Cette fois, il garda les yeux biens ouverts, attendant le retour de ces monstres reptiliens se bornant à croire qu’il était prêt à tous les décimer. Il écouta ses compagnons mais ne dit aucun mot, préférant reprendre des forces. De toute façon, ils n’étaient pas en danger immédiat. Un garde a écrit :« Le magicien rouge vient avec nous. Le chevalier veut lui parler. Ouvrez cette cage. »

Dès qu'il entendit cette phrase, Caramon se tint prêt et aux aguets. Restant près de son frère, il prit un air incommodé par le mal des transport. Vu l'état de ses compagnons cela ne semblerait pas anormal. Jeudi a écrit :Ils prirent donc Raistlin par les épaules et le menèrent un peu plus loin près des deux seules tentes qui avaient été monté pour la nuit. Et il disparut dans l'une des deux.

Au moment où les gobelins se saisirent de son jumeau, le colosse se redressa et abattit ses poings sur le plus proche. « Je crois que tu t´es trompé de frère crétin : avant de toucher à celui-ci, faudrait que tu me demandes gentiment ! » MG (1d20+11) => 10 + 11 = 21Dégâts non létaux si touche (1d4+5) => 1 + 5 = 6 MD (1d20+11) => 5 + 11 = 16Dégâts non létaux si touche (1d4+5) => 3 + 5 = 8

dis-moi, s´il faut un jet d´init, ou autre ? Otik est en vie ! En vie ! La joie qui alluma son cœur ne fut que de courte durer lorsque le jeune Jolan lui appris que Solace, la ville dans les arbres, sa ville, avait été ravagée par le feu de ces sales draconiens. En langue1 « Oui ! C’est là qu’ils nous emmènent. Quant à nous… Bin… » Elle hésitait à répondre, mais elle n’en eut pas besoin car déjà une de ces horribles créatures gobelinoïdes venait interrompre la conversation, ce qui la fit voir rouge. L’enferment, les conditions dans lesquelles étaient ses concitoyens, des mais pour certains...tout cela la dépassait et commençait à faire trop. Le gobelin, croyant lui faire peur lui annonça alors que Toede avait d’autres projets pour elle. D’abord étonnée, la jeune femme éclata de rire… « Alors dis-lui bien que je me ferais un plaisir de le faire sauter à la poêle ! Il comprendra. J’en suis sûre !! », lança-t-elle comme il s’éloignait.

Et comme si cela ne suffisait pas, alors qu’elle s’apprêtait à reprendre sa conversation avec le jeune solacien (ça se dit ?), de nouveaux gardes s’approchèrent de leur cage. Cette fois-ci, il n’était pas question de la faire…mais de venir chercher le mage rouge, Raistlin ! Tika fut repoussée sans ménagement au fond de leur cellule ambulante alors que deux d’entre eux vinrent prendre le plus chétif des Majere…interceptés par les poings du colosse Caramon ! Le gobelin sourit à l'ancienne serveuse : « Je passerai le message... »

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Un gobelin s'en alla en courant alors que tous les autres restaient près de la cage. Une dizaine de minutes plus tard un draconien en tunique et sans ailes fit son apparition. Il demanda d'un geste au gobelin de qui il s'agissait. On lui montra Caramon. Il le regarda et dit : « Passse tes mains par les barreaux. » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sans attendre de réponse il sortit des menottes en fer, bien décidé à les passer aux poignets de l'humain récalcitrant... Tout s’était passé tellement vite ! Les deux draconiens avaient saisi Raistlin, aussitôt Caramon avait «allongé» un gobelin, lequel c’était retrouvé instantanément cerné à la gorge par plus d’une dizaine de pointes acérées et mortelles tandis que la vie de son frère était menacée d’une lame effilée. Tout s’était passé tellement vite que Tika n’eut que le temps de se redresser pour, à peine, protester. « Hé, mais… »

Dès que les deux serviteurs des dragons s’étaient éloignés avec le mage rouge, la jeune rouquine avait voulu repousser les lances qui menaçaient son Caramon. Elle fut retenue à temps à la douce main de Lunedor qui s’était relevée elle aussi, malgré la fièvre qui la menaçait, et le guerrier reprit sa place parmi les prisonniers. Doucement, elle s’était rapprochée de lui pour prendre sa main dans les siennes. Elle sentait son sang bouillir et l’imaginait aisément se maudire de n’avoir pu empêcher son frère de, peut-être, se faire malmener. « Ton frère est intelligent ! », fit-elle au bout d’un instant. « Je suis sûre qu’il ne lui feront rien et, en plus, il ne leur donnera pas c’qu’ils veulent… Pour ça, tu peux lui faire confiance … » Mais déjà l’une de ces horrible tête déformée revint avec un draconien sans aile, indiquant le récalcitrant du groupe avec moult gestes exagérés… Le regard de Tika s’assombrit encore un peu plus. Par la pipe de maître Forgefeu, qu’elle détestait ses créatures ! Ses resserrèrent sa prise sur celle du colosse. Volonté (1d20+5) => 20 + 5 = 25 Sans hésiter, il tendit les mains, mais ce faisant il déclara à reptile bipède « T´as si peur de moi que t´as besoin de m´attacher alors que je suis en cage. Quand on se prétend la race supérieure, c´est plutôt minable comme comportement ...

Allez sois courageux, un petit duel toi et moi; tu crois pouvoir y arriver ? Sans armes, moi avec mes poings et toi tes griffes. » Flint n'en pouvait plus : lui non plus n'était pas le génie de la bande, mais de voir ainsi Caramon se livrer à ce qui semblait être un aller simple pour la mort lui était insupportable : si les poings de Caramon étaient de nature à faire recette contre des êtres humanoïdes normaux, il ne doutait pas que si la nature avait doté les écailleux de griffes à la naissance, c'était que ces derniers savaient s'en servir aussi bien que d'armes mortelles.

Il se déplaça donc dans la direction du géant pour lui bourrer les côtes afin d'éviter qu'il continue dans la surenchère : « Hum ! Arrête de les exciter Caramon, ou sinon, tes mains, ils te les couperont purement et simplement. Non, crois-moi, nous trouverons bien un moment pour sortir d´ici tôt ou tard : ils ne vont tout de même pas mobiliser toute une armée pour nous garder jour et nuit jusqu´à la fin des temps ! » Il se renfrogna avant d'ajouter : « Et s´ils font du mal à Raistlin, de toutes manières, ils le payeront, parole de Flint ! » Certes, le nain ne portait pas trop le magicien dans son coeur, mais Caramon était en revanche un brave petit, qui méritait qu'on venge sa peine... Dans un état à demi comateux, Raistlin n'avait pas vu la fin du voyage. Il s'était sûrement endormi. Ou peut-être s'était-il évanoui. Peut importe. Il avait l'impression que Lunedor lui parlait, et tentait de le soigner, il ânonna un remerciement avant de sombrer de nouveau.

Une fois au sol, à une température plus raisonnable et sans l'infernal roulis de la cage, il repris vaguement conscience. Constatant qu'il n'était pas le seul à être dans un état lamentable, il regarda autour d'eux à la recherche d'un espoir quelconque, mais il n'y en avait pas. Entouré de centaines de soldats ennemis, dans des cages. Il prit deux minutes pour essayer de se remettre, mais le poison ne lui en laissait pas l'opportunité, il parvint néanmoins à agripper la manche de Caramon et de Tika, juste à coté de lui. Il tendit le poing fermé à son frère. « Une.. Une seule passée… kof kof. Armure… autre coincée dans robe… utile, poison dessus encore. Attention… Poison efficace ou hurgh… pointe sans poison pour serrure kof kof.. »

Dépassant du poing, la pointe de deux fléchette. Le mage en avait serré les hampes et empennages dans la main pour les cacher sous sa robe sans les faire tomber pendant le voyage. Ses yeux injecté de sang se tournèrent vers son frère, sa peau, d'ordinaire dorée, avait une teinte très étrange…

« Il.. Hurhk. Sait, qui je suis. Mage rouge.. Pas se mêler lutte, règle… »Il dut s'interrompre pour contenir une puissante crampe d'estomac. Les veines de ses bras et de son front étaient gonflées comme jamais, presque noires par endroit « Improviser… je vais.. Improviser. Pas… occuper de moi si opportunité. Je garde… ressources. Vous retrouverais si… si… vous fuyez. Promet, frère, promets me laisser si opportunité. » son visage faisait presque peur, mais son air était des plus sérieux « Promets… je » Il fut interrompu par l'arrivée du draconien; son visage garda la même expression en regardant son frère, mais il se tût. Il s'attendait à ce qu'on vienne le chercher.

Il n'était pas en état de se débattre, aussi se laissa-t-il traîner par ses geoliers. Lorsque son frère, emporté par la colère, assoma un gobelin en deux coups de poings, il ne bougea pas plus, il se contenta, la lame sur la gorge, de le regarder en secouant la tête. Ca ne vaut pas le coup, ça n´est pas le moment.

Puis il disparu dans le camp, traîné par un draconien sans doute trois fois plus lourd que lui.

Message secret pour Une fois dans la tente, il s´affaissa sur un siège qui traînait. Il prit de gobelet dans sa main en huma vaguement son contenu.

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Il but le contenu du gobelet, n´en pouvant plus de l´état dans lequel le poison l´avait plongé. Il attendit quelques minutes, et commençait déjà à se sentir mieux. Il avait presque récupérer tout ses moyens, et c´est un Raisltin dans une forme toute relative qui écouta les propos de son vis-à-vis.

Il prit une longue inspiration, heureux de constater qu´il allait beaucoup, beaucoup mieux, et qu´il n´avait pas le cœur au bord des lèvres en essayant de parler.

« Re bonjour, chevalier. » Il fit une pause, le temps d´organiser ses idées et de jauger son interlocuteur. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

« Effectivement, nous sommes fait pour nous entendre. » Il marqua une nouvelle pause, visiblement pour pondérer ses propos. « Mais.. »fit-il « Mais sans doute aurait-il fallu d´autre circonstances pour notre rencontre, j´y reviendrais. Je vais commencer par répondre à votre interrogations. Je suis effectivement un mage rouge… Si l´on veux; disons que j´ai un statut un peu spécial puisque je n´ai pas de mentor et ne suis pas vraiment le bienvenu à la haute tour de sorcellerie. Passons, cela est d´un ennui crasse; ils supportent mal mon talent. Pourquoi suis-je aux coté des serviteur des anciens dieux ? Et bien, plusieurs raisons à vrai dire. Déjà ils sont à la fois tout ce qu´il me reste de famille et le peut que j´ai d´amis; peut-être que vous êtes de ces gens pour qui cela importe peu, mais personnellement, la solitude me pèse, j´aime avoir des amis. Petite faiblesse personnelle, si on veux. Mais cela va vous servir, nous y reviendrons également. De plus, vous reconnaîtrez que c´est une petite force armée très pratique pour sauver sa peau quand nos recherche convergent vers le même endroit. J´allais à Xar Tsaroth pour retrouver un vieux grimoire –bien moins intéressant que ce que je croyais, mais intéressant tout de même, qui m´économise de l´argent et du temps- et pour en apprendre plus sur l´histoire. Vous connaissez visiblement déjà mon intérêt pour l´histoire. Hors Xar Tsaroth est… était, dangereux. Seul j´y aurais laissé ma peau, ou bien ça m´aurait pris un temps fou. Enfin, la curiosité l´a emporté… Passionnante cette histoire d´ancien dieux, finalement, non ? Des êtres avec une telle puissance. Bref ça m´intéresse. »

Il chercha du regard quelque chose à se mettre sous la dent, et un peu d´eau; en en voyant dans une cruche sur une petite table, à coté d´un panier de fruits , il jeta un regard interrogatif au chevalier, s´il lui permettait, le mage se servit.

« Vous avez également raison sur un autre point : c´est un offre intéressante. Si à ma place vous ne la refuseriez pas, permettez-moi tout de même de mettre en exergue le coté prisonnier et en infériorité totale, avec une pointe de menace de mort ou de torture ou les deux sous-jacente. Vous accepteriez ce genre de chose sous la contrainte vous ? » La question était réthorique, le mage enchaîna.

« Vous représentez, entre autre, quelque chose que je hais : la soumission, la conquête par la force et la brutalité. Je suis pour la suprématie de l´esprit. En ce sens, contrairement à nos couleurs, tout nous oppose. Surtout que je suis actuellement dans cette posture de soumission par la force et la brutalité. Enfin, je suis quelqu´un de pragmatique et organisé, j´aime savoir avant de m´engager. Pour l´instant, j´ai retenu, excusez-moi de la vulgarisation, un service de transport rapide à dos de dragon. Quels sont ces pouvoirs donc vous parlez ? Que représente votre Reine noire, quels sont ses préceptes, ses méthodes, ses plans à long termes ? De quel moyen disposez-vous en plus de cette troupe ? Vous vous attaquez à Krynn, qui n´est pas sans ressource, je ne m´engage pas dans un camp sans avoir la conviction que ce sera le vainqueur. Vous savez pertinemment qu´une allégeance sous la contrainte de vaux rien. C´est pour cela que je suis là, devant vous d´ailleurs. N´est-ce pas ? Vous savez que je n´accepterais rien de but en blanc. Passons les civilités d´usage, et je vous en prie, présentez-moi les arguments que vous avez préparés. Vous le savez, vous n´obtiendrez rien de moi sous la contrainte, je vous serais bien plus utile totalement volontaire et conscient. »

Raisltin attendit calmement que le Chevalier s´exprime.

S´il fait un test de psychologie, l´état d´esprit de Raistlin : Il aimerait effectivement en savoir plus, mais pour l´instant, il ne prends pas de camp. Son frère et les autres capturés, le sentiment qu´il y aurait menace et torture le font rester du coté de mishackal pour le moment, parce qu´il exècre ce genre de méthode –et donc, par définition, il s´y oppose-; par contre, il est prêt à écouter très sérieusement les arguments et à les analyser; mais comme il l´a dit, il veut savoir pour qui il combattrait, pourquoi, dans quel but etc; pour l´instant, il ne cautionne absolument pas ni les méthodes ni les choses accomplies à l´heure actuelle. Il n´est pas encore convaincu par Mishakal non plus, parce qu´il connaît mal, mais que ses compagnons soient de son coté et un gros poids dans la balance Lunedor, toute occupée à aider Rivebise, ne prit pas part à l'altercation stupide provoquée par le sanguin guerrier. Quand son guerrier à elle, tout aussi énervé, se leva trop brutalement, elle fit de même et accompagna son roulis tandis qu'ils retombaient à terre, aussi nauséeux l'un que l'autre. Elle était sûrement plus pâle que lui, avec sa blanche complexion, surnaturelle pour une Que-Shu, mais il était tout aussi affaibli par leur prolongé mal des transports. Elle se réfugia quelques secondes contre lui pour le réchauffer... tant physiquement que moralement, avant d'aller parer au plus pressé, tandis que Caramon allait se faire menotter. La prêtresse encouragea du geste et du regard Tika à aller calmer son compagnon, tout en déclarant au draconien qui tentait de lui imposer sa volonté : « - Pardonnez-lui, il est si grièvement blessé qu´il en perd le jugement. Nous allons l´obliger à se reposer, et le raisonner. Les gobelins sont ennemis jurés, vermine méprisable, c´est ceux-là qu´il n´a pas supporté ! Qui pourrait avoir moindre respect pour de si méprisables tortionnaires ? Je peux calmer notre guerrier... ce que jamais ne feront vos menottes. Croyez moi, mieux vaut éviter de mettre en ses mains de telles pièces d´acier : vous avez vu la force de ses poings nus ?! Vous imaginez bien qu´elles l´aideront seulement à mieux fracasser le prochain crâne à sa portée... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis était resté à l'écart, observant les suppôts de Takhisis en action tout en reprenant des forces après l'éreintant voyage aérien qu'ils venaient de vivre. Ce n'est que lorsque que Caramon en vint aux mains avec un gobelin qu'il se remit sur pied, et vint aux cotés du plus baraqué des frères Majere. Il posa sa main sur l'épaule du guerrier qui le dépassait d'une bonne tête, et tenta de le raisonner: « Calme toi mon ami. Tu n´aideras pas ton frère en agissant ainsi... Laisse les donc savourer leur victoire temporaire, et reprend tes forces pour être prêt au moment opportun. »

Il regarda le draconien sans ailes, qui prétendait attacher Caramon et lui dit: « Il n´est pas nécessaire de lui passer ces menottes, il se tiendra tranquille. » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La créature fixa de ses yeux aux pupilles fendues le guerrier, ignorant purement et simplement sa proposition alors qu'il installait les menottes en métal autour des poignets de Caramon. Les compagnons avaient calmé le frère Majere, et il avait retrouvé un semblant de paix, les poignets attachés par delà les barreaux.

Le draconien ignora également les paroles de Lunedor et répondit uniquement à Tanis : « Il sse tiendra tranquille, oui. » Puis il s'en alla sans plus relever les paroles des prisonniers qui, au fond, ne faisaient que brailler comme les animaux qu'on mène à l'abattoir.

Les gobelins avaient bien entendu Lunedor et évitèrent de se rapprocher de trop du chariot des compagnons. Il y en avait toujours au moins deux dont les yeux vérifiaient que les menottes de Caramon étaient toujours en place, de loin bien évidemment !

Message secret pour Parsi Le gobelet contenait une décoction d´herbes qui annulaient pour un temps les effets du poison. Mais ce n´était que temporaire. S´il y avait autre chose dans la boisson, le mage ne sut dire. Mais à première vu non. Les yeux en forme de sablier tentèrent ensuite de lire dans le cerveau du chevalier ses aspirations profondes. Il comprit à son attitude nonchalante que la finalité de sa discussion avec le mage rouge lui importait peu, au fond. Il n´était sans doute pas l´instigateur premier de cette discussion. Il laissa Raistlin se servir à boire et il l´écouta jusqu´au bout. Ses yeux étaient perdus dans le vide, sans doute qu´il n´écoutait qu´à moitié l´humain, pensant à quelque chose d´autre. Il répondit néanmoins comme il put : « Des anciens dieux, il en est un -ou plus précisément "une"- dont la puissance est plus importante. Nous avons plusieurs armées et nos rangs s´agrandissent de jours en jours. Avoir des anciens dragons comme "recruteurs" ça aide pas mal. » -D´une position de retrait, il s´appuya en avant sur son bureau- « Personne ne vous oblige à accepter cette offre. Cependant si vous la refusez, vous acceptez d´un autre côté votre enfermement en tant qu´ennemi de notre armée. Concernant nos objectifs à court et moyen termes je ne vous cache pas que cela ne vous regarde pas -du moins pour le moment- mais à long terme nous parlons de la domination de Krynn dans son ensemble. Nous en avons les moyens, cinq grandes armées se partagent la conquête du monde, mais dans une visée commune. » -Il reprit une attitude détachée- « Quand à la proposition que nous vous faisons, tout dépendra de ce que notre "Reine" pense de vous. Si vous avez ses faveurs, elle pourrait vous retirer toute maladie d´un claquement de doigts » -Il fit claquer ses doigts- « et vous offrir des pouvoirs tels que les simples mortels s´agenouilleront devant vous. » -Il laissa à Raistlin le temps d´absorber ses paroles et termina- « Ne me dites pas que des arguments pareils vous laissent de glace, vous qui êtes frêle et grelotant... » Gilthanas ne fut pas surpris quand le plus fort des jumeaux Majere envoya ses grosses paluches dans la face du gobelin. Il devait avouer que c'était assez agréable de voir le visage tuméfié de cette misérable créature. Mais c'était un bien piètre exutoire, et cet acte manquait cruellement de finesse : du Caramon tout craché ! Une vraie force de la nature. Comment pouvait-on être si obtus ? Accessoirement, il se demandait bien pourquoi l'ancienne serveuse semblait s'en être entichée. Autre monde, autre critères de choix.

Il fut presque soulagé de voir le draconien apporter des menottes. Avec ses manières de brute épaisse et ses sautes d'humeur, ce guerrier risquait fort de tous les faire tuer ! Il regrettait qu'il ne soit pas dans un aussi mauvais état que lui. Ne jugeant pas la peine de rajouter aux critiques qui agonissaient le simple d'esprit, il s'installa plus confortablement (si une position pouvait être agréable dans un tel chariot !). Néanmoins, s'ils tentaient de s'échapper, une paire supplémentaire de mains pour filer des mandales ne serait pas de trop.

Il allait replonger dans son semblant de méditation quand il entendit la piètre tentative de Caramon. Dans quel but d'ailleurs, il se le demandait. Enfin, ses compagnons seraient plus diplomates que lui. Un comble quand il y pensait ! Mais, au vu de son état de faiblesse extrême, il doutait d'avoir la volonté de modérer ses propos... Son état ne s'arrangeait pas. Laurana suivait le tumulte de Caramon et les diverses réactions de ses compagnons à travers un rideau de brume et de douleurs gastriques.

Elle parla à voix basse à l'attention de son frère :

En elfe « Je ne te quitte pas une seconde, frère. S´ils veulent t´interroger comme le mage rouge, je me ferais passer pour une suivante. Je ne veux pas te laisser. »

Elle raffermit sa main sur le bras qu'elle n'avait jamais laché. Avec le peu de force qu'il lui restait, ce bras créait un lien avec l'environnement extèrieur qu'elle "lâchait" par moment. Le prince elfe réagit au quart de tour aux paroles de sa sœur, se redressant vivement sur son séant avec une grimace. Ne mâchant pas ses mots, il lui répondit, un brin péremptoire : En Elfe « Aurais-tu perdu tout sens commun, soleil de ma vie ? Ta survie est bien plus importante que tout le soutien que tu pourrais m´apporter. Te faire passer pour une servante, ma servante ? » Il claqua de la langue, un peu agacé par les gamineries de sa sœur. Gilthanas se hâta de reprendre avant que Laurana ne puisse répliquer - les dieux seuls savaient jusqu'où son impulsivité et sa générosité naturelle pouvaient aller : En Elfe « Si le chevalier me soumet à la question, au moins aurais-je le réconfort de te savoir dans une relative sécurité. »

Considérant la discussion comme close, il murmura tout bas - pour lui-même - d'un ton plein de réprobation : En Elfe « Une servante... »

Se sentant soudain honteux d'avoir agi aussi durement, il l'enlaça, cherchant à réchauffer autant son corps que son esprit dans sa tendre étreinte fraternelle. Le nain se renfrogna en voyant les elfes pioupiouter dans un langage aérien, léger, qui sentait bon les sous-bois et les petites fleurs, les abeilles et les papillons, les oiseaux et la nature, mais auquel il n'entravait que dalle. Il glissa en douce à Tika - maintenant que le guerrier qui accaparait les pensées de la brunette était calmé par la force des choses : « Hum ! Si on les dérange, z´ont qu´à nous le dire, hein ! Non mais regarde-moi ça... Ca a des oreilles pointues, et ça se croit au-dessus des autres ! Qu´ils fassent comme si on était pas là, ça sera plus simple ! Pas étonnant que les contacts aient été rompus entre Thorbardin et le Qualinesti depuis le cataclysme. Hum... »

Si grommeler était comme une seconde nature pour le nain, l'enfermement n'arrangeait rien à son humeur maussade. Tanis revint s'asseoir auprès du nain. Dans ces moments difficiles, la présence de son plus vieil ami était son bien le plus précieux. Il traduisit à voix basse, pour être seulement entendu de ses compagnons:

« Laurana veut se faire passer pour la servante de Gilthanas et l´accompagner, mais il essaye de la dissuader... »

Il fit face avec sérénité au regard réprobateur du prince elfique, qui ne semblait pas apprécier outre mesure de voir le demi-elfe faire le traducteur. Lunedor était restée près de Caramon, tentant de lui faire oublier sa colère et surtout... son angoisse pour son frère, et laissant Tika le réconforter. Appelant elle même Rivebise à ses côtés, elle en profita pour rebrancher futile conversation afin de partager et apprendre le langage des mercenaires, tandis qu'elle administrait le Don de Mischakal au guerrier blessé et entravé... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana n'appréciait que peu les remontrances de son frère. Malgré son état, elle eut la force de faire une moue significative à l'adresse de Gilthanas.

En elfe « De toute façon, à nous voir comme cela, aussi proche l´un de l´autre, ils vont bien se douter de quelque chose... Et si je ne suis pas ta servante, que suis je ? ton amante ? » elle esquissa un sourire... Encore une réflexion qu´il n´appréciera pas.

En elfe « Penses ce que tu veux, mais tu n´auras pas le choix, je resterais à tes côtés mon frère. »

Concentré sur ses paroles, elle ne prenait pas conscience de la discussion se tenant en face entre Flint et Tanis. Les choses s'étaient finalement apaisées et les gobelins s'étaient éloignés mais Caramon avait désormais les poings liés... Posant une main sur son épaule, Tika soupira. La situation aurait pu être pire, mais elle n'était pas moins réjouissante. Sans un mot elle s'accroupit sur place, dos aux barreaux, un main restant sur le jeune homme.

Lorsque Flint vint vers elle, elle lui fit un sourire bienveillant. Le vieux nain ronchon, malgré ses grommellements, avait tendance à la rassurer. Avec lui, elle se sentait presque comme "à la maison". Un nouveau soupir franchit ses lèvres et elle posa machinalement sa tête sur son épaule. « Humpf ! »(demi-sourire)« Peut-être qu´ils en ont besoin... » Tanis vint apporter l'explication que demandait, en substance, le maître forgeron. Comme il parlais, l'émeraude fatiguée se posa sur les autres cages. « Oh ! Maître Forgefeu ! », fit-elle doucement en donnant un petit coup sur l'armure du nain du bout des doigts. « J´ai échanger quelques mots avec Jolan, vous savez, le fils de Mareck, le maraîcher ! Il m´a dit que ces monstres avaient brûlé notre chez nous...mais que... » Une nouvelle larme perla à ses yeux déjà bien rougis. « Otik ! Il n´a rien...Ces salauds semblent apprécier le bon alcool de Solace et il leur faut un lieu pour le déguster... Il ont sauvegardé notre Auberge pour se saouler ; et ont donc gardé Otik pour... » Elle hésita. « pour les accueillir ! »

La jeune femme resserra ses bras autour de ses jambes, ajustant la position de sa tête sur l'épaule de Flint alors que ce dernier poursuivait son enseignement avec la Que-Shu... Dans son état, Rivebise vit la scène au ralenti. Il perçu les coups puissants que donna Caramon, puis soudainement, la scène changea. Le guerrier avait les deux bras à l’extérieur de la cage et un de ces espèces de reptiles venaient lui enchainer les bras. Alors, le Que-Shu eut un soupir qui fit tressauter des larges épaules. S’il n’avait pas été dans ce piètre état, il aurait accompagné son compagnon au combat et il aurait été fier de partager son sort. Toutefois, il se dit que cela n’aurait servit à rien de toute manière. Il jeta un regard à la ronde et s’attrista de voir le visage de chacun de ces compagnons qui en disaient long sur leur condition.

La rage recommençait à bouillir en lui car, la présence réconfortante de Lunedor, Rivebise se sentait mieux. Il n’avait plus l’impression que l’univers allait s’effondrer après chaque pas. Ainsi, son impatience grandissait au fur et à mesure que le tournis diminuait. Toutefois, il contint sa rage pour pouvoir la canaliser sur ces monstres hideux qu’étaient ces gobelins et ces draconiens au moment opportun.

Puis, le guerrier répondit à l’appel de la douce en venant entourer ses épaules de son bras puissant et malgré l’effort que cela lui coutait, il se força à écouter ses compagnons pour apprendre à son tour le langage des mercenaires. Message secret pour « Mmm… » Fit le mage, visiblement pensif. En vérité il n´était absolument pas convaincu par la proposition du chevalier. Et pour cause : elle n´était pas de son initiative, il ne faisait que transmettre, et avait visiblement d´autres choses à faire. Raistlin sentait en lui naître un sentiment étrange : l´attachement aux siens. Et une désagréable sentation lorsqu´il pesait le pour et le contre de l´affiliation à la Reine Noire : comme s´il trahissait rien qu´en y pensant. Etait-ce le don de Mishakal qui lui avait ainsi fait naître de telles considérations ? Peut-être. Toujours est-il qu´il était là, visiblement en plein et intense réflexion. Sur lui-même et son allégeance, sur son cœur et ses amis; quand était-il devenu "comme ça" ? Le chevalier lui, estimait certainement qu´il pesait le pour et le contre de la proposition et semblait hésiter.

Raistlin releva la tête à la dernière phrase du chevalier.

« Bien sûr que ce genre d´argument me touche. Vous le savez bien… » dit il, les yeux toujours rivés dans le vide, en pleine réflexion. Dans son esprit venait de se faire un calcul : Mischakal était la déesse de la guérison, et ne l´avait pas guéri. Elle devait fonctionner comme le prétendait le chevalier pour la Reine Noire : Attendre de voir qui fait ses preuves avant de lui octroyer quelque chose. C´était sensé. Mais de la Reine Noire ou de Mishakal, qui serait la meilleure guérisseuse ? Certainement la seconde. Qui serait plus à même de lui octroyer de grands pouvoirs ? Certainement la Reine Noire. Non… moi. Moi ! Ce devint clair dans l´esprit du mage:; il n´avait pas besoin de dieux pour avoir des pouvoirs incroyables, il avait déjà une très bonne base, qui ne ferait que s´améliorer avec le temps et la pratique. Il était encore jeune, ses malédictions, il trouverait le moyen de les briser. Son corps si faible ? La magique pourrait y circonvenir. Son esprit était de plus en plus fort.

« Oui, je conçois bien que vous n´allez pas me révéler vos plans et stratégies, vous n´êtes pas stupide. Loin de là d´ailleurs; Je parlais des finalités de la conquête. L´argent ? Le pouvoir ? Faire accepter une idée ? Toutes les conquêtes me paraissent assez vaines je dois admettre. Je ne comprends guère les volontés d´expansions, politique ou militaire. On conquiert le monde dans un but, je ne vois pas cela comme une fin en soit. Mais peut-être mon esprit n´est-il simplement pas fait pour comprendre ce genre de chose. Après tout, ma propre volonté est d´affiner mes pouvoirs, c´est ma fin, mon objectif : comprendre la nature de la magie, en maîtriser toutes les arcanes. Je n´ai guère plus de justification à y apporter. A part peut-être une volonté de revanche sur le destin qui m´a fait comme je suis. Mm. J´y réfléchirais un jour. Peut-être est-ce là la fin de la Reine Noire, son but ? La vengeance ? » Il marqua une pause pour remettre ses idées en place. Les décisions qu´il avait à prendre lui paraissaient de plus en plus claires.

« Quoi qu´il en soit, vous mentionnez les anciens dragons; ma curiosité reprendre le dessus, veuillez m´en pardonner, Tahkisis s´est retirée de Krynn avec ses dragon il y a bien longtemps. Voilà donc que tout le monde est revenu. Soit; Mais ces draconiens, d´où viennent-ils ? Je n´en avait jamais entendu parler… Oh, et d´autre part, n´avez pas peur que votre ennemi le plus virulent ne soit pas Krynn dans son ensemble mais Paladine et ses dragons dits "du bien" ? Peut-être est-ce pour cela que vous semblez si pressés ? »

Raistlin regarda son vis-à-vis, il était maintenant détendu, son esprit avait mis de coté le fait "prisonnier dans le camp ennemi", il était maintenant là pour avoir une discussion courtoise et intéressante. Le chevalier ne serait peut-être pas de avis car il avait d´autres chats à fouetter. Mais tant qu´à être au chaud, avec de la nourriture à portée de main, plutôt que dans une cage dehors dans le froid, autant faire durer un peu le plaisir ET en apprendre plus sur la course du monde. L'elfe fut tenté de rire à la remarque sensée de sa sœur. Tentant de l'arrêter avant qu'elle ne profère une énormité, il lui fit un signe nerveux de tête en direction du groupe qui s'était assemblé autour de Flint Forgefeu. Gratifiant Tanis d'un regard au mieux inexpressif, il lui fit remarquer d'un ton cuisant : En Elfe « Il t´a fallu bien peu de temps pour oublier les usages de la politesse élémentaire à la cour de l´Orateur des Astres, frérot » en accentuant volontairement le dernier mot.

Se désintéressant du demi-elfe, il continua sa discussion avec Laurana, ignorant avec un petit sourire la pique qui lui était destinée : En Elfe « Ces stupides draconiens sont trop obtus pour avoir remarqué notre.. hem... proximité. Tout ce qu´ils voient, c´est une cage où des humains s´entassent. Ils n´ont même pas remarqué que tu étais elfe. S´ils savent que nous sommes liés, ils devineront aisément que nous sommes de la même famille et ils menacerons de me (ou te) faire du mal pour que je (ou tu) leur révèle(s) des informations sur notre quête, sur les plans de bataille de notre père ainsi que sur les défenses de Qualinost... » Tanis répondit calmement: « Les usages veulent aussi que l´on parle dans une langue que tous peuvent comprendre... Une fois de plus, les elfes font leurs petits plans dans leur coin, sans se soucier du sort des autres races présentes. Comme ils le font depuis le cataclysme en fait... »

Il ne voulait pas se disputer avec Gilthanas, mais il pensait que les quelques jours passés ensemble pour aider Lunedor lui avait un peu ouvert les yeux sur les humains, mais ce n'était visiblement pas le cas. Depuis le début de leur captivité, les deux elfes s'étaient isolés du reste du groupe, ce qui minait le moral de Tanis...

Ne voulant pas perdre d'énergie inutilement, le rôdeur s'adossa aux barreaux de la cage, et ferma les yeux. Il continuait d'écouter les conversation alentours, mais cherchait surtout à reprendre des forces. Message secret pour Parsi Le chevalier se caressa le menton en fixant les pupilles en forme de sablier. Dans ses yeux Raistlin y lut une légère curiosité pour l´étrangeté de la chose. Mais il se garda de demander, se contentant de réagir aux paroles du mage : « La finalité? La domination pure et simple de Krynn par notre reine et ses sujets les plus loyaux. Peut être que tout ceci vous semble vain. Mais mieux vaut tenir les rennes du pouvoir que d´en subir les décisions en tant que paysan. Si vous ne pouvez comprendre cet argument simple, je me demande au fond en quoi je perds mon temps... » -Il avait lancé cette phrase en l´air, comme s´il s´adressait à la terre entière- « Et en ce qui concerne les "dragons du bien" comme vous dites. Je ne m´inquiète pas du tout. Ils sont à l´écart de cette guerre héhéhé. »

Il prit un air d´autosatisfaction, puis après quelques instants il rajouta : « Bien, si vous n´avez plus rien d´autre à dire, je pense qu´il est temps pour nous de nous séparer non? » Message secret pour Le mage reposa son verre et se releva de sa chaise

« Effectivement, j´ai déjà assez abusé de votre temps. Vous pourrez dire à votre supérieur(e), qui vous a demandé de me transmettre cette proposition, que j´en prends bonne note. Que je vais y songer; s´il faut une réponse sur le moment, elle serait simplement de "Non, merci". Mais j´évite toujours de prendre des décision à la va-vite, et je ne pense pas m´avancer en disant que votre Reine a tout son temps, même si sa patience a certainement des limites. Tout cela m´a donné beaucoup de choses auxquelles réfléchir, si mes maux de ventre et les crampes induites par le poison m´en laissent le temps. »

Il se courba pour un salut standard « Ce fut un plaisir de pouvoir converser courtoisement, chevalier. A une prochaine fois, donc. » et commença à se diriger vers la porte, avant de s´arrêter net : « Oh. » fit-il. « Par ailleurs, que va-t-il advenir de moi et de mes compagnons dans l´intervalle ? En tant qu´adversaires pour le moment, nous sommes donc prisonniers, mais allons-nous rester dans ces cages ouvertes à tout vent et entourées de gobelins ou peut-on espérer avoir un quelconque confort, aussi minime soit-il ? Et, puisque nous parlions de finalité, pensez-vous nous garder prisonniers jusqu´à votre victoire –ou notre collaboration- ou pensez-vous nous faire exécuter dans un avenir plus ou moins proche ? » Raistlin avait soulevé la question de son exécution d´un air aussi poli que badin. Non pas que ça ne le touche pas, mais lorsque les choses ne sont pas entre ses mains, le mage avait pour habitude de ne s´en soucier que peu. Après tout, si l´homme voulait les tuer, il le pouvait, ici et maintenant. Inutile d´en faire toute une histoire; et comme lui et ses compagnons étaient encore en vie, c´est qu´il y avait une raison. C´est cette raison que souhaitait implicitement connaître le mage rouge en posant cette question au chevalier, nul doute qu´il le comprendrait. Message secret pour Parsi Le chevalier se contenta d´un sourire et d´une réponse courte : « Qui vivra verra. Gardes ! » Les deux draconiens -sans doute les mêmes- revinrent et escortèrent Raistlin jusqu´à la prison où se trouvait ses compagnons.

Une petite heure plus tard, un Raistlin sans souffrance apparente revint. Flanqué de deux gardes draconiens. Il allait bien mieux et ne semblait plus du tout nauséeux. Les gobelins éloignèrent les compagnons de l'entrée avec leurs piques, puis ils ouvrirent la cage et les draconiens poussèrent le magicien rouge dans le chariot. Puis la porte fut refermée et les gardes s'éloignèrent.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Parsi Une heure après son retour en cage la douleur reprend petit à petit. Le poison redevant aussi efficace que lors de l´empoisonnement. Lunedor posa une main rassurante sur l'épaule de Caramon, pour lui signaler qu'elle allait s'occuper de son frère. Elle accueillit le mage rouge jeté dans leur cage, levant un sourcil au dessus de son regard d'azur, étonnée de sa santé ragaillardie. « - Compagnon... n´avez vous plus besoin de soins ?... je vous en prie, venez nous rassurer, auprès de votre frère entravé, et si vous le voulez bien, nous éclairer sur ce qui vous est arrivé ? » Lunedor indiquait de la main, avec une vigilance accrue dans son lumineux regard surnaturel, la paroi où se tenait Caramon, entouré de Flint et Tika (recroquevillée sur elle-même), devant les autres compagnons. Nul doute que même les deux elfes dans leur coin séparé, avaient tous regards attentifs et plus ou moins surpris devant le mage rouge au visage doré... Raistlin allait effectivement beaucoup mieux, il était revenu en marchant calmement entre les draconiens et ne présentait aucune marque de coup. Il répondit à Lunedor « Non, merci,c´est très gentil, mais je n´ai été ni frappé ni malmené ou quoi que ce soit d´autre. Une simple discussion de gentilhomme. »

Il s'assit doucement dans la cage, à coté de son frère. Voyant qu'on le regardait avec des yeux ronds, il garda le silence jusqu'à ce que les draconiens soient partis, et que les gobelins alentours reprennent leurs activités. Il se tourna vers son frère. « Tu vois, je vais bien. Il faut que tu fasse attention à tes crises d´énervement. Elles finiront par te jouer des tours. Comme ces menottes inconfortables… Merci de t´inquiéter pour moi cela dit. Bref. »

Il se tourna vers le centre de la cage, conscient que chacun le regardait et attendait de savoir ce qui s'était passé. Il lui sembla même déceler de la suspicion, ce dont il ne fit pas cas.

« J´ai été convoqué par le chevalier qui nous avait parlé, car il devait me transmettre une proposition. Il m´a demandé de rejoindre leurs rangs, et ceux de la Reine Noire. Ce n´était pas de son initiative, je ne sais pas qui lui demandé cela. » Sentant venir avec un pointe d'agacement la question fatidique qui allait s'ensuivre, il la devança. « J´ai décliné. J´avais trop hâte de regagner cette cage merveilleuse que je ne quitterais pour rien au monde… » Il roula des yeux avant d'ajouter « Je me suis bien entendu plaint du service et de l´absence de serviette chaude… Mais que voulez-vous, l´hostellerie de nos jours… » Il fit une pause et regarda le dos de ses mains. Il eut un air circonspect et poursuivit. « L´antidote qu´il m´a donné ne va pas durer longtemps, dans une heure tout au plus, le poison sera aussi virulent que tout à l´heure. Je n´ai pas pu glaner beaucoup d´information, je sais qu´il y a cinq armées en marche, qui servent le même but : asservir Krynn sous le joug de la Reine Noire, les anciens dragons sont évidemment une aide précieuse pour l´asservissement. Enfin… le "recrutement". Il a contourné la question sur l´origine des draconiens; cependant lorsque j´ai mentionné les autres dragons, ceux qui avaient combattu du coté de Paladine, il les a écartés avec un rire; je n´en ai pas appris plus mais il semble qu´ils se soient assurés qu´ils ne puissent pas intervenir. Peut-être qu´il y a un coup à jouer de ce coté. Il n´a pas souhaité m´en révéler plus quant à notre destin à nous. Mais vu son air sournois et rigolard, je penche pour travaux forcés, torture ou autre joyeuseté. Je n´ai pas l´impression qu´il y ait de l´exécution dans l´air. Pas dans l´immédiat en tout cas. »

Raisltin haussa les épaules « Que dire d´autre ? Je dirais simplement qu´il est tout à fait possible d´avoir un discussion courtoise avec cet homme, malgré nos divergences d´opinion. Traduction : ne le mettez pas en rogne, même s´il vous répugne. Ce n´est pas un rigolo et il est rusé. Oh, et il ne m´a même pas posé de question sur ce que nous faisions à Xar-tsaroth, ce qui nous a réunit, ce qu´on y a fait ou ce genre de chose. Soit il le sait, soit il s´en contrefiche. »

Le mage essaya de s'installer le plus confortablement possible pour se reposer un peu. « Je profite de ma dernière heure de calme avant que mon corps ne se révolte à nouveau contre moi-même. Si vous avez des questions, c´est maintenant ou jamais. Si vous avez des plantes ou autre sur vous, c´est le moment de me les montrer pour voir si je suis en mesure d´en tirer un antidote. A partir du moment où il sera de nouveau actif, je ne vous serais de nouveau plus d´aucune utilité. » Gilthanas fut surpris par les arguments du demi-elfe. Si le fait de tenir des messes basses était assez critiquable - en tout cas plus qu'il ne voulait l'admettre -, l'allusion aux "petits plans" et à l'isolement des royaumes elfique lui semblait pour le moins surprenante. Sentant sur sa sœur et lui le poids des regards que la remarque de Tanis, compréhensible par tous, ne manquait pas d'avoir provoqué, il répondit maladroitement : « Puisqu´il est impossible d´avoir une discussion personnelle dans cette cage exiguë, il nous a semblé bon d´user de pareils expédients. Nous n´en sommes pas fier, mais il s´agit d´une discussion personnelle qui ne planifie rien et qui ne peut intéresser le groupe en aucun cas. D´ailleurs, nous en avons terminé. » dit-il en cherchant du regard Laurana.

Le retour de Raistlin arriva à point nommé pour le tirer de ces explications pour le moins ratées. Il attendit la fin des a longue tirade pour faire remarquer - de façon assez stérile d'ailleurs : « Ce qui ne nous avance toujours pas sur le pourquoi de notre survie jusqu´ici. » Pris soudain d'une angoisse instinctive, il s'enquit : « A t-il précisé la direction de ces osts ténébreux ? » Le mage hocha la tête aux paroles de Gilthanas. Auquel il répondit d'un ton égal :

« Je lui ai posé la question; sans trop insister, il aurait été dommage –pour moi- que je le mette en rogne; il s´est contenté d´un sibyllin "qui vivra verra", tant pour notre survie que pour notre destination. Maintenant que vous le dites, cette formulation peut suggérer qu´il souhaite peut-être effectivement soulager notre effectif, après tout. Cependant j´ai essayé de glisser subtilement un certains point, non négligeable : j´ai sous entendu que je me finirais peut-être par me ranger sous leur bannière, qu´il me fallait du temps et de la réflexion pour prendre telle décision… tant qu´il ne vous arriverait rien. Mais que si mal vous était fait, mon choix serait vite porté : décliner de manière ferme et définitive. En fonction de qui lui a donné l´ordre d´essayer de me convaincre, de la peur que cette personne lui inspire et de savoir si mon allégeance lui tient à cœur ou est un simple "bonus", cela pourrait vous protéger de la torture et la mort dans une certaine mesure. » Il chassa une mouche du revers de la main. « Bien sûr, si c´est un simple bonus et que la proposition était faite histoire de ne pas dire "on aurait pu lui proposer" plus tard, ça vaut des clous. Mais quitte à tenter… J´aurais au moins essayé. » Le visage du Mage à la peau dorée arborait une expression d'étrange badinerie, comme si son esprit était très occupé à autre chose, et qu'il soulevait des histoire de vie et de mort sans que cela ne l'atteigne franchement. Laurana se redressa, toujours en position assise, et elle ouvrit la bouche pour soutenir son frère. Les mots par contre ne sortirent pas. Ce petit mouvement de dos avait ravivé ses douleurs, et le fiel qu'elle allait cracher sur Tanis et ses amourettes humaines, se transforma en bile.

Elle n’eut que le temps de se retourner pour cracher ce qui remontait de son estomac pourtant vide à travers les barreaux de la cage.

Cela se calma au moment ou Raistlin se fit ouvrir la cage. Toujours à bout de force, un affreux gout dans la bouche, elle écouta comme ses compagnons "l'interrogatoire gentillet" que venait de subir le mage.

Soupçonneuse quand au réels évènements qui venaient de se produire en leur absence, elle l'en laissa rien paraître. Facile quand les grimaces que vous faites sont des grimaces de douleurs résorbées.

La dernière remarque de son frère la fit réagir.

« Oh non... tu crois que... »

La réponse du mage rouge ne calma pas réellement les angoisses de la jeune elfe. Elle se remit à sa place, évitant de rester trop près la flaque malodorante qu'elle avait régurgité. Raistlin a écrit :« Tu vois, je vais bien. Il faut que tu fasses attention à tes crises d´énervement. Elles finiront par te jouer des tours. Comme ces menottes inconfortables… Merci de t´inquiéter pour moi cela dit. Bref. »

T´as raison égoïste, toi qui ne t´es jamais inquiété pour personne, pas même pour moi ou notre mère ... c´est pas maintenant que tu vas commencer hein ? Devant, une telle réaction, Caramon préféra rester silencieux, il n'était pas nécessaire d'en rajouter par une dispute avec son frère ... à qui les événements donnaient raison au final, comme d'habitude. Raistlin a écrit :« Si vous avez des plantes ou autre sur vous, c´est le moment de me les montrer pour voir si je suis en mesure d´en tirer un antidote. »

Il parvint donc à se contenir mais lorsqu’il entendit la remarque de son jumeau, il répliqua vertement ; les coups, la fatigue, les commentaires des uns et autres sur son impulsivité l'ayant mis dans un tel état de contrariété que ce fut la goutte qui fit déborder le vase : « Quelle question ! Bien sûr que j´ai une fiole d´antidote, mais je ne te l´ai pas donnée ! Pourquoi : car elle est dans mon sac à dos, là-bas dans le chariot où se trouve notre équipement ... ! Franchement, qu´est-ce que tu crois ... que je t´aurais regardé te tordre de douleur sans rien faire si j´avais pu t´aider de quelques manières !

Des fois, ta façon de penser m´échappe ... t´es intelligent ça pas de doute, mais alors question intelligence de la vie, c´est zéro pointé !

Quand à vous tous, oui j´ai conscience que mon sang n´a fait qu´un tour.! Mais je ne pouvais rester sans rien faire, faut pas leur laisser croire qu´on s´est résigné, non pas question ! Et cogner ce baveux m´a soulagé même si je sais bien qu´il ne faut pas recommencer ... pourquoi croyez-vous que j´ai accepté ces menottes d´après vous ? » Le mage regarda son frère avec circonspection. Il le laissa terminer sa saute d'humeur et répondit d'un calme et posé. « Avant de juger de l´intelligence, quelque soit sa nature, prends le temps d´écouter posément les mots employés. Je ne parlais pas d´antidote, mais de plantes. De bouts d´herbes, de mousse, de racine un simple bout de champignon… n´importe quoi de végétal à partir duquel je pourrais concevoir un antidote, pendant que je suis encore état de bricoler quelque chose, quelque chose qui peut paraître parfaitement bénin et inutile pour quelqu´un qui ne connaît pas l´herboristerie peut me servir à concevoir des produits utiles. Certains minéraux peuvent même servir. Je me doute bien que si tu avais une fiole d´anti-poison, tu ne l´aurais pas benoîtement gardée dans ta poche... »

Il aurait bien eu un milliers de choses à rajouter, mais il les garda pour lui, aussi bien sur l'antidote que les menottes, ce n'était pas le moment. « Combiné au reste de poison qui se trouve sur la fléchette, ça pourrait être utile. Peut-être. C´est mieux que rien en tout cas. » Fit-il en haussant les épaules. Lunedor n'avait qu'une envie... et se retint. Elle attendit... que le mage ait fini sa tirade... et que Tika sorte de son inconfortable prostration, leur adressant un sourire contrit. Faisant plus confiance à la jeune serveuse au fort caractère qu'à quiconque pour aider Caramon, elle s'agenouilla en toute discrétion vers Raistlin, en ouvrant les poches de sa ceinture ouvragée : « - Nous sommes tous très éprouvés... j´ai quelques herbes et autres ressources. Mon peuple connaît depuis toujours quelques... recettes. N´ayez crainte, mon ami, merci de n´avoir pas troqué votre robe rouge d´érudit pour celle des questeurs maudits passés à l´ennemi. Merci d´avoir compris qu´ils sont contre toute Vie, même s´ils ne le savent pas encore. Ils servent les Ténèbres et sont désormais aveugles. Un jour, vous m´expliquerez peut être votre vue, de sabliers, mage de Lunitari. En attendant, je n´ai pas divin pouvoir d´effacer poison qui vous fut infligé, pas encore. Mais je peux vous aider par sagesse héritée de mon peuple ou au moins vous soulager par inspiration de la Dame bleue, de ce poison qui coule encore sous votre peau dorée, si vous me laissez faire... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Comme tous, elle se releva vivement au retour de Raistlin, laissant les autres l’accueillir. Et celui-ci, s’il allait un peu mieux, à sa manière habituelle en profita pour abaisser son jumeau une fois de plus. Quand cesseront-ils de se comporter ainsi ? Quand comprendront-ils que les liens qu’ils entretiennent sont malsains, pour l’un comme pour l ‘autre ?

Alors, le mage demanda après des herbes. La jeune femme écarquilla les yeux, cherchant à comprendre ce qu’il souhaitait avant de se souvenir… « Attendez ! » Elle plongea ses mains dans ses poches, incapable d’empêcher Caramon de s’enfoncer à nouveau devant son frère, raclant les coutures du bout des doigts et se félicitant d’avoir plutôt glisser les pointes de flèche données par le mage dans la doublure de sa ceinture…

Finalement, Tika sortit ses mains et tendit ses poings vers l’homme à la peau dorée et aux yeux en forme de sablier. Réprimant un mouvement de recul qu’elle avait toujours eu face à lui, elle lui ouvrit les trésors trouvés dans ses poches : une branche de thym, une feuille séchée de laurier, du romarin... « Ce sont des herbes qu’utilise Otik dans ses recettes… Je sais pas si ça peut vous être utile… », fit-elle timidement. Rivebise ne s’était pas relever à l’arrivée du mage. Tout d’abord, il ne sentait pas l’obligation de se lever pour accueillir et il ne sentait pas non plus la force de se lever. Il allait mieux, certes, mais il ne voulait pas renouveler l’expérience de sa chute due à un vertige. Il se contenta plutôt de prêter l’oreille. Il se força à écouter jusqu’au bout mais bien vite il se désintéressa. Trop de mots pour peu dire. Dans de pareilles conditions à quoi cela servait de déblatérer sur la condition des plantes qu’ils avaient en leur possession. Il secoua la tête presque exaspérer. Les paroles de Caramon avaient plus de sens. Frapper pour soulager. C’était une belle façon de voir les choses.

Il se contenta alors de garder un œil sur les vils créatures qui étaient en trop grand nombre à l’extérieur de la cage laissant les autres parler pour parler. Raistlin accepta avec un sourire de remerciement les soins prodigués par Lunedor, cela allait certainement l'aider à combattre le poison. « Merci pour ces plantes également. Je ne sais pas si j´aurais le temps d´en faire quelque chose, mais que serions nous sans espoir de réussir ce qui paraît impensable, hein ? » Fit-il à la Que-Shu avec un clin d'œil amusé. La jeune femme pu constater l'apparition de premières gouttes de sueur sur le front du mage rouge. Le poison commençait à reprendre de la vigueur. Et il répondit, à voix plus basse, et l'air grave, à une autre de ses phrases : « Un jour, lorsque nous ne serons pas entre la vie et la mort, je vous montrerais, puisque vous le demandez, comment je vois le monde. »Un voile sombre passage sur son visage. « Mais je ne sais pas si vous apprécierez l´expérience… » Raistlin sembla plongé dans ses pensée pendant quelques seconde, ressassant sans doute quelque sombres réflexions. Il ferma les yeux, expira une grand coup, et remercia une nouvelle fois la Que-Shu.

Il se mit légèrement à l'écart, histoire de laisser chacun discuter des choses à faire sans être au centre de l'attention. Lorsque Tika lui proposa ses aromates, son visage s'éclaira.

Il lui parla à voix basse, tant parce que cela lui occupait l'esprit et l'aidait à réfléchir, que pour ne pas saouler l'assistance de paroles.

« Bien sûr que ça peut être utile, Tika. Très utile même. Toi que je sais toujours avide d´apprentissage, écoute bien : ces plantes dont toi et Otik usez habituellement pour donner du goût à la nourriture on bien d´autres applications. Vois. » En tailleurs, il étendit les plante sur le tissus de sa robe. Il n'hésitait pas une seconde pour identifier les plantes et aromates. « Voici du thym, outre ses vertus gustatives, c´est un bon vermifuge, et ça calme la toux, j´en prends souvent en infusion. Le persil est un anti douleur efficace, de plus il active les reins, ce qui aide à purifier le sang. Le saule combat la fièvre et purifie le corps. Ici, du millefeuille et le la sauge. Ça calme les crampes. L´ail ici, entre autres vertus, très nombreuses, combat la fièvre. Là, c´est de la sariette, ça renforce le corps et le stimule, renforçant la vigueur. » Il tourna ses pupilles en sablier vers la jeune femme. « Nous n´avons que rarement conscience des multiples facettes de tout ce qui nous entoure. Prendre le temps de considérer différemment tout ce que nous connaissons est le premier pas vers la sagesse. »

Puis, répondant volontiers aux questions que la jeune femme lui poserait peut-être sur ses manipulations, il entreprit diverses tâches. Broyer, égrener, mâcher pour en faire une pâte avant de mêler l'ensemble, effeuiller, moudre. Il faisait tout avec les moyens du bord, ce contre quoi il râla pour lui même à maintes reprise. Il était visible pour qui le connaissait bien qu'il n'avait que peu d'espoir d'arriver à quelque chose. Mais il se devait d'essayer.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Raistlin ingéra la pâte ainsi obtenue. Le goût était vraiment pas terrible, mais avec les moyens du bord on ne va pas se plaindre ! Dans l'heure qui suivit, le ventre du mage grogna et tout son corps se mit à trembler légèrement à cause du poison. Mais il sentait également à l'intérieur de lui la lutte qui avait lieu. Son front était chaud et des crampes au ventre le tiraillait. Mais il n'était plus aussi mal qu'avant. La mixture avait fait son effet !

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Quelle cocasse situation !

Pour une fois, Tika fit abstraction du mépris -quand ce n'était pas du dégoût ou de la pitié- que lui inspirait Raistlin. Elle s'agenouilla dans cette inconfortable cage devant le mage, buvant ses paroles et ouvrant de grands yeux presque émerveillés devant les implications qu'elle ne connaissait pas de ces herbes qu'elle manipulait (ou plutôt regardait Otik manipuler) tous les jours. Toute à sa concentration, elle n'en oublia pas moins l'homme plus vif pour lequel son coeur s'emballait lorsqu'elle posait son regard sur la silhouette imposante. Discrètement, elle glissa sa main entre les paluches neutralisées, mêlant ses doigts fins aux siens.

Finalement, la mixture semblait faire effet, même si cela n'était pas précis ou suffisamment efficace. Tika n'avait pas lâché les mains de Caramon. Elle s'installa un peu mieux à ses côtés. Sentant que le colosse ruminant en lui-même, elle déposa un discret baiser sur sa joue et murmura à son oreille. Message secret pour lolobins « Ton frère a un sens très personnel des relations humaines -auquel je ne me ferais certainement jamais- mais il peut être un bon professeur, non ? Dommage qu´il en sache autant sur le monde et qu´en parallèle il soit si peu doué à te comprendre » Le soleil pointa à l'horizon, réveillant petit à petit chaque personne dans le convoi. La nuit avait été courte, trop courte. Entre le vent froid qui soufflait en cette période d'automne et le manque de confort de la prison sur roues, la fatigue tiraillait les compagnons comme le reste des prisonniers. Quelques feuilles orangées volèrent jusqu'au chariot, annonçant l'hiver proche.

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Personne n'apporta à manger aux prisonniers. Leur sort importait peu. En une heure de temps les gobelins et draconiens avaient rangé leurs affaires et étaient prêts à reprendre la route. Toede donna le signal de départ -après avoir reçu la permission du cavalier bleu- et le convoi se mit en mouvement.

Le voyage dura quelques heures, le paysage se transformant petit à petit alors qu'ils atteignaient les monts Tharkadiens.

Là, au milieu des montagnes, se dessina petit à petit leur destination finale : Pax Tharkas. La forteresse possédait trois niveaux de murailles, et le dernier rempart était constitué de deux énormes tours rectangulaire aussi hautes -voir plus- que les valloniers qui, autrefois, faisait la fierté de Solace. Avant que la ville ne se fasse brûler par les armées draconiques. Trois portes limitaient le passage vers les montagnes, et plus loin, la patrie elfique du Sylvanesti. La dernière porte était totalement encastrée dans la muraille qui joignait les deux tours, et leur taille était impressionnante. C'était le début d'après midi, mais dans les coeurs la nuit avait remplacé le jour. Et les chariots furent menés au delà des portes.

Peu de draconiens montaient la garde dans la forteresse, le gros des troupes s'étant retrouvé à escorter des prisonniers, la main d’œuvre pour la guerre. Ils firent d'abord descendre les habitants de Solace et les gens des plaines, en séparant les hommes d'un côté, les femmes d'un autre, et au milieu les enfants. Les gardes emmenèrent les enfants dans la forteresse, puis d'autres emmenèrent les femmes quelques instants plus tard. Les hommes furent regroupés et un des draconiens leur tint ce discours : « Hommes d´Abanasinie, vos enfants et vos femmes sont entre nos mains comme vous. Si vous tentez quoi que ce soit, ssachez le. Ils mourront les premiers. C´est le seigneur Verminaard qui en a fait la promesse. Vous l´avez déjà vu à l´oeuvre et vous savez qu´il ne connait pas la pitié. »

Les gardes les emmenèrent ensuite dans les mines en 36, où sans doute un travail de forge était effectué. De la fumée sortait du tunnel où ils furent menés. Les draconiens s'intéressèrent ensuite aux compagnons qu'ils firent sortir du chariot, en prenant soin de les surveiller avec une bonne dizaine de draconiens en plus des huit grands guerriers dont la charge avait été de surveiller les trouble-fêtes. Dans le ciel disparut le cavalier bleu et sa monture en direction du nord. Et le chevalier rouge qui s'était posé sur le sommet d'une des tours s'envola juste après en direction du sud. « Par isssi ! Nous zallons vous prézenter vos nouveaux "quartiers" héhéhéhé... »

Le petit groupe fut emmené dans les entrailles de la forteresse. Un très long escalier menait jusqu'à la base de la tour ouest. « Le ssseigneur Verminaard s´occupera de vous très très bientôt. Vous zavez les faveurs du sseigneur, car vous êtes disspensés de crever dans les mines ! » Tout en bas se trouvaient trois énormes salles transformées en prison pour femmes. Dans la plus grande d'entre elles se trouvaient toutes des adolescentes occupées à cuisiner. Dans les deux autres salles le reste des femmes étaient enfermées et c'est là même que les compagnons furent menés. On referma les barreaux derrière le dernier, et Caramon avait encore ses menottes aux poignets. Bref, ils étaient dans de sales draps, mais au moins ils n'étaient plus entourés par des dragons et autres créatures malfaisantes.

Une des femmes d'âge mûr et au visage ferme s'avança vers le groupe fraîchement arrivé : « Bienvenue à Pax Tharkas. Vous voici dans le quartiers des "femmes", vous l´aurez remarqué. » -Elle ne s'attarda pas plus sur l'ironie de sa phrase et enchaîna- « Que nous vaut l´honneur de la visite d´hommes -mais aussi de femmes- ici même? J´espère pour vous que vous ne finirez pas comme le seul autre mâle de la pièce... » Du pouce elle désigna un homme dans le fond de la pièce. Ce dernier semblait bien mal en point, ses vêtements étaient tachés de rouge et il tremblait sur place. Voyant les mines peu réjouies elle rajouta : « Je m´appelle Maritta. Excusez le ton un peu dur, mais ... Nous nous demandons pourquoi vous êtes ici... » Toutes les femmes dans la pièce bougèrent la tête en signe d'assentiment. Message secret pour Maravedis, Disamis FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La froidure de la nuit finit par engourdir les sens de la jeune femme qui se cala tant bien que mal contre le corps protecteur -même s'il était menotté- de Caramon.

Ce fut l'arrêt de la cage qui la sortit de sa torpeur. Certes, Tika avait connu plus confortable, mais sa jeunesse lui donnait un avantage certain pour résister aux aléas des températures et de leur aventure. Pour combien de temps encore ? Elle dut se frotter les yeux à plusieurs reprises en découvrant la forteresse qui se dressait devant eux. Oh, elle avait bien entendu les ménestrels de passage conter cette prouesse architecturale, mais jamais elle ne s'y était rendue. Et jamais elle ne serais rendue compte de sa majesté avant de la découvrir ici. C'était... C'était... En cherchant des comparatifs, elle ne put s'empêcher de songer à sa chère Solace. Et un nouveau froid l'envahit, glaçant ses entrailles autant que son cœur, en songeant à ce qu'avait pu en faire les serviteurs des dragons. Lunedor, quand elle eut compris que seul Raistlin aurait droit à l'interrogatoire, et qu'ils resteraient là sans nourriture ni couverture pour la nuit, demanda la protection de la déesse contre la froide nuit qui s'annonçait pour les plus fragiles d'entre eux. Ensuite, elle profitera de la tombée de la nuit pour conjurer l'apparition d'eau (si possible grâce à cape disponible, lui évitant d'utiliser sa tenue de cuir parfaitement étanche...) afin que chacun puisse étancher sa soif. Et finalement, laissera couler vers les blessés la divine énergie de guérison qui lui était accordée pour cette journée... En toute discrétion, bien évidemment... avant d'aller se blottir au creux des grands bras musclés de son fiancé, pour se réchauffer l'un l'autre et faire de doux rêves... bleutés. C'est donc parfaitement ragaillardie qu'elle découvrit le jour nouveau, se recueillant silencieusement pour remercier la Déesse bleue de la grâce qu'elle leur accordait, afin de mieux affronter les épreuves à venir. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'elfe regarda avec un certain amusement la dispute des jumeaux Majere. Les disputes fraternelles, il en conaissait un rayon et ce depuis bien plus longtemps que ces deux humains. Ce fut pour lui une occasion de se rappeler les courses-poursuites de garnements dans les nombreuses salles du palais de l'Orateur et leurs balades champêtres dans les forêts qui entouraient Qualinost (escapades d'ailleurs peu au goût du roi elfe !). Le bon temps, où Laurana, Porthios, Tanis et lui-même cohabitaient sans préjugées et querelles amères.

Le sommeil les pris bien vite après cette journée éprouvante. Et il fut des plus agités pour certains, dont Gilthanas. Il ne cessait de marmonner des phrases en elfique dans son sommeil et il faillit même réveiller sa sœur en se tournant et en se retournant. Le départ se produisit bien vite et la colonne s'ébranla. Même à quelques centimètres du sol, le froid était presque plus mordant que les cieux obscurcis par les nuages d'orage que l'astre solaire perçait avec difficulté. Sa chaleur d'ordinaire bienfaisante ne parvenait pas jusqu'à leurs corps transis. Ces derniers furent de plus meurtris par les cahots de plus en plus nombreux des chariots. A croire que les gobelins les faisaient passer par malfaisance dans toutes les ornières et les nid-de-poule de la route.

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Mais le prince elfe tint bond et parvint à ne pas sombrer dans un état de fatigue extrême. Il se sentait même bien mieux qu'au soir ! A croire que la nuit à la belle étoile lui avait été propice, comme s'il retrouvait son lien avec la nature, qu'il avait perdue de vue lors de leur expédition dans les profondeurs de la terre, vers la cité maléfique en ruine de Xak Tsaroth. Mais tout cela était du passé maintenant. Le ventre de Gilthanas gargouilla et il se maudit de n'avoir pris son pain elfique avec lui lors de leur capture. Il secoua sa sœur -qui était quelque peu ensommeillée - et s'enquit de sa santé à l'approche des majestueux remparts de Pak Tharkas, encaissés dans une des nombreuses vallées de cette chaîne de monts escarpées. Ces derniers se découpaient sinistrement sur le ciel clair-obscur. Tout cela était de biens mauvais présages. Il avait déjà visité l'antique bastion, symbole de l'union des peuples de Krynn, dans sa jeunesse mais ses souvenirs étaient assez brumeux. Mais pas assez pour percevoir que quelque chose avait changé. Les hautes murailles dégageait un désespoir assez perceptible au lieu d'une grandeur éclante, sans doute un relent du Cataclysme...

Les préparatifs des armées draconiennes de Verminaard battaient leur plain. On s’affairait, et la forteresse était le théâtre d'une grande effervescence. Voilà qui présage mal pour le Qualinesti tout proche de ce furoncle maléfique. Alors que le groupe était poussé vers les cachots du donjon, au bout d'un escalier interminable, son moral s'en ressentait. Comment espérer s'échapper de cette place-forte si lourdement gardée ? Il avait vu les cohortes de prisonniers qu'on obligeait à creuser des galeries et à récolter des métaux et le nombre de gardiens présents n'était pas là pour le rassurer.

Ils débouchèrent enfin dans... les quartiers des "femmes" ?! Ce seigneur de guerre avait vraiment un sens de l'humour très développé ! Ce qui n'était pas pour lui déplaire, car cette "négligence" pourrait bien être exploitée dans un avenir proche car une rencontre avec ce chevalier noir ne l'enchantait guère ! Ils lui montrerait que, même désarmé, le fleuron des héros de Krynn n'avaient pas dit leur dernier mot. Il fut légèrement honteux lorsque la matrone des prisonnières leur demanda la raison de leur présence ici, leur remémorant leur cuisante capture. Il se fendit tout du moins d'un signe de tête en direction des servantes. Préférant laisser le soin de répondre à Lunedor qui serait peut-être moins abrupte, il s'occupa de considérations plus... matérielles. Faisant le tour des quartiers des femmes, il examina l'épaisseur et la résistance des portes, leur nombre de verrous ainsi que les éventuelles autres sorties. Il s'intéressa ensuite aux menottes de Caramon. « Sont-elles très résistantes -je veux dire : pourrais-tu les briser avec un peu d´aide ? - ou même un géant ne pourrait venir à bout de ces bracelets de métal ? » demanda t-il au principal intéressé.

Cet examen de routine effectué, il examina discrètement les prisonnière, plus par curiosité que par intérêt. Il commençait déjà à échafauder un plan, mais tout cela demandait une certaine réflexion...

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Sturm s'était replié sur lui-même tout honteux d'avoir été fait prisonnier. Lui qui devait protéger ses camarades était désormais désarmé et enfermé. Il avait dû abandonner l'épée paternelle en raison des promesses de Lunedor. Aucun de ses compagnons ne savaient ce que le jeune homme avait enduré pour remettre ma main sur ses reliques familiales. Aujourd'hui, il ne lui restait que son armure. Si résistante contre leurs ennemis mais si inconfortable dans la froidure. L'inconfort de leur situation l'avait plus épuisé que ce qu'il avait pensé. Lorsque il fut amené dans la geôle des femmes, des courbatures douloureuses gênaient ses déplacements et surtout il se sentait infiniment las.

Mais, Sturm n'était pas homme à se plaindre et il tenta tant bien que mal de donner le change. Il n'osa pas répondre aux femmes sur le pourquoi ils étaient ici mais un des prisonniers avaient besoin de leur aide. Visiblement sa Seigneurie elfique avait mieux à faire que de s'occuper d'un malheureux humain. Il s'approcha du pauvre ère dans le but de l'aider et de faire un état des lieux de ses blessures. Il chercha du regard s'il y avait un peu d'eau. Pressée comme ses compagnons par leurs geôliers, Tika n'avait pu que suivre de loin et à regret la séparations des gens de Solace avant d'être conduits, à leur tour, dans les dédales de la colossale forteresse. Le jeune femme était restée proche de Caramon, une main posée sur son bras pour empêcher le moindre coup de sang qui pourrait leur être terrible.

Elle jeta un œil étonné aux cuisines où les jeunes filles s'affairaient. Ainsi donc, eux aussi pensent que nous ne sommes bonnes qu´à ça !, se surprit-elle à penser en attrapant sa lèvre supérieure entre ses dents. Au même moment, son estomac se rappela à son bon souvenir d'un grognement qu'elle calma en posant rapidement sa main libre sur son ventre.

Enfin, ils arrivèrent dans une zone où le reste des femmes étaient entassées et, dès lors que les barreaux se fussent refermés sur eux et que leurs "surveillants" se fussent éloignés, l'une d'entre elles s'avança vers eux. À la grande surprise de Tika, l'elfe dédaigna sa présence -ainsi que celle des autres ou de l'homme couvert de sang dans le fond- pour se préoccuper des murs ou des menottes de son aimé. Un prince ?! Un ingrat qui a l´habitude de larbins, plutôt !!! Heureusement, Sturm, bien qu'affaibli, se comporta comme le chevalier qu'il avait toujours été. Incapable peut-être de parler, il alla s'enquérir de la santé du pauvre homme.

Tika passa sa langue sur ses lèvres et prit son courage à deux mains pour s'avancer et prendre la parole. « Heu... Enchantée Maritta.

Moi c´est Tika et voici..heu.. Caramon, Lunedor et Rivebise, Raistlin, Maître Forgefeu, Tanis, le chevalier de Lumelane, Laurana et le promeneur c´est Gilthanas... » (elle présenta chacun de ses compagnons de la main) « C´est compliqué mais...heu... Faut croire qu´on a créé quelques soucis aux draconiens et leurs maîtres. Il nous ont mis là en attendant -peut-être- de savoir quoi faire de nous et..heu... » La rouquine regarda tour à tour Tanis et Lunedor pour qu'ils prennent le relais et la soulagent de cette mise en lumière... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La princesse se laissa sombrer dans un sommeil agité. La nuit, entrecoupée de grognements divers émis par ses gardiens, se révéla fraiche. Protégé par une cape en fourrure, elle sentit malgré tout l'hiver arrivé. Elle qui dormait à la belle étoile dans les forêts du Qualinesti... Le malaise du grand air lui avait ôté toute résistance.

Le lendemain, elle se réveilla paradoxalement en meilleure forme. Elle du se faire aider malgré tout par son frère, ankylosée qu'elle était par sa nuit passé dans la cage. Elle ne desserra pas les dents du voyage, boudant chaque personne présente dans la cage comme à l’extérieur. Même son frère n'échappa pas à son humeur assassine.

La vue de la forteresse approchant ne fit rien pour améliorer son humeur. Devant ses yeux passèrent les images d'elle même plus jeune, arpentant les remparts supérieurs, s'extasiant devant la beauté de la vallée en contrebas... Vallée qu'ils remontaient en captifs aujourd'hui. La honte d'avoir échoué dans leur quête, l'inutilité de son escapade en dehors de son pays natal... Décidément ce symbole de la paix retrouvé entre les nains et les elfes n'apportait plus rien à la princesse broyant du noir.

La répartition des prisonniers, hommes/femmes, la descente dans la tour, et les prisons du sous sols... Le parcours fut ponctué de petits flashs d'images se superposant avec la réalité. Elle était comme absente, prise dans ses souvenirs. Une sorte de transe elfique...

Une fois les grilles refermées sur le groupe, elle fit un tour global de la pièce des yeux. L'espérance et la méfiance se lisant sur les visages de femmes autour d'eux lui fit mal, en lui rappelant la réaction qu'elle avait eu elle même avec le mage rouge.

Elle laissa Tika présenter le groupe. Elle n'avait aucune envie de parler, tellement déstabilisé par tout ce qu'elle voyait autour d'elle. C'était son problème, elle n'extériorisait pas. Elle accumulait... jusqu'au point de non retour. Qui n'allait plus tarder à être atteint.

Alors qu'elle observait les recoins de la gigantesque cellule, son regard accrocha la masse sanguinolente effondrée dans la paille. Elle oublia un instant ses problèmes en se rendant compte que la forme était vraisemblablement un homme qui respirait encore.

Elle s'en approcha, essayant de voir mieux de quoi il en retournait.

« Lunedor, je crois qu´on va avoir besoin de vos mains. Vous devriez venir voir par là... »

Elle l'appela sans la regarder, trop occupée a s'approcher du corps de l'homme. Alors que les compagnons de la Lance discutaient entre eux à mi-voix, une voix familière les appela doucement :

« Hey ! Pssstt ! C´est moi, Tass´. Vous allez bien les gars ? »

La tête attachante du kender apparaissait entre les barreaux de leur cellule. Sa silhouette était à peine perceptible dans le couloir, sa cape la camouflait des regards. Quelle joie de revoir ses amis, apparemment tous sains et saufs. Il n'avait pas failli à sa mission. Il pourrait fièrement marcher à leur côté et on dira de lui : hé oui, c'était un des héros qui accompagnaient le vaillant Tanis et la pieuse Lunedor. Son coeur battait fort dans sa poitrine et voir Flint, Tika et tous les autres était une digne récompense de ce qu'il avait enduré. On voyait en effet, un pansement rapidement conçu à son bras droit. Ils allaient bientôt être libres, puis ils trouveraient tous ensemble un moyen pour punir ses hommes-dragons, pour endiguer l'avancée des forces du mal. Il fallait qu'il fasse vite. Ainsi, submergé par les émotions, il sortit discrètement quelques menus outils et poursuivit tout aussi discrètement :

« Je suis venu avec deux amis. Ils nous attendent en montant le guet dehors. Attendez, j´essaie d´ouvrir cette maudite grille. Faites le moins de bruit possibles, il y a des voix serpentines dans les pièces d´à côté. »

Puis, il s'occupa de la serrure de la geôle.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor avait suivi le mouvement, troublée. Elle était d'une certaine manière autant illuminée qu'aveugle... le pouvoir de la déesse l'habitait, la soutenait et ne demandait qu'à aider les autres... mais elle avait perdu sa vision des esprits de vie. La gigantesque forteresse l'écrasait de ses pierres nues, froides, et sans la moindre animation. Les évènements s'enchaînaient comme si elle y était étrangère, et le temps passait à toute vitesse tandis qu'elle explorait en toute introspection son propre esprit, pour rechercher la chaleur qui ne la reliait plus aux petits esprits de vie... Elle ne voulait pas de ce détachement. Et au fur et à mesure qu'ils descendaient le long escalier de pierre, au fur et à mesure qu'ils rentraient en terre, la princesse retrouvait contact avec la réalité, même si cela commençait par les railleries des vers bipèdes, même si les pleurs et gémissements se rapprochaient, même s'ils atterrissaient en prison. Elle ressentit la colère rentrée, elle partagea la peine et les angoisses, elle se retrouvait de nouveau là, dans le même pétrin que les autres. Tika tentait gentiment de rassurer Dame Maritta, et Lunedor s'avança à leur côté pour expliquer : « - Les vers minables à pattes de lézards doivent avoir trop peur de laisser nos costauds avec pioche ou caillasse en main. Et ils ont dit qu´ils nous emmenaient ici pour nous mettre à disposition du Verminaaab´ en chef... c´est quoi, un dragon rouge ou son cavalier ? » Laurana appela alors la prêtresse en requérant ses soins...oh ? La Que Shu s'excusa auprès de la matriarche pour aller se pencher sur le blessé... Et Tass apparut, la figeant bouche bée ! Tika fut plus que soulagée de voir la belle Que-Shu prendre le relais des explication ; elle n'avait pas son talent d'oratrice. Doucement, elle avait repris sa place près de Caramon.

Tout à coup, une voix familière retentit. La jeune femme sursauta et faillit sauter de joie en voyant la frimousse du kender, se contentant de serrer plus fort le bras qu'elle tenait. « Tass´ !!! », lâcha-t-elle avec une joie à peine contenue.

Mais déjà leur ami se mettait à "attaquer" la serrure de la porte. Alors elle sortie la pointe de fléchette "propre" que Raistlin lui avait confiée et se tourna vers le plus costaud des Majere, un petit sourire au coin des lèvres. « Tends tes mains ! Laisse-moi faire ! », appuya-t-elle d'un clin d’œil. Devant le regard sceptique du jeune homme, elle attrapa les menottes et tenta de trifouiller la serrure.

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La fin du voyage fut éreintante. Tanis ne s'était pas reprit suite au transport aérien, et la trajet qui suivit fut presque trop pour lui, pourtant habitué aux longues marches dans les forêts d'Abanassinie. Lorsqu'enfin ils arrivèrent en vue de Pax Tharkas, un soulagement teinté d'inquiétude envahit Tanis. En voyant les autres prisonniers être séparé en plusieurs groupes, il commença à craindre pour l'intégrité de leur petite bande, mais la suite des évènements allait lui donner tort. Au lieu d'être conduit aux mines pour servir de forçat aux armées draconiques, les compagnons furent envoyé dans le quartier des femmes, où leur arrivée fut loin de passer inaperçue. Devant l'inquiétude et la curiosité des prisonnières, Tanis laissa d'abord les jeunes filles de leur groupe prendre les devants, pour ne pas intimider la dénommée Marietta, avant de s'inviter dans la conversation.

« Bonjour Madame, je suis Tanis demi-elfe. Nous allons essayer de vous faire sortir de là, mais nous devons savoir comment son organisées les forces présentes... »

Il ne savait pas encore comment il allait procéder pour faire ce qu'il disait, lorsque la solution apparut d'elle même... Tass, qui sortait de l'ombre comme une fleur.

« Tass, c´est bien toi? Comment tu nous as suivi? Et où sont les disques? » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le froid était revenu, mordant et destructeur. Les mailles qui devaient lui offrir une protection lui offraient à présent une prison de givre et dans son état Rivebise n’avait même pas la force de l’enlever. Même la présente pourtant chaude et rassurante de sa douce ne pouvait rien y faire. Le froid pénétrait chaque parcelle de son corps et s’engouffrait dans ses blessures encore ouvertes. Même le sol était contre lui. Rigide et inconfortable, le guerrier ne réussissait pas à trouver une position ou il aurait pu se sentir un minimum à l’aide. Entre les violents maux d’estomacs encore présent et les chutes de pression, le guerrier ne tenait plus debout. Il ne dormit pas cette nuit là. C’est à peine s’il remarqua la torpeur profonde de Lunedor.

Chaque bruit le faisait sursauter et l’empêchait de dormir. C’est un homme cerné et affaissé qui vit le soleil se lever avec appréhension. S’il n’avait pas été aussi persévérant, il aurait souhaité que ce cauchemar cesse à l’instant. Par contre, ce n’était pas dans le tempérament de Rivebise d’abandonné, encore moins avec tous ces camarades à ces côtés. Plus le temps passait plus sa rage augmentait. Tout ce qu’y leur arrivait était la faute de ses satanés créatures écailleuses. Il avait déjà mille et une raison de détesté ces monstres hideux et en voila une de plus. Si seulement il était en forme et qu’un de ces dragons passaient à proximité, il pourrait… il pourrait… Il ne pourrait rien faire. Dans les nombreux scénarios qu’il s’imagina, l’homme se retrouvait perdant. Il était fonceur mais pas suicidaire.

Le voyage fut alors éprouva et ses nausées reprirent de plus belles avec sa fatigue. À chaque mouvement brusque de la cage, il se pliait en deux de douleur, tentant de régurgité un estomac vide. Faible, voilà ce qu’il était ; Terriblement faible.

Rivebise ne fut nullement soulagé lorsqu’il vit apparaitre devant eux leur destination. Cela n’annonçait rien de bon. Ce n’était qu’une cage, plus grosse que celle dans laquelle ils étaient enfermés certes, mais cela restait une cage. Un endroit abominable ou l’air était souillé et où la vision se restreindrait à des murs. Quelle vision d’horreur ! Il cogna des clous un instant et quand il releva la tête, il se rendit compte que Lunedor l’aidait à se relever. Ils bougeaient… mais pourquoi ? N’ayant point entendu les paroles du chevalier, il n’avait pas comprit qu’on les emmenait ailleurs. Il se contenta plutôt de suivre le groupe la tête basse, regardant ses pieds trainants.

La marche lui parut durée une éternité mais enfin ils arrivèrent. Ou exactement ? Il n’en avait aucune idée. Il n’avait fait que suivre. Sans poser de question ni même ouvrir la bouche. Il n’y avait rien à dire de toute façon, encore une fois. Il renifla. Un coup, et puis deux. L’air était souillé et puait le renfermé certes mais elle sentait l’humain et non le reptile. Il sentit alors un regain de vigueur. L’air lui semblait plus respirable. C’est alors qu’il eut un vertige et s’effondra au milieu des femmes. Sa vigueur n’était qu’illusoire. Plus rien ! Il ne voulait plus rien faire, il voulait rester sur le sol pendant une éternité, et même deux ! Ces derniers temps même la vie semblait contre lui.

Il secoua la tête, ou plutôt, il pensa secouer la tête car ainsi écrasé au sol sa tête était incapable de bouger convenablement. Il ne pouvait pas croire tout ce qu’il pensait. Il avait Lunedor et ses compagnons. Il avait vécu de belle chose et s’il ne se reprenait pas en main, il passerait à côté de plusieurs autres. Il tenta de se relever lentement. Gauche au départ, il prit de l’assurant et c’est finalement une poigne ferme et un bras puissant qui lui permirent de se relever.

Le guerrier Que-Shu se releva tout juste à temps pour voir arrivée une nouvelle personne. Qui était-ce ? Ah oui Tass’. Avec sa perte de conscience, sa mémoire lui faisait encore défaut. Il tenta de se concentré sur ses paroles mais sa tête et son ventre, enfin son corps en entier, le faisaient souffrir atrocement. Il tenta toutefois de garder le corps droit et fier. Les années passées lui avaient permises de résister à beaucoup de chose sans quoi il serait surement en train de pleurer dans son coin à l’heure qu’il est. Au lieu de cela, il tenta de ne pas laisser paraitre son mal même si tous ces compagnons pouvaient bien voir sa mine cadavérique.

Il se tint aux côtés de Lunedor et silencieux, la suivit comme son ombre. S’il n’allait pas bien, au moins pouvait-il tenter de donner l’image qu’il se sentait bien. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Il allait mieux… Il n'était bien sûr pas au mieux de sa forme, car le poison était toujours dans son organisme, mais grâce à l'aide de Lunedor et Tika, les toxines avaient perdues en puissance – Ou bien son corps y résistait mieux, le résultat était le même-. Il était parvenu, par miracle, c'est à dire grâce à ma magie de Lunedor, à passer une bonne nuit. Sil se réveillait toujours dans un certain état de faiblesse, mais ça aurait pu être bien pire.

Le reste du voyage, il le passa relativement silencieux. C'était le bon moment pour se laisser aller aux réflexions qu'il avait mises de coté ces derniers jours. Pourquoi avait-il tant tenu à savoir si Bupu ne l'appréciait que pour la magie ? Pourquoi lui avait-il donné sa cape, donc la seule valeur suffirait à assurer les dépenses d'une vie entière pour une famille modeste ? Pourquoi avait-il refusé l'offre du chevalier, qui lui promettait de grands pouvoirs, de soigner ses maladies et malédictions, et d'être libre sur le champs, ce qui, le mage le savait, n'étaient pas des propos en l'air ? Aucun de ces choix n'étaient logiques. Aucune de ces décisions n'avaient été motivés par la raison. Elles étaient donc motivée par les sentiments et le ressenti. Aurait-il pu abandonner son frère pour le pouvoir ? Il y a quelque temps, oui, sans doute. L'épreuve de sorcellerie lui revînt en tête. Il se voyait comme de l'extérieur, et il devinait le rictus sur son visage au moment où il plantait la dague. Savait-il ce qui était illusion et ce qui ne l'était pas à ce moment là ? Raistlin ne s'en souvenait plus vraiment.

Il regarda son frère un long moment, plongé dans ses pensées. Lorsque ce dernier lui rendit son regard, il eu un maigre sourire avant de détourner les yeux. Que suis-je finalement ? Tous ici avait une raison d'être là. Caramon parce que la quête des dieux et le bien commun lui tenait à cœur, Tika parce que Caramon lui tenait à cœur, tout comme sa quête. Inutile de parler de Lunedor. Rivebise était là pour elle et pour le rêve de son aimée. Sturm était là pour tous, et pour lui même. Flint était là pour Tass, Tanis, pour Caramon, pour Tika, parce qu'il fait ce qui lui semble juste. Tanis est là pour les mêmes raisons. Laurana pour Tanis à l'origine… Si ce n'était plus le cas, pourquoi était-elle encore là ? Gilthanas était là à la fois pour sa sœur et pour Tanis… Même si leur relation semblait complexe. Et certainement pour son peuple. Pourquoi le mage rouge était-il là ? Pour qui ? Pour lui… Il les avait suivit à Xar Tsaroth car il fallait qu'il y aille. Il avait mené à bien ce qu'il devait faire. Pour quelle récompense ? Un peu de pouvoir en plus. Mais il y avait trouvé autre chose, quelque chose qu'il ne s'attendait pas à trouver : Les questions qu'il était en train de se poser. S'il était venu pour lui, pourquoi avoir décliné l'offre du chevalier ? Quelle était cette boule dans le ventre et dans la gorge qu'il avait ressentit lorsqu'il avait envisager d'accepter ? Pourquoi l'image de son frère et de ses amis lui étaient apparus. Mes amis, ma famille…C'était le terme qu'il avait employé face au chevalier. S'il était venu pour lui, et pour le pouvoir, pourquoi avait-il ressentit de la haine, du dégout et de la colère en voyant les nains des ravines réduits à l'esclavage, les draconiens et les gobelins jouer les geolier, écouter le chevalier parler de conquête et de domination ? Ce sont pourtant les plus courts chemins vers le pouvoir.

Mishakal lui avait offert un don, elle lui avait attribué une partie de son pouvoir. Pourquoi ? Il voyait les anciens dieux comme un nouveau problème à résoudre, une nouvelle énigme, un secret de plus à découvrir… la déesse savait que Raistlin ne croyait pas spécialement en son pouvoir, en son enseignement, en son avenir. Et pourtant elle lui avait offert cela. Pourquoi ? Pouvait-elle voir que dans le cœur du mage commençait à germer la graine du doute vertueux ?

Etait-il vertueux ? Sa décision était-elle liée à la vertu, ou à la culpabilité, à l'égoïsme, l'égoïsme dont son frère l'accablait régulièrement, parfois sans le vouloir, parfois sans s'en rendre compte ? Sa décision était-elle liée à la peur de le perdre, lui et les autres ? Ou bien était-elle motivée par une autre volonté, une réflexions plus profonde, le sentiment que si la Reine noir gagnait cette guerre, il serait perdant, même s'il était sous Sa bannière ?

Le mage soupira. Il releva les yeux pour voir les remparts de Pax Tharkas, bastion légendaire, autrefois symbole de paix et d'amitié. Aujourd'hui symbole de corruption, d'esclavage et de violence.

Sans un mot, il descendit du chariot. Il était calme, il portait sur le monde un regard neutre, détaché. Des prisonniers, des mines, des coups de fouet. La soumission par la force et la violence. Le mage n'aimait pas cela, mais il ne pouvait rien faire pour l'instant. Tout comme il aurait voulu aider les nains des ravines, il aimerait libérer ces gens; si quelqu'un devait régner sur ces terre, ce devait être par un esprit aiguisé, avisé, pas avec des brutes et des coups de fouets.

Il se laissa mener dans le quartier des femmes. Une fois à l'intérieur, il examina les alentours. Il écouta les propos de celle qui les avait "accueillit", les réponses données, et jugea qu'il n'avait rien à ajouter, il se contenta de saluer de la tête lorsque Tika le présenta.

Un autre homme, mm ? Un autre prisonnier de valeur pour Verminaar, donc. Sans un mot, il se dirigea vers le pauvre hère qui semblait avoir souffert de ses "entrevues" avec le régnant du coin. Agenouillé à coté de lui, il examina son corps. Coups de fouets, plusieurs, profond. Privations, déshydratation, fatigue. Peut-être même une maladie… ça c'était plus le domaine de Lunedor. Il lui sembla sentir autre chose… il tiqua légèrement en regardant l'homme. Quelque chose était à l'œuvre… Quelque chose qui n'était pas naturel, il semblait beaucoup plus affaibli que la normale.

Pour en avoir le cœur net, il se concentra quelque peu sur l'homme, passant ses mains au dessus de son corps en fermant les yeux. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Sans se retourner, il prévînt les autres. « Cet homme a été torturé, il est peut-être malade, aussi... Je ne saurais dire. Il a également été maudit par magie. Le débarrasser de son affliction n´est pas dans mes capacités... Pour le moment. »

A voix plus basse, il s'adressa au malade « Et bien, vous devez être une sacré épine dans le pieds des geôliers du coin pour recevoir un tel traitement... Nous allons peut-être pouvoir vous aider » La magie de Lunedor pourra peut-être quelque chose pour lui

Il entendis Tass se mettre à parler. Ah ! sacré Kender, toujours aussi enjoué même lorsque la situation est désespérée... Il n'avait pas pipé mot du trajet pourtant. ... Pour la simple et bonne raison qu'il n'était pas avec eux, mais était parvenu à s'enfuir ! Tass ? Raisltin se releva prestement -un peu trop d'ailleurs, ce qui lui fit quelque peu tourner la tête- pour voir de ses propres yeux ce que ses oreilles lui avaient dit. Le kender était là, et bien là, et de l'autre coté de la cage, avec des "amis", libre…

« Incroyable… il est incroyable… »

Il se tourna vers l'homme au sol, se demandant s'il était conscient. Se demandant bien ce qu'il pourrait lui dire, il décida de se taire, pour se diriger vers le reste de la troupe.

« Maître kender, je ne serais pas un mage, je penserais que vous êtes doué de magie pour systématiquement apparaître lorsque nous avons besoin de vous. Mais en fait, vous êtes doué tout court. Sacrément doué. » Le sourire du mage était sincère, il se demandait comment le petite être était parvenu à les devancer, à s'infiltrer, et à les retrouver aussi vite. Ça tenait de la magie… Laurana s'était agenouillée au côté du mage, observant autant le pauvre hère, que l'inspection du mage. Ne voyant pas Lunedor arriver, elle se releva, et qu'elle ne fut pas sa surprise de voir le kender de l'autre côté de la grille. Elle ne put retenir un sourire. Qui aurait pu croire que Tass manquerait à l'elfe ? Elle n'aurait pas pariée sur ce sentiment... Mais c'était bien vrai, elle était contente de voir le Kender, surtout qu'il était à ce moment synonyme de liberté.

Mais les femmes... Qu´allons nous en faire ? On ne peux quand même pas les laisser là... Les autres ne le voudraient pas de toute façons.

Elle s'agenouilla à nouveau à côté de l'homme sur la paille, attendant une réaction de sa part. Sa présence ici, tout comme eux, signifiait qu'il avait une quelconque importance pour le seigneur dragon. Malgré le manque de civilité de certains, Maritta et les autres femmes ne s'en offusquèrent pas vraiment. Après tout, les hommes qui étaient déposés ici n'y restaient en général pas très longtemps en pleine forme. Certains ne méritaient nullement ce sort, d'autres à priori... C'était le contraire.

Maritta remercia Tika et Lunedor pour leurs réponses : « Enchantée. J´espère qu´il ne vous sera pas fait de mal. Pour le moment nous sommes bien traitées. Mais c´est autre chose concernant les hommes... » -Elle jeta un oeil à Elistan et aux autres hommes dans la pièce- « Verminaard est un homme je pense, il porte toujours son armure et son casque affreux ressemblant à une tête de dragon ou de démon -ce qui est quasi pareil- car il se comporte en tant que démon ça c´est sûr. Il nous garde ici et les enfants en haut pour éviter qu´il y ait une rébellion... » « Pssst ! »

Tout le monde se retourna à l'arrivée du kender. Maritta demanda sans vraiment attendre de réponse : « Un ami? » À peine apparu, Tasslehoff s'était mis à trifouiller la serrure, mais à priori elle se montrait quelque peu réfractaire. Il avait mal commencé et le loquet était resté en place. Il insista et finalement la porte s'ouvrit. Tika tentait de défaire les menottes de Caramon, mais sans des outils appropriés, ses tentatives seraient voués systématiquement à l'échec ! Autant attendre le kender et ses outils de famille. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Dans le dos du sauveur le pommeau d'une magnifique épée -sans doute de conception elfique- ressortait. Puis derrière le kender apparut un elfe armé avec arcs, flèches et épées. Gilthanas et Laurana le reconnurent, il s'agissait du capitaine Haeldir, un des gardes de confiance de l'Orateur des Astres, leur père. Il mit un genou à terre devant le prince et la princesse en courbant l'échine « Prince Gilthanas, princesse Laurana. Je suis content de vous voir en vie ! » -puis l'instant d'après il se releva- « Je suis là pour enclencher le mécanisme de sécurité de la forteresse et vous délivrer avec mes... hommes. » -Il se tourna vers Tass' et le dernier à entrer dans la pièce. Un vieillard vêtu d'une robe assez sale et d'un chapeau pointu. Il était rentré sans faire attention en suivant l'elfe alors qu'il était occupé à comparer deux bonnets en laine. Il releva la tête et salua l'assemblée dans son entierté à l'aide d'une courbette- « C´est tout ce qui reste de notre expédition. Mes autres hommes ont été tué dans les cavernes par une monstruosité. Voici leurs armes, servez vous. »

Il déposa au sol trois épées longues de bonne facture ainsi que deux arcs et deux carquois. Il invita le kender à déposer aussi son surplus dont ses amis auraient sans doute bien besoin... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le vieillard se présenta : « Bonjour mesdames, bonjour messieurs ! Je suis F... Euh » -Tass' lui souffla quelque chose- « Ah oui, merci, je suis Fizban le fabuleux ! Heureux de vous rencontrer tous... » -Il se dirigea vers Tika- « Mademoiselle, vous m´avez l´air sympathique -je ne sais d´ailleurs pourquoi, je me fais vieux sans doute...- que pensez vous de ces deux bonnets? Est ce que le bleu m´irait mieux que le vert? »

Haeldir soupira et se préoccupa d'autre chose : « Je sais où se trouve le mécanisme et comment l´enclencher. Il est prévu qu´il fasse s´effondrer les rochers et gravats dans la muraille pour bloquer les doubles portes. D´un autre côté je crois qu´il serait bon de délivrer les enfants et les hommes dans les mines. Il n´y aura sans doute pas d´autres opportunités. » -Il se tourna vers Gilthanas et Laurana- « Mon prince, un passage secret derrière nous permet de traverser la montagne et de rejoindre le Qualinesti. Votre père, le roi... » Il ne termina pas sa phrase, Maritta le fusillant du regard. Elle détourna son attention des elfes pour se tourner vers les femmes : « Nous savons où sont les enfants. Nous avons l´habitude de leur porter à manger. Ils sont gardés par une vieille dragonne un peu folle et aveugle. Nous pourrions passer sans éveiller les soupçons si nous faisons cela intelligemment. Du moins s´il n´y a pas de couards ici... » Elistan commençait à émerger. La souffrance revint en premier : les longs traits de feu parcourant son dos, son ventre qui se tordait, le tonnerre tonnant sous son crâne, le goût de sang dans la bouche.

En second revient la vue. Déformé, il vit un jeune homme agenouillé devant lui, bientôt remplacé par une jeune femme.

Il toussa le sang qui lui restait dans la bouche et se redressa, grimaçant. Il entendit la discussion, le discours qui s'ensuivit, puis vit l'apparition des elfes, les yeux écarquillés : “Sauvés ?”.

D'une voix crôassante, il s'entendit dire à Maritta : « Il n´y a pas de couards ici... Par contre, Maritta, vous devrez faire cela sans moi. En plus de s´être défoulé sur mon corps, Verminaard a également marqué mon âme. Je suis maudit, et n´apporterait que le malheur sur cette tentative d´évasion »

Elistan ne s'était qu'assis, mais on voyait son torse trembler pour supporter l'effort. Avant de s'effondrer de nouveau, il bénit l'assemblé de compagnons : « Je souhaite de tout mon coeur que vous réussissiez. Que tous puissent être sauvés. IL ne sera pas dit que le grand Questeur de Haven a abandonné son peuple. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le mage applaudis des deux main l'arrivée de l'elfe et de… Fizban ? Message secret pour Je connais cet homme ? Son nom me dit-il quelque-chose ? Ses insignes ou autres ? Je lance un d20, à toi d´appliquer la connaissance qui est le plus adaptée (1d20) => 10 = 10

Il regarda le vieil homme au chapeau avec surprise… mais se réserva tout commentaire pour plus tard, le temps était à l'action. Il Acquiesça aux propose de Maritta « Va pour la vieille dragonne… Nous aviserons sur place. » Il réfléchit quelques instants. « Il faudrait mettre la main sur nos affaires… elles ne doivent pas être bien loin. Les avoir nous donnerait un avantage certains en cas de confrontation. Sans compter que quitte à choisir, je préférerais que Verminaar et ses sbire ne mettent pas la main sur nos divers artefact ou mes écrits magiques; il a suffisamment de puissance comme ça. » Précédant les regards noirs ou remarques acerbes, il ajouta « Mais la libération est une priorité. ».

Le malade prit la parole. Ainsi c'était le grand Questeur de Haaven ? Il écouta ses râles, secoua la tête avant de le rabrouer. « Vous avez effectivement reçu une malédiction; c´est un sortilège du quatrième cercle lorsqu´il est sous sa nature profane –ce dont je doute au vu de son étrange aura-, qui n´affecte généralement que son porteur. De ce que j´ai pu déterminer de votre examen, vous et vous seul êtes affecté, cette malédiction entravera toutes vos actions, rendant tout plus difficile, mais ne nous apportera ni malheur ni autre superstition mystique. Si vous en avez la force, levez-vous. Sinon on trouvera un moyen de vous traîner. Vous en faites pas, on s´habitue à être un poids mort » ajouta-il avec un soupçon de cynisme, surtout tourné vers lui-même. Le grand questeur de Haaven, hors de question de laisser une telle personne au main de Verminaar. S´il est là, c´est qu´il contrarie ses plans, qu´il s´oppose à lui. Pour son peuple ce doit être un symbole.

Il déclina d'un signe de tête l'offre de porter une arme, il avait tout ce qui lui fallait sur lui. il me faudrait juste quelques composantes. Heureusement elles sont souvent assez simple à trouver…. Voyons.

Pendant que chacun s'équipait, s'affairait ou parlait, il fureta dans la salle. Il retira une toile d'araignée qui était dans un angle et la roula en une ptite boule, il racla le fond d'une écuelle salle pour en récupérer un peu de graisse. mmm… trouver de la poudre jaune, bleue et rouge serait trop long voire impossible… pas de mica en vue, mais en réduisant du granit en poudre, ça fera l´affaire Il ramassa quelque cailloux avant de n'en conserver qu'un seul. Et… un œuf pourri. Moui… là ça va être dur… Une fois qu'il eut ramassé tout ce dont il avait besoin, il se redressa, prêt à se mettre en mouvement.

« Je suis aussi prêt que possible pour ma part. » Il s'approcha du Kender, et lui glissa.

« Dis, tas, est-ce que par hasard tu n´aurais pas sur toi, je ne sais pas… quelques menues bricoles… de la poudre multicolore, un œuf pourri… ce genre de bêtises ? C´est pour de la magie… » Il se tourna alors vers Fizban « A moins que vous-même, monsieur, n´ayez quelques composantes dont vous accepteriez de vous séparer ? » Flûte ! Se cassant un ongle pour la seconde fois contre la partie non effilée de la pointe de fléchette, Tika se résigna à attendre après le Kender. Dès que celui-ci fut dans la place, elle l’appela. « Maître Tasslehof, vos talents sont requis par ici ! », fit-elle à son attention en tirant légèrement sur les menottes pour les lui désigner…

Alors seulement la jeune femme leva les yeux sur les compagnons du kender. Certes, voir un nouvel elfe pouvait surprendre, mais si leur ami avait réussi à joindre le Qualinesti, c’était presque normal. Et que celui-ci ne s’intéressa qu’aux enfants du roi, aussi. Non, ce fut le vieil homme et son drôle de chapeau pointu qui la fit devenir statue de sel. Son regard de petite fille s’arrondit alors qu’il pénétrait la cellule sans faire plus d’attention que cela au lieu où il se trouvait, concentré qu’il était sur ses bonnets…

« Fiz… Fizban… », réussit-elle a articuler avant de laisser exploser sa joie. « FIZBAN ! », lâcha-t-elle, riant et pleurant (encore) à la fois, en se précipitant au devant de lui avant de stopper net devant la cruciale question existentielle qu’il se posait. Son sourire montait jusqu’aux oreilles mais elle réussit à reprendre son sérieux -du moins, un semblant-, penchant la tête vers les deux bonnets. « Hummm », fit-elle faussement concernée, « Le vert est plus discret, certes, mais le bleu sied mieux à vos yeux, Maître Fizban ! » Mais son sérieux s’évanouit bien vite ; elle exultait de revoir le vieil homme et cela devait se voir ; elle se mit à parler comme un kender. « On se connaît, vous vous souvenez ? C’est moi Tika ! Je… Je travaillais avec Otik. Vous m’avez offert un joli feu d’artifice dans cette cage, quand les gobelins nous y ont enfermés, vous et moi. Et une petite poêle aussi ! C’est grâce à vous que j’ai pu m’enfuir… Est-ce vous qui avez amené Tass’ vers nous ? Oui, j’en suis sûre, z’êtes extraordinaire, Maître Fizban ! » Toute à sa joie, elle se retourna vers ses compagnons. « Maître Fizban est le plus grand magicien que j’ai jamais vu ; c’est grâce à lui si -enfin je crois- je vous ai retrouvés… » Son regard tomba sur Raistlin. « Enfin, je ne dis pas ça pour vous vexer, hein ! » Puis elle revint vers le vieil homme. « Seigneur ! Comme je suis heureuse de vous revoir ! » Son sourire était éclatant. Elle s’interrompit car il lui fallait reprendre son souffle : elle n’avait pas la capacité d’un Tass’ à parler sans jamais s’arrêter pendant des heures…

Faisant à nouveau silence, elle prit conscience des échanges qui l’entouraient, et plus particulièrement ce que proposait l’elfe au service de son élite. « Partir sans les femmes et les enfants alors que nous avons l’occasion de le faire ?!? » Ses émeraudes glissèrent sur ses compagnons, s’arrêtant sur Caramon, Flint et Lundor un peu plus longuement. « C’est hors de question n’est-ce pas ? Puis, il faut qu’on récupère nos affaires aussi… Pour vous, ça ne veut peut-être rien dire, mais dans mon sac, j’ai toute ma vie d’avant !! Et puis vous avez entendu ce qu’a dit Maritta : pour l’instant, elles sont mieux traitées que les hommes : qui sait combien de temps cela va durer, surtout s’ils s’aperçoivent de notre «disparition» ?? En plus, Maritta sait comment circuler...

Non, on sort tous ou on ne sort pas ! » En disant cela, elle avait croisé les bras sous sa poitrine, redressé ses épaules et un masque de détermination convaincue s’était figé sur son visage. Le vieil homme était inconnu de Raistlin. Il n'avait jamais entendu parlé de lui ou par hasard rencontré. Message secret pour Parsi Quoique le mage se demandait ce qu´un vieillard venait faire par ici. Il devait sans doute avoir quelques tours de passe-passe dans sa poche, mais aucun autre élément ne venait à l´esprit de Raistlin. Pour l´instant. Le vieil homme était surpris de l'explosion de joie de la rouquine : « Euh comment? » -Il plissa les yeux cherchant dans les méandres de sa mémoire une apparition. Puis ses yeux se firent tout ronds- « Oh oui ! Tika ! Je me souviens à l´auberge, les pommes de terre d´Otik ! » -Il fit un clin d'oeil en joignant son pouce et son index avec ses autres doigts relevés en signe d'appréciation- « Dé-li-cieu-ses ! » -Quand elle parla de magicien, il devint tout fou- « Où ça? Où ça un magicien? »

Fizban se retourna surprit d'être interpellé au milieu de sa discussion avec Tika : « Monsieur...? Oh, vous êtes magicien vous ! N´est ce pas? Ah, votre air me dit quelque chose... J´ai déjà vu cette robe quelque part... Mais où était ce? Hum... » -Il se lissa la barbe- « Je pense avoir vu un bonnet en laine rouge qui irait très bien avec votre robe. Voulez vous que j´aille le chercher? Cela composera très bien avec votre euh .. Hum... Enfin avec votre air ! » -Il remarqua les pupilles en forme de sablier- « Ooooh voilà qui est intéressant jeune homme. Vous avez des yeux... Dites moi, si vous tournez vos yeux dans vos orbites... Non pas que ce soit impossible, enfin... Si un peu. Mais ! Quand on a un regard comme ça on peut s´attendre à ce que ces... Choses... Puissent prendre une tournure intéressante n´est ce pas? »

Haeldir croisa le regard de Raistlin et bougea légèrement sa tête histoire de dire qu'il n'y avait sans doute pas grand chose à en tirer. Maritta demanda au capitaine elfe : « La question de mademoiselle est pertinente. De plus, une fois libres... Où iront nous? Chez les elfes? Les armée-dragons contrôlent toute l´Abanasinie ! » Haeldir fit un signe de tête compatissant « L´hiver est proche, et l´armée sera ralentie. Dans les montagnes vers le sud-ouest vous pourrez aisément trouver une vallée où vous cacher. Le Qualinesti n´est malheureusement pas une bonne opportunité. Notre peuple quitte la contrée pour un lieu tenu secret. Nous ne sommes pas en mesure de faire face aux armées qui viennent du nord et du sud à la fois. À l´heure où nous parlons, des draconiens marchent depuis le nord et les marais vers le Qualinesti, et nos espions ont vus une armée importante arriver depuis le sud pour traverser les portes de Pax Tharkas et envahir le Qualinesti depuis le sud-est. D´ici un jour maximum ils seront ici. La centaine de gardes présent ici n´est qu´une préfiguration de ce qui est à venir... En bloquant le passage, nous ralentirons de quelques jours cette armée, tandis qu´au nord les elfes repousseront -un temps du moins- les draconiens. » -Ses épaules s'affaissèrent- « Je souhaite évidemment que tous soient libres. Et le passage secret est une bonne idée. Cependant comment les hommes seront ils certains que leurs femmes et enfants sont libres si ce n´est en les voyant? De plus je doute fort qu´avec les draconiens qui fourmillent dans la forteresse il soit très avisé de les faire tous passer par ici. La voie montagneuse derrière Pax Tharkas me parait plus avisé. Mais soit, je vous laisse réfléchir à cela, Tasslehoff sait par où passer. En ce qui me concerne je dois au plus vite me faufiler dans la forteresse pour atteindre les niveaux supérieurs et espérer enclencher le système d´effondrement de la porte... » Haeldir allait vers sa mort, et il le savait. Sa mission était un aller simple et il l'avait accepté. Tanis observa silencieusement l'elfe et l'étrange magicien qui avait accompagné Tass, ainsi que leurs plans pour la suite des évènements. L'idée était bonne, en provoquant un effondrement, les armées draconiques subiraient un retard de plusieurs jours, qui leur permettraient de prendre de l'avance... Mais pour aller où? Haeldir n'était pas très encourageant à ce sujet. Le fait que les elfes quittent le Qualinesti lui semblait surréaliste, mais le soldat elfique n'avait pas l'air d'être du genre à plaisanter avec un sujet d'une telle gravité.

Il se redressa en grimaçant à cause de la fatigue... Et fit signe à ses amis de l'écouter.

« Ecoutez moi tous!!! Je pense que le temps des adieux est venu. Nous avons réussi à atteindre notre objectif commun, et Lunedor en est la preuve vivante. Grâce à nos efforts à tous, une prêtresse est en mesure de raviver le culte de Mischakal et de lutter contre les forces du mal, mais ce n´est ni l´endroit, ni le moment. »

Il fit une pause pour scruter son auditoire et se faire une idée des pensées de chacun.

« Certains d´entre nous devraient profiter du passage secret qui a permit à Tass de venir nous délivrer, afin de rejoindre le Qualinesti en compagnie de Gilthanas et Laurana. Lunedor entre autres, devrait les suivre pour bénéficier de la protection de l´Orateur du Soleil. »

Une nouvelle pause interrompit le discours du demi-elfe, qui contempla les femmes prisonnières qui les entouraient.

« Pour ma part, je vais essayer d´aider ces gens, et je vais accompagner Haeldir dans son entreprise. Nous devrons tout d´abord trouver un moyen de libérer les enfants, mais Marietta semble avoir une idée à ce sujet... » Il adressa un signe de tête vers la femme, qui approuva les dires du rôdeur. « ... puis, nous profiterons de la diversion offerte par l´éboulement pour libérer les hommes et nous enfuir. » Comment? Par où? Je ne sais pas encore, mais on trouvera bien!!!

Il ramassa un arc et un carquois, avant d'aller se positionner vers la porte.

« Le plan est très risqué, donc j´aimerais qu´un maximum d´entre vous choisisse de prendre le passage secret, mais dans tous les cas, il faut se décider rapidement... Plus nous attendons, plus nous avons de chances d´être découverts! » Lunedor avait du mal à réaliser... que Tass les avait suivis.. retrouvés ? La charismatique Que Shu posa doucement sa main sur celle de Maritta, tant pour la rassurer sur l'apparition du kender que pour s'excuser de ne pouvoir répondre instantanément, laissant échapper : « - Tass ?! Soyez béni par la Déesse bleue !... est-ce un ami ? Oh oui !... le plus fou et le plus gentil... » Les évènements se précipitaient... la prêtresse partageait avec exultation les élans enthousiastes et les sentiments mêlés, qu'elle lisait sur les visages aussi bien que dans les mots proférés en cette communauté soudainement emplie d'espoir par l'arrivée d'un malicieux petit chenapan , d'un grand illuminé et d'un elfe d'élite... désabusé. Sans rien perdre de l'interpellation ravie de la fougueuse Tika vis à vis de l'étrange vieux bonhomme, la princesse des Plaines bondit vers leur petit ami qui venait d'ouvrir leur cage, mettant sans formalisme genou en terre pour le serrer contre elle, entre ses bras, comme cousin disparu depuis... hier ? Ce n'était qu'hier ?!? Où avait il trouvé cet elfe ? Etait il possible que... « - Mon ami... vous êtes plus que bienvenu !!! Mais... les disques ? Il faut les mettre en sécurité... vous savez ?! » lui chuchota t'elle à l'oreille avant de gratifier le petit homme natté d'un baiser sur son front dégagé. Quand Haeldir intervint et que la fière matrone les interpella - tous - vertement, Lunedor l'approuva ouvertement : « - Dame Maritta parle d´or. Il n´est pas question de laisser aux mains de ce damné Verminable les derniers espoirs de Solace et des Peuples des Plaines : les femmes et les enfants qui lui permettent de soumettre nos hommes ! Délivrons les, emmenons les dans le passage que vous nous annoncez : c´est un endroit que les vieux Wyrms ne pourront investir... Les femmes sont ici, et se sauveront avec nous... mais il faut que nous arrivions à faire échapper les enfants... d´abord ! » Le mâle au fond de la prison s'agita, brandissant sa fonction... Avec une moue de mépris, la princesse des Plaines le fit taire : « - Nous n´avons nul besoin de conseil d´escroc questeur, charlatan servant de faux dieux. Mischakal est avec nous, la Dame de Miséricorde nous aidera. Que ce Verminable et ses sbires, questeurs ou autres, retournent aux Enfers d´où viennent de sortir les Dragons à l´appel de Thakisis, Noire Reine de ces démons bannis par Huma avec l´aide de Paladine ! » Quand Tanis déclina son plan, la première prêtresse de Mischakal en cette Ere de Désespérance, s'inclina courtoisement... mais corrigea : « - Je ne suis ici que pour nous aider à réussir ce sauvetage insensé. Seuls les disques ont besoin d´être préservés et sauvegardés, pas moi. La Déesse de la guérison nous accorde son pouvoir et sa bénédiction : je viens avec vous , libérer les esclaves des Ténèbres. Et ce point n´est pas discutable. » Elle conclut sa déclaration avec un petit sourire malicieux... et un discret clin d'oeil au colosse à son côté. Entre deux longs clignements d’yeux, Rivebise regarda la scène qui se passait devant lui. Comment cette fille d’auberge pouvait avoir autant de parole dans une situation pareille et cet elfe qui parlait autant. Il finit par hausser les épaules pour se diriger lentement mais surement vers les armes. Il ne s’intéressa point aux autres. La porte était ouverte, signe qu’ils pouvaient partir et ils avaient des armes ; alors pourquoi hésité. Il ramassa une épée la soupesa et sourit. Même s’il répugnait à s’en servir trop souvent et de manière souvent inutile, le guerrier était content de trouver une arme dans ces mains. Il eut soudainement une pensée pour ces draconiens se faisant pourfendre de son épée. Pour ces reptiles, il n’y aurait aucun remords, aucune pitié.

Habitué à se battre à deux armes, Rivebise voulu se pencher pour prendre une deuxième épée mais se ravisa. Ses compagnons aussi allaient avoir de besoin d’arme. Il se mit alors à taper du pied. Avoir une arme efficace pour tuer ces stupides écailleux lui donnait la rage au ventre et avec cette rage sa fatigue semblait disparaitre quelque peu. Il avait seulement hâte d’en découdre avec ces bêtes. Il se plaça de nouveau aux côtés de Lunedor et attendit sa décision silencieusement. Partout ou elle irait, il irait, quoiqu’elle commanda, il obéirait. Les sourcils de Sturm se froncèrent aux dures paroles de la prêtresse Que-Shu. L'homme mal en point avait apparemment pour seul soucis d'aider les membres de son peuple . Le chevalier comprenait l'aversion que pouvait générer une des personnes qui vénéraient les Faux Dieux chez une prêtresse mais Lunedor n'était elle pas celle qui devait représenter Mischakal, la guérisseuse, la miséricordieuse.

« Cet homme n´a prononcé des mots que pour s´enquérir du bien être de ses semblables. Ne soyez point trop hâtive dame Lunedor, à juger ce malheureux. Certaines personnes en ce monde n´ont pas eu la chance de recevoir les signes de la présence des Anciens Dieux. Si Verminaard s´est acharné sur lui, c´est qu´il doit bien y avoir une raison. »

Il s'était relevé et une nouvelle froide détermination s'était ranimé dans ses yeux. « Je ne laisserai pas femmes et enfants en péril icelieu. Quel est votre nom Questeur de Haven mais plus important encore, êtes vous en mesure de marcher par vos propres moyens ? S´il le faut je vous porterai . Par contre je suis de l´avis de Raistlin, il nous faut retrouver notre équipement. Nous n´avons pas de quoi tous nous équiper. Si nous voulons mener à bien notre opération de sauvetage nous devons rester ensemble. Tu sais très bien Tanis que chacun ici te suivras. C´est cette amitié qui nous lie qui fait notre force. Qui fait que nous mettons tant d´ardeur à affronter les hordes de Takhisis. » Le Kender… un… vieil homme… et Haeldir ? Elle n’eut que le temps de se relever que déjà Haeldir s’inclinait devant elle et son frère. Tout aussi rapidement, il se releva. Flattée d’être reconnue pour un temps à sa juste valeur, elle le gratifia d’un sourire en se relevant, oubliant le questeur et ses blessures.

Elle écouta les différents partis avant de prendre à son tour la parole.

« Il est hors de question que je m’enfuie, tel une lâche sans honneur. Ce Verminaard nous a traité comme du bétail, et bien à nous de lui apprendre que nous avons encore des cornes qui peuvent faire mal. » Elle se pencha, saisissant un arc et un carquois, en comptant rapidement le nombre de flèche. « Je vous accompagne, quel que soit votre plan. De plus je connais un peu les lieux, et je pourrais vous aider, qui sait. » Elle n’était pas dupe : le combat à venir n’allait pas être très facile, mais elle était bien déterminée.

En elfe « Merci pour ce que vous allez faire, Haeldir, votre nom sera conté et porté en prière aux vrais dieux. Combien de temps vous faudra t’il une fois en place ? » « Avec votre aide, vous qui semblez avoir une idée, nous pouvons être un épine dans leur pied. » Cette dernière phrase était destinée aux femmes écoutant.

Et qui sait, la difficulté réveillera peut être la flamme de Tanis... Son cœur s’enflamma a cet instant tout près d’exploser. Le retour du kender et avec lui, l’émergence d’une issue positive probable semblait avoir réveillé dans le cœur de chacun la combativité qui leur avait fait défaut tandis qu’ils étaient enfermés dans cette maudite cage. Lorsque Tanis parla, la flamme qui les animait tous sembla se raviver… Cela avait de quoi faire sourire la jeune femme mais malgré tout, un ou plutôt deux détails la gênaient.

« Hé ! On s’emballe bien vite, non ? Tanis, il y a des petites choses que vous semblez oublier.

D’une : c’est bien mignon de vouloir envoyer des gens au Qualisnesti, mais si l’on en croit ce que vient de dire monsieur, » Elle désigna Haeldir, « il semblerait que d’ici un jour ou deux il n’y ait plus de Qualinesti. En tout cas, y’a plus vraiment d’elfes sur place. Et vu que leur destination est secrète, je doute que ce soit pour accepter qui que ce soit d’autre que Laurana et Gilthanas.

De deux : je crois que tous avons assez de ces histoires de choix, préservations, protections et compagnie ; personne ne viendra dire à un autre où est sa place dans la suite des «festivités». En ce qui me concerne, au même titre que maître Tasslehoff, je peux vous apporter bien plus que ce que vous ne pouvez imaginer. » Son ton s’adoucit alors qu’elle s’approchait de Caramon pour passer son bras autour du sien. « D’ailleurs, ne dit-on pas qu’on a toujours besoin d’un plus petit que soi ? »

Puis, plus bas, réagissant aux propos du chevalier solamnique, elle ajouta d’un ton plus lointain comme elle posait son front sur le biceps saillant du guerrier. « Et d’ailleurs, à part vous, j’ai plus grand-chose ailleurs…tant que ces monstres occuperont l’Auberge d’Otik ! » À la pensée de son ancien patron, qu’elle considérait bien plus que cela même si elle refusait parfois de l’admettre, son cœur se serra à nouveau. Le reverrait-elle un jour ? Le visage sombre d'Haeldir répondit à Tika : « En effet, nous aurons déjà suffisamment de difficultés à déplacer notre peuple. Nombreux seront les morts rien que pour sauver quelques uns d´entre nous. » -Son visage se tourna vers les enfants du roi des elfes- « Une haine féroce habite les armées draconiques pour notre peuple. Nous avons essayé de sauver quelques uns de ceux qui se trouvaient hors de la forêt. Mais les gobelins et draconiens étaient pire qu´un lion chassant sa proie. Ils veulent la disparition du peuple elfique. Réfléchissez bien à cela avant d´aller courir au devant du danger. Ils n´auront aucune pitié pour vous. Surtout une fois que vous ne serez de plus aucune utilité. » -Il avança d'un pas en direction de Laurana- En elfe « Pensez y sérieusement ! »

Ensuite il se détourna de la princesse pour se poster aux côtés de Tanis : « Si vous souhaitez m´accompagner, c´est maintenant. Je ne dois pas perdre de temps. »

Message secret pour Rhajzad, zalfrost, kirox Le calme était tombé d´un coup dans la salle en face. Celle où les draconiens ripaillaient quelques instants auparavant... Raisltin, l'air très surpris, regarda Fizban avec un mélange de doute et d'incompréhension. Il n´a pas insisté sur ce mot pour rien… Quel sortilège nécessite de la laine ? Le bonnet serait une métaphore ? Pas le temps pour les énigmes… Il lui répondit sobrement. « Je suis sûr qu´il m´ira à merveille… Quand aux tournures des choses, le temps nous le dira, n´est-ce pas ? » ajouta-il avec un sourire.

Constant qu'encore une fois, les discours allaient se perdre en spéculation héroïques à base de "c'est trop dangereux pour vous, je vais plutôt aller me faire tuer tout seul" suivit par des "nous restons ensemble, que tu le veuille ou non, je suis utile et nous sommes amis" et des "merci les amis, vous être vraiment des amis, mes amis" il roula des yeux et retînt avec difficulté un soupir Ils sont vraiment pas tendre avec moi, ils vont finir par m´avoir à l´usure.... Il se frotta les yeux et prit la parole en se tournant vers l'elfe, ce fameux Haeldir. Il avait gardé son air neutre, placide, presque formel. Son ton était clair et haché, concis.

« Monsieur. Votre courage et sens du sacrifice vous honorent. Vous aurez certainement moins de mal à traverser la forteresse et surtout en sortir si vous étiez temporairement transformé en draconien, n´est-ce pas ? Ou en gobelin, selon ce que vous préférez. Faites votre choix, je suis prêt, ça durera un peu plus d´une heure. Je vous suggère une forme dont vous parlez la langue, tout de même. Tanis, une fois transformé, il aura bien plus de chance de s´en sortir seul qu´avec toi, laissons cet homme aller vers le destin qu´il a accepté sans lui faire faire le détour des prisonniers. Ce sera nôtre tâche pendant qu´il sera à la sienne. »

« Mesdames » Fit-il en se tournant vers les femmes de la cellule, et plus particulièrement leur porte-parole improvisée. « Vous devez connaître un peu les lieux, en tout cas mieux que nous. A votre avis, où auraient-ils pu déposer nos affaires ? Savez-vous s´il y a une salle d´arme non loin d´ici ? Si certaines d´entre vous savent se battre, et souhaitent le faire, je puis vous matérialiser des armure magiques. Très peu cependant. Que celles qui en souhaitent s´avancent. Seulement si vous souhaitez combattre. Sinon, restez derrière les beaux types en armure derrière moi, ils adorent l´héroïsme. Le plan est de sauver vos maris, pères, frères et enfants. »

Si j´avais mes parchemins, je pourrais faire plus…

Enfin, il pivota sur lui même pour parler à ses compagnons. « Pour finir, s´il manque une arme à l´un d´entre vous, je puis vous prêter la mienne. » Tout en parlant, il tendit le bras, sans que rien ne bouge, une dague "apparut" dans sa main. Elle était faite d'argent, et semblait d'une qualité exceptionnelle. « Elle est magique, puissamment. J´y tiens comme à la prunelle de… » S'avisant que son expression était particulièrement mal choisie, il se reprit « J´y tiens énormément. Mes pouvoirs me permettent de m´en servir de manière bien plus efficace que vous m´en pensez capable, mais je vais plutôt user de sortilèges plus classiques, autant que possible. Avant que certains disent "mais pourquoi tu ne nous l´a pas dit avant" la réponse est simple et coule d´elle-même : en quelle circonstance aurait-elle pu nous servir sans que ça n´empire encore notre situation ? Si quelqu´un me donne une réponse convenable, je reconnaîtrais volontiers mon tort. Les circonstances, les voici. La dague, la voilà. »

La dague se mit à flotter au dessus de sa main, pivotant sur elle-même. Il regardait l'assistance, attendant les réponses de chacun quant à ses proposition, prêt à mettre en application sa magie, conformément à ce qu'il avait dit. Le demi-elfe sourit en voyant les réactions qui s’enchaînaient suite à sa déclaration.

« Je ne doute pas de la valeur ni du courage d´aucun, ou d´aucune, ici présent. Vous avez tous montré votre détermination lors de la quête des anneaux de Mischakal, mais aujourd´hui, ce n´est plus pareil. Notre groupe est un point de lumière au milieu des Osts draconiques qui prennent possession de Krynn. Si nous venons à échouer, tous les risques encourus jusqu´à présent n´auront servi à rien. Néanmoins, je suis heureux de vous avoir toujours à mes cotés... Chacun d´entre vous! »

Même s'il lui déplaisait d'entraîner Laurana, Tika ou Tass dans une telle entreprise, il n'aurait pas été capable de les convaincre même s'il l'avait voulu. Il préféra donc faire contre mauvaise fortune bon coeur, et se réjouit de pouvoir compter sur des compagnons aussi déterminés.

Examinant les armes restantes, il soupira: « Bien, Gilthanas, je crois que tu vas devoir te contenter de ta magie, tant que nous n´aurons pas retrouvé nos sacs, ou au moins d´autres armes. Sturm et Caramon, prenez les épées qui restent. Flint, ou Tika, il reste un arc. Pffff, on ne vas pas allez bien loin avec ça!!! »

Raistlin choisit ce moment pour sortir sa dague magique... Ce qui faisait toujours une arme en plus!

A cette instant, il tendit l'oreille et fit signe à tout le monde de se taire:

« Je n´entends plus les draconiens dont parlait Tass... »

Il fit un signe pour indiquer à ceux qui avaient déjà ramassé une arme, et aux lanceurs de sort de se mettre en position. L'arc en main, il jeta un regard par la porte à coté de laquelle il se trouvait le plus discrètement possible.

(1d20+10) => 2 + 10 = 12 Lunedor avait saisi brutalement l'avant-bras de Rivebise, échangeant avec lui un regard inquiet... oui ! Tanis aussi venait de remarquer : « - Attention ! Si nous voulons sortir de cette prison... il faut avant tout s´occuper de nos minables geôliers : ils viennent de se taire. Il nous faut agir au plus vite... avant qu´ils ne donnent l´alarme ! » La Que-Shu se plaça aussitôt à côté de Tanis, près de la porte. Gilthanas fut très surpris en voyant Tass' débouler dans leur prison. Un timing parfait, comme d'habitude mais jamais l'elfe n'avait était plus heureux (et surpris) de le voir. « Maître Tass´, vos petites enjambées sont presque aussi efficaces que le vol des dragons ! Que vous -et votre célérité - soient louées à jamais ! » Mais le joyeux kender n'était pas seul. Il fut estomaqué de voir qu'il avait emmené dans sa formidable épopée un mage pour le moins excentrique et un... elfe du Qualinesti. Ce dernier lui demandait... de fuir avec sa sœur ! Il claqua de la langue de contrariété quand Laurana exposa sa folle décision, mais il ne s'y opposa pas, car la faire se plier à son avis relèverait sans doute du miracle. Quand Tanis lui "suggéra" quoi faire, il n'y tint plus : « Votre loyauté extrême vous honore, Haeldir, mais cessez de plier le genou devant moi. Je ne suis pas ici en temps que prince elfe, mais en temps que compagnon de Lunedor -et des autres ! Et de ce fait, je suis tenu de rester avec eux dans ce moment critique. Mon père, l´Orateur des Astres, est bien assez habile pour protéger notre nation et n´a pas besoin de moi à ses cotés pour gérer la crise avec doigté. Si aujourd´hui les champions de Mischakal échouent, l´avenir de Krynn sera fortement compromis. Les elfes combattrons à vos cotés, pour le pire et le meilleur ! » termina t-il en souriant à Tanis. Retourna vers Caramon, il marmonna quelques mots en elfique et les menottes s'ouvrirent soudainement dans un grand crissement de métal.

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Le guerrier, compte tenue de sa position inconfortable, avait plutôt bien encaissé la fatigue et la faim. Mais cela était logique vue sa constitution naturelle . Son jumeau, lors de la grossesse de leur mère, en avait payé un prix assez élevé d'ailleurs.

Tempérant sa colère, il prit la situation dans le chariot avec flegme et fit même preuve d'une sagesse surprenante. Arrivé devant la citadelle, il ne manifesta aucune hostilité quand on lui retira les menottes pour sortir du chariot. Il espérait ainsi qu'on omit de les lui remettre une fois dehors. Mais, cela ne fonctionna pas tout à fait comme prévu.

Dans la cellule, il observa en silence les réactions des uns et des autres. Impuissant, il attendait avec impatience qu'on lui ôta les menottes pour redevenir utile. C'est pourquoi, après l'échec de sa tendre pour ce faire, il l'a remercia d'un baiser sur le front, « Merci mais ne casse pas les ongles inutilement, Tass a sûrement de quoi y arriver. Avec de la chance il a peut-être la clé idoine ... » et s'approcha alors du kender qu'il fut ravi de retrouver.

A cet instant, son attention détournée par la proposition du capitaine elfe, il loucha avec avidité sur les épées. Il allait enfin avoir sa revanche : une fois les mains libres, il s'en emparerait d'une et pourrait briser le crâne des ces draconiens de malheur.

A l'écoute du plan de Tanis, judicieusement corrigé par Tika et son frère, il réagit avec calme annonçant à tous ses intentions : « A moins que le capitaine Haeldir n´ait expressément besoin de renfort pour bloquer les portes, je serai de ceux qui libéreront les enfants et j´en protégerai leur fuite ! »

C'est alors que le prince elfe fit un miracle : les menottes obéirent à ses paroles et s'ouvrirent : « MErci Gilthanas, grace à vous je vais enfin pouvoir régler un différent qui n´a que trop duré ... » Avançant d'un pas, il prit une épée qu'il soupesa avec intérêt mesure sa finesse et sa grande qualité. (Caramon se place en Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) Sur la BM Pax TharkasIl est où le passage secret par lequel Tass et les elfes sont arrivés ? Le calme était revenu soudain dans la pièce avec les mises en garde de Tanis et de Lunedor. Le demi elfe se posta arc en main à la porte et tomba face à un draconien juste au coin à quelques pas, aussi surpris que Tanis d'ailleurs ! En Draconien « Alerte ! Les prisonniers s´échappent ! » dit il en dégainant son arme !

Les femmes reculèrent toutes à l'arrière de la pièce avec de petits cris de terreur. Il était évident que les discussions animées qui avait précédé ne furent pas des plus discrètes...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis prit trois flèches et les tira coup sur coup en visant le draconien, puis il avança pour laisser passer ses amis armés d'épées. (en 9:11)

=Tir rapide1 (1d20+11) => 7 + 11 = 18 =tir rapide 2 (1d20+11) => 15 + 11 = 26 =tir rapide 3 (1d20+6) => 1 + 6 = 7

=flèche 1 (1d8+1) => 4 + 1 = 5 =flèche 2 (1d8+1) => 3 + 1 = 4 =flèche 3 (1d8+1) => 4 + 1 = 5 Dès qu'elle vit le draconien surgir - elle s'y attendait ! - Lunedor essaya aussitôt de l'empêcher de lancer l'alarme, en invoquant la puissance divine... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sans attendre le guerrier s'avança à toute vitesse sur le draconien (Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) et lui porta un violent coup d'épée qu'il tenait à deux mains. Attak en puissance à 2 mains : T-4 => D+6 = 4 x 1,5 T : +11 = +11(base) - 4(att puis)+2(dons)+1(maître)+1(Inspi Vail), D : 1d8+17 = +7(Fo à 2 mains)+3(dons)+6(att puis à 2 mains)+1(Inspi vail) épée longue (1d20+11) => 11 + 11 = 22 (1d8+17) => 5 + 17 = 22 Les deux premières flèches s'enfoncèrent dans le torse du draconien en face de Tanis -5 et -4pv. Il s'agissait d'encore une de ces créature dont la mort entrainait la pétrification. Enfermant les armes dans le corps de granit.

Lunedor invoqua la puissance dont elle avait été remplie et la fin des paroles du draconien moururent dans l'éternité...

Caramon compléta le travail du demi elfe en tranchant dans la chair -22pv, JDS réflexes DD12 et immédiatement la créature se figea telle une statue, la gueule ouverte en un cri silencieux... 22pv, je ne lui ai pas tranché la tête => pas de JdS ??? Et puis depuis le temps qu´on les combat on n´a pas droit à un chti bonus ... Réflexes (1d20+6) => 5 + 6 = 11 Tika avait récupéré arc et carquois amené par l'elfe et le kender. Elle se tourna vers les femmes effrayées et murmura : « Restées calmes ! On déblaye le passage et on y va... »

Aussitôt après, la jeune femme se dirigea sur la pointe des pieds jusqu'à hauteur de du draconien statufié par Caramon (en FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) pour jeter un œil par-delà de la créature.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise était resté silencieux aux côtés de Lunedor combattant toujours ses maux lorsque soudainement, il se rendit compte que quelque chose clochait. C’était trop silencieux à son gout. Il s’en allait lâcher un « silence » quand le regard de sa belle croisa le sien. Il n’était pas le seul à s’être rendu compte que les draconiens bougeaient de l’autre côté. Il referma donc la bouche laissant les autres parler.

Puis, soudainement, Lunedor partit de l’avant. Rageant contre la fatigue qui ne lui avait pas permit de réagir promptement, Rivebise se précipita à sa suite. Malheureusement et malgré la rage qui l’animait en voyait ces hideuses créatures reptiliennes, le guerrier Que-Shu ne se sentait pas d’attaque. Il se déplaça dans le couloir pour se retrouver aux côtés de Lunedor et suivre ses moindres pas pour la protéger mais il restait figé comme une statue. Ces maux l’empêchaient de soulever son épée convenablement et donc de se battre.

Malgré tout, ces monstres allaient gouter à sa lame. Il allait les pourfendre comme des bêtes car c’est tout ce qu’ils méritaient. Il sentait alors en lui une énergie nouvelle. La fatigue était toujours présente mais le vide qu'il tentait de faire grâce à la rage faisait son effet. Les maux disparaissait tandis qu'il se concentrait sur ces écailleux à pourfendre. Il jeta un regard à Lunedor puis lui sourit tout bonnement. C'est presqu'en courant qu'il se rendit au devant de ces compagnins. (13:10) L'épée en main et la rage au ventre, il était prêt à accueillir la prochaine bête. Certaine que ses compagnons géraient au mieux l'avancée dans les couloirs de la prison, et sachant a quel point le nombre de flèche peut partir vite, Laurana se plaça a l'arrière du groupe, comptant bien fermer la marche et surveiller l'arrière.

Ils m’appelleront bien déjà quand ils auront besoin de moi.

Inutile d'attirer ces bêtes en plaçant un elfe comme bouclier à l'avant. Tika et Rivebise s'approchèrent de la porte du poste de garde le plus rapidement possible. Ils purent alors apercevoir par l'embrasure une créature massive dont ils ne purent voir la tête à cause de la taille impressionnante. Sa peau était légèrement verdâtre et les muscles proéminents.

Flint s'approcha de Tasslehoff et ne lui demanda pas son avis. Il dégaina l'épée : « Pfff voyons si les lames elfiques sont aussi solides que les haches naines ! »

Le vieux magicien marmonna dans sa barbe : « Bon, voyons voir ce bonnet rouge... » Il se déplaça jusque dans la pièce avec les caisses de matériel... Les explications du jeune mage et la proposition du chevalier prirent Elistan au dépourvu. Ces derniers temps, la compassion et l'humanité n'étaient pas exactement des qualités qu'il avait pu admirer, et son coeur se réchauffa en reconnaissant l'armure solamnique.

« Je suis heureux de voir qu´il reste quelques chevaliers en ce monde. Je puis marcher, et ne vous ralentirais pas. Allons sauver ces malheureux. » Et il tendit la main ouverte au chevalier, autant pour le saluer que pour lui demander son appui pour se relever : « Elistan », se présenta-t-il sobrement.

Avant que Sturm puisse répondre, tout s'accéléra, et des draconiens se lancèrent à l'assaut de la caverne.

Conscient de sa valeur de fardeau, Elistan se rapprocha du groupe, mais sans le dépasser, afin de ne gêner en rien les déplacements des compagnons.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Dès que Sturm fut rassuré sur l'état du Questeur il fut rapidement rappelé par l'urgence du combat. Il avisa Flint qui avait récupéré l'épée elfique et constata à travers l'ouverture que Caramon était désormais désarmé.

Il adressa un simple.

« Excuses moi Tass »avant de délester le petit kender d'une de ses dagues.Pour une fois que c´est pas lui qui nous fait les poches...

Le chevalier se précipita alors au dehors et donna son épée longue de qualité à son ami. Les mots étaient inutiles compte-tenu des sortilèges en action. Caramon avait plus besoin de lui de cette arme . Une arme de qualité pour rassurer le jeune guerrier qu'il était. Le chevalier se positionna en tête si cela était possible afin de faire face à ce qu'on leur envoyait.

Le chevalier examina le cure-dent qui lui faisait maintenant office d'arme. On va faire avec.... de toute manière à ses yeux seul une arme comptait , celle de son père. Peu importe s'il devait combattre ce qui arrivait avec ses poings ou avec un bâton mais il retrouverait son épée. Le colosse ne se laissa pas démonter devant la montagne du muscles qui leur faisait face dans l'autre salle. Cette créature méritait la mort, c'est tout ce qui lui importait vraiment. Il avait lui même des muscles et il n'avait pas peur de ces stupides bêtes. Il sourit à Tika et d'un coup de pied, il ouvrit la porte. Sans hésiter, il s'engoufra dans la pièce avec la ferme intention de détruire. Cet être immonde. La rage qu'il couvait en lui était plus grande que sa fatigue. Ces draconiens étaient à l'origine de leur malheur et de leurs maux. Il était l'oeil de la tenpête et bientot la tempête se déchainerait sur l'écailleux.

La rage teintant sa vision de rouge, il leva son épée et frappa.

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Pour round 2 Tandis que les uns et les autres en étaient à s'extraire de la cellule, à occire leur premier draconien dans l'enceinte de l'antique forteresse de Pax Tharkas, ou à récupérer les cure-dents qui leur servaient désormais d'armes, une forme s'approcha d'eux depuis la prison des femmes, mais plus que la forme qui leur était familière, c'était le ton de la voix qu'ils reconnurent immédiatement...

L'air dépenaillé, l'armure sale, les cheveux en bataille, les bottes maculées de la boue du chemin et du sang des braves, une silhouette aux formes généreuses et à la posture cambrée, fière malgré les outrages de la captivité, se détacha du peloton anonyme de la masse faible et grouillante des femelles de Solace, de Haven et des environs pour venir se planter aux grilles en quelques foulées à la fois pénibles, comme retenues par des douleurs musculaires liées au manque d'exercice et aux mauvais traitements, et décidée, comme si la seule force de la volonté faisait tenir cette femme encore debout.

Elle s'approcha, secoua son ample chevelure brune afin de dégager son visage, saisit l'un des barreaux d'une main, non pas à la mode des prisonniers qui inlassablement espèrent de leur mimique désespérée et de leurs poing serrés s'arracher à leur cage, mais comme s'il ne s'agissait que d'un appui commode pour se donner une attitude, et apostropha le chevalier en train de soupeser sa dague :

« Alors messire Sturm ! On a perdu quelque chose ? »

La voix était goguenarde, reconnaissable entre toutes...

C'était celle de Kitiara ! Kitiara était là, enfermée et captive parmi les femmes. Et elle s'affichait face à eux avec la plus étonnante décontraction.

Kitiara qu´est ce tu fais là ? mais la bouche du chevalier se contenta de remuer sans qu'aucun son n'en sorte. Même dans cette situation de captivité, elle arrivait à conserver sa diatribe acerbe et ironique. Même si les relations entre Kitiara et Sturm étaient compliquées, cette vaillance de caractère ne pouvait qu'émouvoir le chevalier et provoquait chez lui un immense respect.

La jeune femme n'avait pas que des défauts si elle avait fait succombé les barrières morales du solamnique. Evidemment, nous avons été aussi discrets qu´une batterie de casserole… Pensa le mage en se retournant prestement vers l'origine du cri. Heureusement, ses compagnons étaient rapides et meurtriers, et firent taire le Baaz en deux coup de cuillère à pot. Ou plutôt d'épée… Il vit Fizban commencer à se déplacer pour chercher le… bonnet. Ce type a une case en moins, mais de la suite dans les idées... Ou alors il joue bien la comédie. Plus d'adversaire en vue, personne ne disait rien à l'avant, Raistlin pensa que c'était le bon moment pour s'invoquer une armure, après tout, s'il avait l'habitude d'être en retrait pour ne pas se prendre de mauvais coup, on ne sait jamais ce qui peut se passer. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'air se solidifia autour du mage, la magie le fatiguait de moins en moins facilement. C'était une bonne chose.

Puis, se disant que le vieux Fizban était homme à avoir du flair, il marcha à sa suite Qui est le plus fou ? Le fou, ou celui qui le suit ? pensa-t-il avec un sourire aux lèvres; Une fois en dehors de la cage, il demanda pardon à Tanis et Lunedor et entama son virage à gauche ; lorsqu'il remarqua l'agitation silencieuse en tête de file à sa droite. Se mettant sur la pointe de pied et se contorsionnant légèrement pour voir ce qu'il se passait, il aperçu deux mains saisissant des barreaux... Deux mains qui lui disaient quelque chose. Il lui fallut se coller au mur pour voir de qui il s'agissait : Kitiara !

Le mage rouge ne put réprimer un sourire : Il était heureux de retrouver sa demi-sœur, mais leur relation était complexe… Elle s'était toujours occupé de Caramon, lui enseignant les armes et le combat, pendant que Raistlin était tenu à l'écart de ces jeux… trop dangereux pour lui. Mais pourtant, il savait quand elle le regardait qu'elle était fière de lui; alors que le chemin qu'il avait prit était l'opposé du sien. Que pensait-elle réellement ? Elle la guerrière, pour qui l'honneur et la bataille était levés aux rang d'arts, vis-à-vis de lui, le mage souffreteux, pour qui un conflit doit pouvoir être évité, ou ne dois être engagé que si l'on est sûr de gagner, quel qu'en soit le moyen ?

Peu importe, la famille est réunie, et c´est tout ce qui compte.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Suite aux réactions qu'avaient engendré l'arrivé de la mission de sauvetage, le kender sautillait sur place, il essayait toujours de faire le moins de bruits possibles et expliquait à grand renfort de geste qu'il fallait parler moins fort et aller au plus bref. Mais la compagnie étant ce qu'elle est, le bavardage alla de bon train. Pour une fois que maître Racle-pieds y voyait un sacré inconvénient et n'y participait pas, tout le monde s'était décidé à déclarer ses intentions et persuader les uns et les autres. Le kender, son matériel en main, fila retirer les menottes au puissant guerrier.

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Mais, pressé, il n'arrivait pas à défaire Caramon de ses liens. Il avait à peine commencé à abandonner son travail que Raistlin lui demanda quelques... Hein ?! Sans poser plus de questions, il se détourna de son travail et il fouilla dans son sac à la recherche d'ingrédients qui pourraient aider le mage rouge.

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Quand pris dans son travail, il entendit du bruit - un peu trop de bruit - dans le couloir, lorsqu'un silence tout aussi instantané prit place ensuite. Il se retourna et sortit la dague un peu trop grand pour lui et projetant un peu de matière gluante dans un mouvement vif, il sortit de la salle pour voir ce qu'il en était. C'est alors qu'il regretta un instant de ne pas avoir fait remarquer à Lunedor qu'il avait peur que la morsure s'infecte... Tant pis, plus le temps. Quand, il remarqua Kitiara ! Le kender eut une bouffé de joie, elle avait quitté le groupe sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi. Il y avait bien cette histoire avec Tanis et Laurana... Soit, elle était là. Derrière les barreaux de sa prison. Il fila crocheter la serrure qui la retenait prisonnière.

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FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm s'était retourné pour voir Kitiara, mais une ombre sur le sol fit qu'il tourna sa tête pour voir une massue géante maniée par un ogre s'abattre dans sa direction. Sortant aussi de la pièce, un draconien se jeta aussi sur le chevalier. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'énorme arme s'abattit sur le sol en silence. Mais les vibrations remontaient dans les pieds et les jambes. Heureusement que ce gros tas visait très mal. Grâce à cela le draconien tapa aussi à côté. Il avait du faire un pas pour éviter le tronc d'arbre...

Lunedor, Raistlin et Tanis entendirent des voix dans la pièce ou le vieux fou avait disparu : « Qu´est ce que tu fais là vieil homme? D´où sors tu? » « Oh, bonjour, je cherche juste un bonnet, ne vous inquiétez pas pour moi... À mon âge on s´inquiète pour ses articulations héhé. » L'humeur de l'humain était toujours aussi enjoué malgré le danger auquel il faisait face. Entendant ses compagnons ferrailler contre des ennemis invisibles -en tout cas pour le moment-, Gilthanas se rua hors de la salle. Mais le prince elfe n'avait pas perdu tout sens commun pour partir affronter leurs ennemis avec ses simples mains, et c'est pourquoi qu'en passant près du kender et sa réserve d'armes quasi-inépuisable, il se hâta de tendre la main pour prendre au passage deux de ses dagues.

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Il vint se placer aux cotés de Caramon Majere et resta un moment interdit devant le spectacle qui s'offrait à lui : leur chevalier solamnique en devenir était aux prises avec deux monstruosités sans nom et ... non loin de lui se tenait, derrière une grille de fer, ... Kitiara ? La suite promettait d'être croustillante avec pour compagne de route la fougueuse guerrière, qui était qui plus est la demi-soeur des jumeaux. Il se prit à songer avec amusement à leurs repas de famille. Ils devaient être quelque peu houleux ! Mais le temps des palabres n'était pas encore là. Il affermit sa prise sur ses armes et se prépara à aider ses compagnons...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Haeldir s'élança lui aussi dans le couloir, et il perçut les échanges de voix à l'arrière. Il se rua par la porte pour se trouver nez à nez avec des draconiens. Il dégaina son arme en menaçant les créatures : « Vous paierez pour ceux de mon peuple que votre seigneur a assassiné ! » Lunedor dut se rendre à l'évidence, son incantation n'avait pu empêcher le garde de lancer l'alarme. Prise entre deux fronts, elle n'eut aucune hésitation, et fit disparaître aussitôt l'effet magique afin de permettre la coordination des combats, et d'encourager ses compagnons tandis qu'elle leur cédait le passage : « Gare aux deux minables vers attaquant par derrière, Qu´Haëldir vient de défier. Courage, amis, aidez le chevalier! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm faillit recevoir un immense coup de massue, heureusement, la brute dans son empressement le rata largement. La distraction provoquait par Kitiara aurait pû lui être fatal.

Cependant, le chevalier n'était pas un couard et il marqua un pas pour se placer au contact de la puissante créature. Il affrontait son destin alors que beaucoup se serait reculé lui avançait sur le colosse.

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Même si la dague avait des allures de brindille face au monstre, à coeur vaillant rien d'impossible. Tanis n'avait pas vu Kitiara... Comment l'aurait il pu avec tous ses amis ou presque qui s'entassaient dans ce satané couloir? En revanche, il avait remarqué les deux draconiens qui arrivaient derrière eux. Haeldir passa devant lui pour affronter les ennemis au corps à corps. Tanis distinguait à peine les draconiens, mais l'un d'eux se trouvait à moitié dans l'encadrement de la porte. Cela suffisait largement pour un archer comme Tanis, qui tira une nouvelle volée de flèche par dessus l'épaule de Lunedor.

=Tir 1 (1d20+12) => 4 + 12 = 16 =Tir 2 (1d20+12) => 12 + 12 = 24 =Tir 3 (1d20+7) => 16 + 7 = 23 Avec tir de précision, je ne risque pas de toucher Haeldir, et j´ignore le camouflage. =Dégâts 2 (1d8+1) => 8 + 1 = 9 =Dégâts 3 (1d8+1) => 5 + 1 = 6

Deux flèches trouvèrent leur cible, mais les munitions du demi-elfe fondaient comme neige au soleil. Il allait devoir trouver de quoi remplir son carquois, ou bien se rabattre sur une arme de mêlée. Tournant la tête vers ses compagnons, il appela: « Envoyez moi une épée ou une dague!!! » Il se concentra à nouveau vers les deux draconiens et dit à Lunedor: « Laisse moi passer devant, prêtresse, je pourrais mieux aider Haeldir si j´ai un meilleur angle de tir! »

Pas de placement sur la case de Lunedor, au moment où elle agit (si elle me laisse la place). Sturm s'avança en ne tenant aucunement compte du draconien devant lui. Il visait plus gros gibier. Sa dague s'enfonça plus loin que la garde dans les cotes du monstre qui gémit légèrement de douleur -12pv, puis il ressortit la lame qu'il tenta à nouveau d'enfoncer mais vers le coeur. Malheureusement la lame glissa sur le cuir de l'ogre.

De l'autre côté Tanis fit voler deux flèches vers un draconien dont il n'avait aperçu qu'un bout du corps. Ses deux flèches se fichèrent dans la tempe de sa cible qui se pétrifia immédiatement -18pv. Le guerrier heureux d'avoir retrouver une épée que lui gentiment passé Sturm, s'avance en frôlant Tika et vinet se placer à côté du deuxième Draconien (AM : mvt en traversant la case de Tika et arrivée en Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)). Il applique alors la même technique brutale que précédemment tenant sa nouvelle épée à deux mains, il cogne son adversaire avec toute la puissance dont il dispose. Une fois de plus, il trouve la faille et cette fois-ci, il parvient à garder l'épée libre. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'épée longue tenue par Caramon sépara d'un seul coup le corps du draconien d'avec sa tête qui roula sur le sol, transformée comme le reste en pierre. L'ogre se trouvait désormais seul face à deux farouches combattants, mais il ne s'inquiétait qu'à moitié. Ne faisait-il pas deux fois leur taille?

Fizban s'écria en se retournant vers les draconiens : « Ah ah ! » -Il brandit haut un bonnet de couleur rouge- « Voilà qui est fait ! » Kirox a écrit :Le colosse ne se laissa pas démonter devant la montagne du muscles qui leur faisait face dans le couloir. Cette créature méritait la mort, c'est tout ce qui lui importait vraiment. Il avait lui même des muscles et il n'avait pas peur de ces stupides bêtes. Sans hésiter, il s'élança dans le couloir avec la ferme intention de détruire. Cet être immonde. La rage qu'il couvait en lui était plus grande que sa fatigue. Ces draconiens et leur acolytes étaient à l'origine de leur malheur et de leurs maux. Il était l'oeil de la tempête et bientot la tempête se déchainerait sur l'ogre.

La rage teintant sa vision de rouge, il leva son épée et frappa.

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Suivant Haeldir, Laurana se détacha du reste du groupe. Elle n'hésita qu'un instant en voyant les deux draconniens s'opposant à Haeldir, et, dès qu'elle eut un bon angle de tir, tira.

Elle était bien trop occupé à calquer la position de sa flèche pour faire attention à la redécouverte de Kitiara dans les geôles des femmes.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tika ne vit pas ce qui avait attiré l'attention du chevalier mais, par contre, avait une assez bonne vue sur l'ogre qui avait abattu sa masse sur lui, même si elle se trouvait derrière le draconien statufié.

Levant l'arc qu'elle avait en main, elle tira sur la monstruosité. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Deux fronts…

Raistlin dressa la liste de ce qui pourrait arriver en quelques secondes. Il établissait les chances de succès, les ressources engagées, les risques de perte… Ainsi entouré, L´ogre n´aurait pas le temps de porter son prochain coup, et de toute façon, je suis trop loin.

Il prit sa décision rapidement, il fallait aider Haeldir. Il hésita quand au sortilège à employer, avant de décider de conserver ses ressources et ses forces pour plus tard, ils devaient s'enfuir d'une forteresse, il n'allait pas déchaîner ses pouvoirs pour un seul draconien ! En quelques pas, il était derrière l'elfe, la dague qui était toujours dans sa main se mit à tournoyer, avant de filer à une vitesse folle vers la gorge du draconien, l'effort était mental, aucun muscle du mage n'avait bougé.

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La dague trouva son chemin, devant éviter l'elfe, sa trajectoire fut légèrement infléchie, ratant la carotide, mais entaillant sévèrement le trapèze de la créature. A lui de l´achever maintenant… La dague s'extirpa de la plaie, pour faire le chemin exactement inverse, et se retrouver de nouveau en lévitation au dessus de la main de Raistlin, prêtre à repartir selon les ordres de son maître.

Message secret pour Utilisation de pouvoir d´école universelle, reste 7/8 utilisations quotidienne Flint n'avait qu'un petit bout de métal pas très solide pour mouliner des ennemis... Cela ne l'empêcherait pas de jouer son rôle, il n'allait tout de même pas laisser ses compagnons en danger. Il se rua donc dehors de sa vitesse toute naine, et vint se placer en soutient pour crever l'ogre au cas bien improbable où leurs compagnons ne le terminassent point en premier. Surtout, il s'agissait d'avoir l'oeil sur Tass qui n'était pas en meilleure forme.

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Kitiara, elle vit le kender venir la délivrer, et attendit non sans impatience qu'il en eut fini. Elle était tout de même admirative des facultés d'évasion de ses compagnons, ceux-ci n'avaient pas perdu de temps et leur séjour en cellule n'avait duré que le temps d'un éclair. Une fois que la grille cédât, elle sortit l'air nonchalant - mais que pouvait-elle faire sans armes - et après un coup d'oeil circulaire aperçut Tanis. Elle agita une main en l'air pour lui montrer où elle était et vint se porter à sa hauteur. Un fâcheux cependant se tenait entre elle et lui, un certain Gilthanas, hautain et infect, une raclure suffisante comme seuls les elfes savent en produire.

Lui jetant un regard noir, elle lui lança : « Si ça ne dérange pas sa Seigneurie, je pourrais accéder à mon Tanis ? »

Au-delà, elle apercevait du beau linge : une Lunedor qui rayonnait d'un quelque chose qui inspirait le respect, et cette pétasse gluante de Laurana... Décidément, elle était bien de retour dans la compagnie !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise s'avança courageusement vers l'ogre et tenta sa chance malgré une position avantageuse pour la grosse et puante créature. Elle tenta de l'écraser contre le mur derrière. La massue fit bouger la tignasse du guerrier Que-shu quand elle passa au dessus de sa tête pour s'écraser sur le mur derrière en faisant tomber quelques cailloux. Rivebise en profita alors pour enfoncer sa lame dans les côtes opposées à celles déjà en sang -17pv. Cette fois l'ogre hurla de douleur et la flèche de Tika en rajouta dans son épaule droite -4pv.

Laurana tentait de dégommer le second draconien derrière eux, sa flèche était bien positionnée. Cependant les mouvements de combat entre Haeldir et l'homme-dragon risquaient de lui faire rater sa cible. Elle attendit le bon moment, malheureusement par chance le draconien exécuta un mouvement sur le côté et le projectile alla se ficher dans la terre derrière. Mais ce n'était pas perdu pour tous. Raistlin avait bien entaillé la base du cou de leur adversaire -5pv et leur petit groupe semblait prendre le dessus...

Elistan maudissait son impuissance. Il se sentait faible, inutile, à contempler Marietta sur le côté. De loin, il apercevait la monstruosité qu'était l'ogre et entendait les cris des compagnons se battant contre le baaz.

Je ne peux rien faire ! Rien ! Dieux, anciens, nouveaux, vrais, faux, pourquoi suis-je si inutile ?! Il y a forcément quelque chose que je puisse faire !

Elistan toussa ses poumons, sa main se teintant de rouge...Aujourd´hui n´est pas un bon jour...

Il se rapprocha du groupe, autant pour contempler l'action que pour trouver quelques moyens que ce soient de se rendre utile au combat.

Je me place derrière Tanis et Gilthanas. Maritta se plaça à côté d'Elistan pour lui offrir son bras. Elle voyait bien que le vieil homme n'était pas encore au meilleur de sa forme. Derrière, les femmes attendaient tremblantes le dénouement du combat.

Haeldir se décala d'un pas pour se mettre face au draconien, ouvrir la voie et empêcher la créature de s'en prendre à Fizban au cas où cela lui passerait par la tête. L'homme dragon fit voler sa lame vers le capitaine elfe qui para aisément le coup, répliquant immédiatement avec sa propre lame qui entailla sérieusement le torse écailleux -9pv. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le kender fit un clin d'oeil à Kitaria avant que celle-ci ne le dépasse. Il se retourna alors prestement quand il pressentit, malgré le silence magique, qu'un nouvel arrivant s'était invité à la fête. A la vue du monstre de plus de deux mètres de haut, il fit un pas en arrière, dérouté par la taille des membres de la créature. Il déglutit difficilement, puis voyant que même ses cascades ne lui permettraient pas à passer dans le dos de la bête, il sortit l'étrange bâton qu'il se trimbalait dans son dos depuis le début de l'aventure (celui-ci avait pu être une source d'intrigue de la part de certains de ces compagnons), il le caressa, y déposa un furtif et rapide baiser. D'une petite bourse, il sortit des billes faites dans une écorce solide. Puis, il tendit l'élastique qui pendait au niveau de la fourche. Et ajustant sa visée, il laissa filer le projectile droit vers...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le projectile du kender rebondit mollement sur l'épais cuir de l'ogre qui n'y prit même pas attention. La créature immense se décala d'un pas afin d'éviter de faire front sur deux côtés. Quoique pour une créature de ce genre était ce vraiment aussi bien réfléchi ou n'était ce qu'un réflexe de survie après les terribles coups reçus? Quoiqu'il en soit il s'en prit au dernier qui lui avait fait vraiment mal : Rivebise. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Mais la massue frappa une fois de plus le mur à côté du guerrier sans le heurter... Haeldir avait frappé, mais pas assez fort, la princesse, gênée par son compatriote et le mur, n'avait pas pu ajuster son tir. La créature était presque mourante, mais elle se changerait en pierre si Raistlin portait le coup fatal, et il ne pouvait pas se permettre de perdre sa dague, les quelques minutes qu'il faudrait pour l'extraire pourraient être vitales… Sans compter qu'il avait maintenant Laurana juste devant lui, gênant son tir éventuel

Et Ca ne vaut pas le coup de gâcher un sortilège pour un draconien à l´agonie… Trop de paramètre négatifs, on oublie la dague…

Il envisagea un instant d'utiliser une des flèches de Laurana, dont l'empennage lui chatouillait les narines, mais une nouvelle fois, son calcul des paramètres était trop négatif. Laurana est devant moi, le mur me bloque une partie de ma ligne de tir, Haeldir est au corps à corps et une flèche est bien moins adaptée à mon pouvoir… mff… Couloir à la noix !

Il préféra attendre quelques seconde que la situation se débloque. « Laurana, si vous ne parvenez pas à l´achever, décalez vous à gauche je vous pries »

Je retarde, attendant de voir si Laurana achève le monstre Laurana grimaça a l'apostrophe du mage. Déjà concentré sur sa prochaine flèche, elle lâcha la corde, espérant bien ce coup ci toucher sa cible.

Elle n'encocha pas la suivante, soucieuse de garder une réserve acceptable de munitions.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le mage vit l'elfe encocher une flèche et… rater sa cible avec brio. Sans doute de dépis, la princesse ne prit pas la peine d'en encocher une deuxième…

Au temps pour l´archerie et les elfes… pensa-t-il en roulant des yeux. Il se cala contre le mur de gauche pour voir le draconien.

« Oh et puis j´en ai assez; Il est plus que temps d´en finir. »

Il joignit les deux mains en prononçant des paroles magiques, l'air sembla se solidifier, s'enrouler autour de ses doigts. Il pointa la main au dessus de l'épaule de Laurana et lâcha la magie « Fus ! »

Trois projectile partirent de la main de Raisltin, contournèrent l'arc de l'archère, évitèrent Haeldir grâce à une courbe rapide et percutèrent le draconien avec force

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Passablement énervé pour une raison obscure –sans doute les déconvenues des derniers jours couplés à leur situation dramatique, à la fatigue et au fait que son sortilège n'avait pas été assez efficace à son gout- le mage ajouta, presque pour lui-même. « On ne va pas y passer dix ans, non plus… » Gilthanas vit surgir Kitiara - à peine libérée - de sa cellule, telle une furie et se diriger vers Tanis. Mais il était au milieu de sa route. Il envisagea un moment de faire celui qui n'avait rien remarqué et de séparer sans y prendre garde les amants, mais c'était passablement mesquin et il n'avait pas envie de tomber dans le même travers que la tigresse !

Il chargea donc l'ogre avec un claquement de langue d'énervement. Il avait pris ce détestable tic au contact des humains et de leurs réactions si imprévisibles qui ne manquaient pas de le perturber outre mesure.

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Faisant face avec ses deux misérables dagues à la monstrueuse montagne de chair, il se fendit pour éviter le coup de gourdin, tout en cherchant une ouverture pour lacérer les chairs du monstre répugnant.

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Mais son assaut manqua de conviction et il fut gêné dans ses mouvements par la statue qu'était devenu le draconien tombé sous les coups de ses compagnons. Gilthanas se déplaça face à l'ogre qui n'en menait pas large. Il n'avait pas du tout réussi à blesser ou même toucher qui que ce soit. Lui était sur le point de mourir, encore un coup et c'en était fini de lui. Mais il ne pouvait se résoudre dans sa fierté à le reconnaître en fuyant. Il grogna et bava en attendant que quelqu'un l'achève, sinon il frapperait encore et encore jusqu'à ce que cela arrive ! L'elfe tenta un coup avec sa dague pour achever le monstre, mais en voulant trancher la gorge de l'animal il avisa que son attaque était trop courte.

Derrière le prince la voie était -enfin- libre pour Kitiara afin de se jeter dans les bras de Tanis. Ce qu'elle fit immédiatement, gênant l'archer dans ses mouvements.

Raistlin fit appel à sa magie, projetant des boules lumineuses qui achevèrent le draconien. Transformant sa chair en pierre en un instant, sa gueule ouverte dans un dernier cri silencieux.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Décidément, ces gens n'étaient pas normaux... Ils tenaient bon face à cette énorme créature, semblaient se jouer de sa force et sa puissance... Et que dire de l'homme en rouge qui l'avait rassuré quant à sa malédiction ? Un magicien !

Elistan se laissait aller à l'espoir grandissant que tous, peut-être, pourraient s'en sortir. Ils pouvaient sauver son peuple !

Il hésita à crier, à encourager la curée, la destruction de ce monstre. Mais il se retint à contre-coeur, ne pouvant risquer d'attirer d'autres gardes. Il soupira, et continua de regarder, les yeux brillant ses libérateurs combattre le Mal alors qu'il pouvait à peine marcher.

Mon rôle n´est malheureusement pas le leur... Je n´ai ni la puissance ni les pouvoirs... Message secret pour MD Il était temps d´en finir avec l´ogre. Le chevalier raffermit sa prise sur sa dague et entreprit d´occire leur imposant adversaire.

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Il fallait en finir rapidement car nul ne savait ce qui risquait encore d´arriver. Même si le poids d´une dague était différent d´une épée, elle n´en était pas moins capable d´infliger de lourds dégâts. Tika semblait comme refermée sur elle même, concentrée sur le monstre qui se trouvait face à eux, ne prêtant nullement attention à ce qui se passait autour.

Elle arma son bras et tira : FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La flèche atteignit l'ogre dans le nez, pénétrant son crâne par la cloison nasale. Il ouvrit un œil globuleux surpris lorsqu'il sentit la pointe métallique chatouiller le peu de matière grise qui nageait sous sa boîte crânienne. Même la bave qui coulait à son menton sembla en suspens. Ses yeux se révulsèrent alors et il bascula, sans un gargouillement, en arrière pour tomber sur le sol dans un grand bruit mat.

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